Mardi 9 janvier, la direction générale des Douanes a publié les chiffres du commerce extérieur du mois de novembre 2023, mettant en lumière un déficit de la balance commerciale de 110,3 Mds€ en année glissante.
En 2022, le solde du commerce extérieur hexagonal avait atteint un niveau historiquement déséquilibré avec un déficit de 164 Mds€, lié notamment à l’alourdissement de la facture énergétique. Mais, une fois la situation revenue à la normale, les faiblesses structurelles de l’industrie tricolore continuent de tirer le différentiel entre les importations et les exportations de biens vers le rouge. En 2024, le solde devrait ainsi rester négatif à -95 Mds€, bien au-dessus des -60 Mds€ observés en 2019, avant la crise sanitaire.
La moyenne trimestrielle du déficit des échanges extérieurs hors énergie est demeurée également assez stable l’année dernière (comprise entre -4,3 et -5,4 Mds€), les biens de production (ne faisant pas l’objet d’une consommation finale par les ménages) et intermédiaires (entrant dans la composition d’autres biens) concentrant l’essentiel du déséquilibre en la matière.
Eu égard à la pauvreté de son sol en ressources naturelles, la France, pour avoir une économie saine, serait censée exporter suffisamment de biens et de services pour, a minima, financer l’importation de ses sources de production énergétique et de ses intrants industriels, ce qui, comme le révèle l’INSEE, a été le cas jusqu’en 2003. À partir de cette date et en dépit des promesses de la classe politique, le commerce extérieur est demeuré invariablement déficitaire.
Plus particulièrement visé par la fiscalité du travail, les impôts de production et l’amoncellement normatif que connait notre pays, le secteur secondaire demeure en mal de compétitivité, au moment même où le Gouvernement a décidé la suppression des exonérations de charges au-delà de 2,5 SMIC qui lui bénéficiait majoritairement.
3 commentaires
Il faudrait freiner les importations, le pays ne s’en porterait que mieux. Réindustrialiser la France serait une bonne chose et surtout baisser les charges de toutes sortes au lieu d’en ajouter toujours des nouvelles …
Dites-le aux consommateurs français, surtout les moins aisés…
On n’a plus voulu d’industrie… caca!
On ne veut plus de touristes… ça polue!
Heureusement, il reste la fonction publique !!!