Contrairement à la pandémie de la covid-19 qui, heureusement, semble derrière nous, celle des « machins » administratifs affecte toujours la France. En fait, le pays n’a jamais guéri de cette maladie qui consiste à créer un organisme public ou parapublic à chaque fois qu’il rencontre un problème politique, économique ou social. Le dernier né s’appelle le Conseil national du commerce (CNC) et aura pour objectif premier de « repenser » les zones commerciales. Selon Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, « cette année, 72% des dépenses des Français sont toujours réalisées dans ces zones commerciales. Mais aujourd’hui, elles sont les symboles des promesses manquées de la société de consommation. Il est temps de transformer nos zones commerciales, moderniser le secteur ». « Nous allons allier économie et écologie, continue la ministre, il faut reconstruire un commerce qui s’intègre dans un lieu de vie, densifié et mêlé à des logements, des services et des bureaux, le tout avec des signatures architecturales et environnementales innovantes ». Pour « transformer » ces zones, Mme Grégoire annonce donc la création dudit Conseil. Si près de trois quarts des Français préfèrent les zones commerciales c’est qu’ils y trouvent leur bonheur. Les « promesses manquées de la société de consommation » ne semblent pas avoir affecté leurs comportements. De toute façon, c’est aux Français de décider où ils veulent faire leurs courses.
De plus, rappelez-vous, les supermarchés ont répondu présent au printemps 2020 lorsque l’Etat était incapable de mettre fin à la pénurie de masques, de gel et de tests covid. Le secteur privé et le marché ont rapidement trouvé des solutions pour remplir les rayons avec les produits de première nécessité.
L’Etat, qui est incapable de se réformer et de maîtriser ses dépenses, se mêle d’un secteur qui fonctionne et qui emploie environ 470 000 personnes. On apprend aussi que c’est Thierry Mandon qui sera à la tête de ce Conseil. Membre du Parti socialiste, il a été secrétaire d’Etat deux fois : d’abord en 2014, à la Réforme de l’État et à la Simplification dans le gouvernement Valls I, puis un an plus tard, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. On ne retrouve nulle part la trace d’une quelconque réforme de l’Etat faite par Thierry Mandon ni d’aucun succès de la recherche française. Son expérience dans le commerce (secteur privé en général) n’occupe pas, non plus, une grande place dans sa carrière. On sait seulement que Thierry Mandon a été le directeur de la publication Ebdo, dont le premier numéro est sorti le 12 janvier 2018 et le dernier… le 23 mars de la même année lorsque le magazine a déposé le bilan.
Devant un tel CV, on pourrait s’inquiéter de l’efficacité de ce nouveau « machin », mais rassurez-vous, il est utile, au moins à rémunérer un ancien secrétaire d’Etat.
5 commentaires
Ces machins administratifs ne sont que le résultat d’une incompétence chronique des soit disant élites de l’ENA ou d’autres grandes écoles qui représentent cette République gauchiste fainéante incompétente et irresponsable au point ou le seul mot de « travail » devrait être banni du dictionnaire, loin de ce que représente encore ce qui reste de la France.
Hé oui, l’heure est au recyclage, il parait que c’est écologique…. en cette période d’inflation monétaire, l’inflation administrative n’a pas de raison de s’arrêter…. c’est aussi une tendance pour aider les copains, quand il n’y a plus de place dans une administration. Elles sont déjà complètes ou occupées… même ces « élites » sont assistées !
Ou comment replacer les copains parfaitement incompétents ?
La France subit la plus grande démolition de son histoire écrasée par le pouvoir administratif.
Mais le français est content….. ?????
En langage clair, l’Etat est depuis 1981 une MACHINE A DETRUIRE. Et le compost qui en sort aujourd’hui est particulièrement nauséabond …
J’adore ce genre de création très originale ! J’ai failli travailler au Conseil National de la Concurrence en 1988… Finalement, je suis rentré au CNPF. Par la suite, bien plus tard, j’ai eu l’occasion de travailler dans plusieurs Chambres de Commerce et d’Industrie dont une des compétences consiste justement à donner un avis en tant que personne publique associée au Préfet, notamment dans le cadre des ouvertures de zones commerciales (CCI qui sont en partie financées par une taxe sur les entreprises…). Bref, le Français va encore payer une retraite dorée à M. MANDON en attendant peut-être un jour la présidence pour Mme GREGOIRE. Charité bien ordonnée… Et pour ce qui est de ce genre de charité, la France est championne du monde !