Dans un entretien pour Les Échos, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, appelle à un effort « partagé et juste » pour ramener le déficit public sous la barre des 3 % du PIB à l’horizon 2029.
La Banque de France vient en effet de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025 (0,6 %, contre 0,7 % en mars), dans un contexte de tensions commerciales accrues. Plutôt que de s’interroger sur les blocages structurels de notre économie ou sur l’efficacité de la dépense publique, M. Villeroy de Galhau préfère relancer le vieux mantra du « tous ensemble », tout en stigmatisant les plus aisés. Avec sa rémunération annuelle de 303 847 euros et son indemnité de logement de 6 182 euros euros par mois à titre de « dédommagement », il n’est pas très bien placé pour donner des leçons.
Rappelons quelques faits. La France consacre plus de 57 % de son PIB aux dépenses publiques, un record en Europe. Contrairement à ce qu’affirme le gouverneur, l’État ne représente pas qu’un « gros tiers des dépenses » (voilà une belle façon de minimiser la responsabilité des hommes politiques et des technocrates) ; il est la colonne vertébrale d’un système hypertrophié qui redistribue à tout-va et qui entretient une bureaucratie tentaculaire n’ayant aucun intérêt à faire table-rase. Ce sont justement ceux qui le dirigent, qui prennent des décisions affectant les dépenses publiques et le pouvoir conféré aux différentes administrations. Réclamer un effort aux plus favorisés est un réflexe socialiste qui ne répond pas à un problème de nature structurelle.
La véritable solidarité n’est pas de financer la déroute de l’État-providence par l’impôt, mais de s’attaquer à la dépense publique, de réduire le périmètre de l’État, d’alléger la fiscalité pour tous, de limiter le pouvoir de la bureaucratie, en bref, de libérer les énergies productives.
21 commentaires
Toujours la même chanson digne de l’incompétence…mon souhait sincère, c’est que le FMi nous mette sous tutelle ne serait-ce que pour remettre ces “délinquants” à leur place, soi-disant hauts décideurs ou “glan….s” professionnels !
100% d’accord et dans ce contexte, certains donneurs de leçons comme le technocrate gauche caviar de Bercy sont insupportables. Un type qui en plus affiche un patrimoine de 21 millions d’euros
En dessous de 500 000 € / an , il n’est pas concerné par l’effort partagé et juste. Par ailleurs le gouverneur devrait s’intéresser aux coûts de fonctionnement de l’établissement qu’il dirige avec tous les avantages acquis qui ne se justifient pas. S’il parvient à maîtriser ces dépenses somptuaires, alors on pourra entendre ses leçons .
Horizon 29:ligne imaginaire qui disparaît au fur et à mesure que l’on avance.ainsi va la France!
“Réclamer un effort aux plus favorisés est un réflexe socialiste qui ne répond pas à un problème de nature structurelle”
Parler de “plus favorisés” revient à avaliser la rengaine socialiste qui ne reconnaît jamais le moindre mérite à la réussite économique.
Excellent article !
Merci
Beaucoup de bon sens !
On peut d’ailleurs s’interroger sur la nécessité d’une Banque de France qui ne peut qu’obéir aux directives d’une BCE pour les taux à court terme et ne peut rien contre les fluctuations de l’OAT (le 10 ans).
Pas si difficile de trouver des poches d’économies structurelles à réaliser !
Et surtout de stopper la gabegie, des centaines de milliards sont gaspillés tous les ans par ces irresponsables!
Il n’y a pas que les émoluments de M de Galhau qui sont à mettre en avant, il y a le coût global des salaires et des nombreux avantages dont disposent les employés de la BdF qui sont scandaleux quand on sait qu’ils ‘ont pas grand chose à faire. J’en ai été le témoin en tant que Directeur Financier qui était amené à présenter tous les ans les comptes de l’entreprise afin que les “experts” de l’institution attribuent à l’entreprise une notation crédit bidon dont les banques avec lesquelles je travaillent n’avaient que faire car elles avaient les compétences requises pour apprécier la santé financière de l’entreprise. Il faut se poser la question de ce que font les personnels de la BdF alors qu’une grande partie de ses prérogatives ont été tranférées à la Banque Centrale Européenne. Et même au niveau Français, quel est l’intérêt et la qualité des prévisions économiques de la BdF par rapport à celles de l’INSEE ou de Bercy ?
