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Chômage des jeunes : une préoccupation croissante en Europe et dans le monde arabe

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Dans un article publié sur le site anglais d’IREF Europe, Mohamed Moutii s’est intéressé au chômage chez les jeunes qui impacte plus de 64 millions de personnes dans le monde, tandis que 145 millions de jeunes actifs vivent dans la pauvreté. Il est particulièrement élevé dans le monde arabe, ce qui contribue à la frustration des jeunes générations et à des révoltes sociales, comme celles observées en 2011 et en 2018. En Europe, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la Grèce sont également affectés par ce phénomène.

Depuis plus de 25 ans, les pays  région arabes présentent un taux de chômage des jeunes parmi les plus élevés au monde : jusqu’à 30 % en 2017, contre une moyenne mondiale de 13 %. Treize pays arabes affichent des taux supérieurs à 20 % comme la Libye, la Jordanie, l’Algérie et la Tunisie. Les jeunes, de plus en plus nombreux, passent souvent des années à chercher un emploi. Mohamed Moutii présente plusieurs facteurs : une croissance démographique rapide, des systèmes éducatifs inefficaces, une instabilité politique, ou encore un décalage entre les attentes des demandeurs d’emploi et les offres disponibles. Les réglementations rigides du marché du travail freinent la création d’emplois : le secteur privé joue un rôle mineur dans l’économie. Le secteur public reste ainsi le principal employeur : environ 60 à 80 % des emplois formels dans certains pays arabes sont publics.

En Europe, les réglementations rigides, les salaires minimums élevés et la bureaucratie compliquent la situation, tout comme le décalage entre les compétences des demandeurs d’emploi et les besoins des entreprises. Contrairement aux États-Unis et à la Chine, des pays comme la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne manquent de « super-entrepreneurs » capables de créer des emplois à grande échelle. Les conséquences sociales du chômage chez les jeunes ne doivent pas être négligées : ils sont davantage exposés à l’exclusion sociale, aux problèmes de santé mentale et aux risques de radicalisation. Pour Moutii, il est donc crucial d’améliorer le climat général des affaires (respect du droit de propriété, meilleur accès au financement, impôts moins élevés, environnement favorable aux entreprises), d’adapter les formations aux besoins du secteur privé, et de promouvoir l’entrepreneuriat. En s’attaquant aux causes profondes du chômage, on ouvre la voie à un avenir plus prospère et plus stable pour les jeunes en Europe et dans le monde arabe.

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