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Riposte iranienne – BCE et taux directeurs – Débat démocratique en Ukraine sur la mobilisation

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Iran

La Maison Blanche a réitéré, ce jeudi, sa conviction qu’une riposte iranienne au raid israélien, qui a tué le 1er avril des hauts gradés des Gardiens de la révolution dans le consulat iranien à Damas était imminente. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait assuré mercredi qu’Israël serait « puni et le gouvernement de Bibi Netanyahou a répliqué que si Téhéran mène une attaque depuis son territoire, « Israël répondra et attaquera l’Iran ». Cette perspective fait craindre à de nombreux observateurs une escalade, avec pour la première fois un conflit direct entre l’Iran et Israël, voire les Etats-Unis. Ce qui a contribué à pousser le baril de pétrole au-dessus de 90 dollars. La Russie a appelé les deux parties, avec qui elle est alliée, à la retenue, ce qui ne manque pas de sel vu ses bombardements de sites civils en Ukraine. Le plus probable demeure toutefois une frappe limitée d’un proxy (allié agissant par procuration) de l’Iran, en Irak, Yémen, ou Liban, contre des cibles associées, de près ou de loin, à Israël.

Zone euro

La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu jeudi ses taux directeurs à leurs niveaux actuels de 4 %, tout en prédisant que l’inflation allait décliner vers sa cible l’an prochain, ouvrant ainsi la voie à un assouplissement de sa politique monétaire, probablement en juin. Le Conseil des gouverneurs présidé par Christine Lagarde, a déclaré que si les prochaines données continuent de confirmer le ralentissement de la hausse des prix, actuellement de 2.4 % dans la zone euro, une décision à rebours de celle de la Fed, puisque la banque centrale américaine a laissé entendre qu’il n’y aurait aucune baisse des taux directeurs cet été. Il est vrai que l’économie américaine bénéficie d’une croissance vigoureuse, accompagnée d’une forte inflation, tandis qu’une baisse du coût du crédit serait bienvenue dans la zone euro, où les taux élevés étranglent entreprises et les ménages. Les économistes s’attendent à une réduction de 25 points de base tous les trimestres à partir de juin.

Ukraine

Le parlement ukrainien a voté jeudi, après des mois de controverses illustrant que le débat démocratique continue à Kiev malgré la guerre, la loi permettant de mobiliser plus d’hommes face aux assauts de la Russie. L’armée a besoin d’urgence de soldats supplémentaires en raison des pertes, le nombre de combattants hors de combat (tués, ou grièvement blessés) dépassant les 130.000 selon des sources indépendantes. Ce texte, qui accroît notamment les sanctions contre les réfractaires, a fait scandale en raison de la suppression à la dernière minute d’une clause prévoyant la démobilisation des soldats ayant servi 36 mois, un coup dur pour les militaires présents sur le front depuis le début de l’invasion. Le système d’enrôlement actuel est jugé par de nombreux Ukrainiens injuste, inefficace et souvent corrompu. Le gouvernement dit préparer une autre loi améliorant les rotations mais hésite à se priver de soldats aguerris, précieux sur la ligne de front, s’ils sont remplacés sans précaution par de nouvelles recrues. Une autre loi, entérinée début avril a abaissé de 27 à 25 ans l’âge de mobilisation. Moscou a, de son côté, intensifié ses raids sur les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, détruisant jeudi matin une centrale thermique fournissant la moitié de l’électricité de la région de la capitale. Le président Volodymyr Zelensky a renouvelé ses appels à plus de missiles anti-missiles Patriot, soulignant que sans l’aide américaine de 60 milliards de dollars bloquée au Congrès américain, son pays allait perdre la guerre.

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