Il en va de même dans de nombreux domaines comme par exemple les brevets où l’Office Européen des Brevets de La Haye est la référence ou celui des médicaments avec l’Agence Européenne des médicaments vs l’Agence Française du Médicament. Ce ne sont que quelques exemples de la myriade d’institutions qui font double emploi et auxquelles personne n’ose toucher.
Autre exemple plus local, les doublons que représentent par exemple le Centre Régional de Tourisme de la Région Ile de France qui comptait plus de 140 employés avec les offices de Tourisme de toutes les villes de la Région, dont la plus importante Paris évidemment.
On cherche des économies, mais personne n’a le courage de tailler dans la masse des services et institutions étatiques ou administrations locales.
Merci pour votre témoignage
Et encore un Haut fonctionnaire qui ne veut pas entendre parler d’économies, Que le mot impôt à la bouche pour le Privé. Soyons équitable ,augmentons de 5% l’impôt des riches ( au dessus de 35000€annuel) et baissons de 5 % les salaires des fonctionnaires au dessus de 35000€ annuel !!!
Ce que vous appelez la déroute de l’État n’est dû qu’ à ce mépris des gens comme vous pour le monde du travail, avec vos “théories” libertariennes qui n’aboutissent à rien excepté à la loi du plus fort, au meurtre comme dans Yellowstone, à l’anéantissement de peuples entiers, et à la folie ducouple de l’année Trump et Elon Musk. La rémunération du gouverneur de la BdF n’a rien à voir avec celle de Bernard Arnault et acolytes. Humanisez-vous, au lieu de devenir €€€€€€€
Monsieur de Galhau , votre titre de Gouverneur qui laissait entendre un discours mieux construit , votre fonction bien différente de celle qu’elle était il y a encore 25 ans et votre rémunération globale totalement hors de la réalité devraient vous amener à plus de discrétion et davantage de reflexion.
Je garde pour ma part un excellent souvenir de Monsieur de La Genière qui fut mon Patron quelques dix ans durant.
Changer c’est bien , mais en mieux c’est préférable .
J’apprécie beaucoup vos articles Mme E Messéant . Bravo
Nous allons souhaiter la mise sous tutelle du pays par le FMI pour espérer enfin des changements structurels , car aucun parti politique surtout en période pré-élection ne prendra le risque .
Merci beaucoup Monsieur
Encore un aristocrate de la technocratie qui ne sert à rien : la BCE et le FMI ont depuis longtemps remplacé la Banque de France, qui peine à justifier son existence en faisant des études économiques souvent pertinentes, mais doublonnant l’INSEE.
Le Sieur de Galhau connaît parfaitement les moeurs de sa caste : donner des leçons aux autres pour profiter du système. Commençons par supprimer ces postes qui ne servent qu’aux nantis du système, il ferait mieux d’être discret…
La France, dirigée par des non-élus avides et des élus de croisière va donc continuer à s’enfoncer.
Excellent article Madame. Et n’oublions pas : les banques n’ont pas d’amis, elles n’ont que des intérêts.
Merci beaucoup
Il était il n’y a pas si longtemps le patron de BNP PARIBAS qui fait promotion -via sa filiale de location automobile ARVAL- des marques MERCEDES et TOYOTA 😉 tout cela va aider l’économie Française pour sûr !
Merci et bravo pour cet article Madame. Le gouverneur de la BDF ne doute de rien, lui qui vit dans un cocon et ne connaît sûrement pas de fins de mois difficiles se permet de prôner une augmentation d’impôt pour les plus riches. Se compte t il dans ceux là ? ( Pour mémoire F. Hollande estimait déjà que les gens gagnant plus de 4.000€ par mois étaient des riches). Cela dit, c’est le même gouverneur qui maintien à la baisse la rémunération des livrets A…
La BDF est un lieu plutôt feutré où les agents sont plutôt bien payés, assurés de percevoir une bonne retraite de leur régime spécial très avantageux. Entre nous, est il utile aujourd’hui dans une Europe qui a sa banque centrale, de continuer à héberger une institution et son gouverneur dont le fonctionnement semble assez opaque.