On allait voir ce qu’on allait voir ! La série Paris Has Fallen (La Chute de Paris) avait été annoncée par Canal+ avec pertes et fracas. Coproduite internationalement, notamment par StudioCanal, une filiale du groupe français, elle s’inscrit dans la lignée de trois films, La Chute de la Maison blanche, La Chute de Londres et La Chute du Président, sortis entre 2013 et 2019. Des thrillers efficaces et violents emmenés par Gerard Butler qui permettaient de se détendre sans avoir à beaucoup faire marcher ses neurones…
Le synopsis de la série en huit épisodes est simple : un ancien soldat entend se venger en terrorisant Paris. Heureusement, l’action conjuguée d’un agent de protection français et d’une espionne britannique va lui mettre des bâtons dans les roues.
Malheureusement, la série, dont le scénario est particulièrement primaire et empli d’invraisemblances (à noter un Paris d’une propreté impeccable et presque vide : pas un surmulot en vue !), souffre d’un wokisme caricatural :
- Le héros (plutôt convaincant au demeurant) est joué par un acteur français d’origine africaine du Nord ;
- L’héroïne (dynamique) est jouée par une actrice britannique d’origine indienne ;
- Dès les premières minutes, nous apprenons qu’elle est homosexuelle (nous regretterons néanmoins que sa « petite amie » soit élancée et de type caucasien, alors que les producteurs auraient par exemple pu confier le rôle à une transsexuelle asiatique en surcharge pondérale) ;
- Pesant à vue 48 kilos pour 1,60 mètre, elle est tellement forte qu’elle détruit en trois secondes tous les ennemis masculins qu’elle rencontre, peu important qu’il s’agisse de professionnels aguerris (quelle femme !).
Le mieux est à venir. Le grand méchant (de type caucasien) a des circonstances atténuantes. Il a été trahi par ses supérieurs (de type caucasien), en dernier ressort par celle qui est ensuite devenue présidente de la République. Car le chef de l’État est une femme, peut-être pour ne pas opérer de confusion avec Emmanuel Macron (dont le visage apparaît une fois pourtant de manière malencontreuse sur une affiche électorale !).
Mais qui diable finance le terroriste ? Un écologiste illuminé ? Un anarchiste de gauche ? Un révolutionnaire communiste ? Vous n’y êtes pas. On ne sait pas grand-chose sur elle, mais il s’agit d’une société anglaise dirigée par un mâle blanc (hétérosexuel ?). Et quel est son objectif ? Il s’agit de voir exploser une bombe à Paris afin de faire baisser la Bourse et de permettre le rachat à vil prix d’actions. Bref, la responsable n’est autre qu’une ignoble société capitaliste anglo-saxonne particulièrement âpre aux gains.
Les téléspectateurs ne s’y sont pas trompés : la série a reçu une flopée de critiques acerbes.
2 commentaires
et moi je n’ai qu’à me féliciter de n’être pas abonné à Canal +
Le wokisme vient se prendre une volée de bois vert aux États-Unis et ce fût jouissif. Tout fruit de l’arbre empoisonné connaitra le même sort. Cette série grotesque également.