Institut de Recherches Economiques et Fiscales

Faire un don

Nos ressources proviennent uniquement des dons privés !

anglais
Accueil » BlaBlaCar roule avec votre argent

BlaBlaCar roule avec votre argent

par
1 907 vues

 Les contribuables payent le covoiturage. Selon des informations révélées par le journal Le Monde l’entreprise BlaBlaCar ne doit son succès qu’à un petit arrangement avec TotalEnergies et le ministère de l’écologie pour bénéficier des certificats d’économie d’énergie, CEE. Ceux-ci sont des crédits d’impôts payés, pour satisfaire à leurs obligations légales en la matière, par les entreprises émettrices de carbone à des entreprises qui permettent de les réduire. C’est une forme d’impôt déguisé mis à la charge de certaines entreprises dont ont beaucoup bénéficié notamment les entreprises de bâtiment pour réaliser des travaux d’isolation.

En 2012, TotalEnergies, qui devait satisfaire à des objectifs environnementaux, a proposé à la jeune pousse Blablacar, qui avait de la peine à trouver un modèle profitable, de la financer en échange de CEE. Le ministère de l’écologie a labellisé BlaBlaCar à cet effet et
celle-ci a été ainsi subventionnée à satiété. En échange, la plateforme de covoiturage proposait à ses clients des cartes carburant de 20 euros chez TotalEnergies !

Ces dispositifs auraient permis de verser 250 millions d’euros entre 2012 et 2021 à BlaBlaCar , le principal bénéficiaire, et ses deux concurrents, Karos et Klaxit, qui y ont eu accès tardivement. Les plateformes n’en auraient reversé, selon le Monde, que 45 millions à leurs utilisateurs. Le système a été modifié à effet du 1er janvier 2023 mas il continue autrement.

Tous les crédits publics favorisent les chasseurs de primes et créent des rentes abusives. Le système des certificats d’énergie est sans doute l’un des plus abusifs. Ne s’agirait-il pas dans ce cas d’une sorte de pacte de corruption entre TotalEnergies, le ministère de l’écologie et Blablacar ? Pour le moins il s’agit d’une manifestation typique et inadmissible du socialisme de connivence pratiqué de plus en plus par l’Etat français.

Abonnez-vous à la Lettre des libertés !

Vous pouvez aussi aimer

Laissez un commentaire

1 commenter

LAGIER 14 avril 2024 - 1:04

Blablacar doit rendre avec effet rétroactif à l’Etat la différence retenue par rapport à ce qui est versé aux clients. En effet le modèle covoiturage et donc l’utilisation plus rationnelle des voyages à vide, est freiné au niveau du public par son coût relativement élevé par les utilisateurs, aussi bien côté conducteurs que passagers.

Répondre