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Coup d’arrêt au « wokisme » en Suisse ?

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L’affaire a commencé le 18 juillet 2022. Ce jour-là, le groupe de reggae Lauwarm se produit sur la scène de la Brasserie Lorraine à Berne, la capitale confédérale de la Suisse. Plusieurs spectateurs font alors part de leur « malaise » à la direction de la brasserie. Le groupe est, en effet, composé exclusivement de musiciens blancs et certains portent des dreadlocks. Pour ces spectateurs, il s’agit d’un cas flagrant « d’appropriation culturelle ». La direction de la brasserie entend leur argument et discute avec les musiciens qui décident de mettre fin à leur concert.

Cela fait évidemment un peu de bruit à Berne et en Suisse. Le groupe de reggae se défend cependant dans la presse en affirmant : « Nous nous considérons comme un groupe qui s’inspire de différentes cultures. Nous nous identifions aussi à des messages comme cela n’a pas d’importance que tu sois noir ou blanc ». Les jeunes du parti de droite UDC (Union démocratique du centre) profitent de la polémique pour porter plainte contre l’annulation du concert qu’ils considèrent être du « racisme anti-blanc ».

La presse suisse vient de révéler que le Ministère public bernois a condamné par ordonnance pénale la Brasserie Lorraine pour « discrimination raciale », mettant ainsi un coup d’arrêt provisoire au « wokisme » et à la « cancel culture ». Provisoire car la brasserie – dont l’engagement à gauche n’est pas un secret – a déposé un recours contre cette décision.

Si le groupe Lauwarm tient à préciser qu’il ne s’est jamais senti victime de discrimination raciale, les jeunes de l’UDC espèrent, eux, que le tribunal régional de Berne-Mittelland leur donnera raison en déclarant : « Il y avait clairement une discrimination à l’encontre des gens en raison de leur couleur de peau. Si le groupe n’était pas blanc mais foncé, ils pourraient encore donner des concerts à la Brasserie Lorraine aujourd’hui ».

Selon un sondage réalisé au printemps 2023, 84% des Suisses estiment qu’il n’y a aucun problème pour un blanc à porter des dreadlocks. Espérons que le tribunal de Berne soit du même avis et sache résister aux pressions des « progressistes » pour confirmer la première condamnation.

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7 commentaires

Koris 17 octobre 2023 - 6:37

Mouais, c’est du même niveau que les « polémiques »sur Twitter. La brasserie a le droit de prendre qui elle veut et les suisses à changer de brasserie pour faire passer le message.

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Henri 17 octobre 2023 - 10:49

Entièrement d’accord.

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Dufau 17 octobre 2023 - 10:19

Je suis effarée par ces dérives ridicules du wokisme ; en tenant leur raisonnement il faudrait interdire aux africains le port du costume-cravate, qui appartient au patrimoine européen occidental!

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Mathieu Réau 22 octobre 2023 - 3:54

Bien sûr que non. Puisque selon la Sainte Doctrine Progressiste, l’oppression ne peut être que le fait de l’homme mâle blanc hétérosexuel. Donc, bien entendu, lorsqu’une personne racisée s’approprie les codes culturels du blanc, ce n’est pas de l’oppression, c’est un acte de libération.
La Sainte Doctrine Progressiste est absolument sans équivoque : l’homme mâle hétéro blanc, c’est le coupable éternel. Les autres sont d’éternelles victimes et ont, donc, le droit de faire tout ce qu’ils désirent. Avez-vous déjà entendu un progressiste dénoncer l’auteur d’un viol qui ne soit pas blanc ?…

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Serge CIBOXER 17 octobre 2023 - 12:36

Nonobstant que l’espèce humaine est une erreur de l’Univers, il est dans l’ordre des choses, et donc conforme, que de tels « pensées » et comportements idiots puissent exister. Le bon sens et la raison sont des délits.

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pal 17 octobre 2023 - 3:32

@Kori. La brasserie devrait en effet avoir le droit d’engager qui elle veut. Ce que le wokisme lui interdit. Ce mouvement va contre le simple bon sens. @Dufau ci-dessus a raison.

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Koris 17 octobre 2023 - 5:17

En pratique, la brasserie a le droit. C’est juste que les responsables de l’établissement n’ont pas eu le courage d’envoyer bouler les quelques clients wokes de la soirée.

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