La métropole d’Aix-Marseille a annoncé sa volonté de se conformer à la loi sur la réforme de la fonction publique et, par conséquent, de faire en sorte que ses agents de propreté et éboueurs travaillent effectivement 35h par semaine.
A l’annonce de cette décision, la CGT rejointe par FO et l’intersyndicale FSU, UNSA et CFTC ont appelé à la grève. Les leaders syndicaux dénoncent la violence d’une telle mesure qui conduirait les agents à travailler plus et à avoir moins de congés. Ils demandent une compensation financière pour accepter cette mesure. Pourtant les éboueurs marseillais jouissent déjà d’un traitement confortable au regard de leur temps moyen de travail qui atteint péniblement les 28h hebdomadaires alors que Marseille est considérée comme l’une des villes les plus sales de France. Ce titre peu honorable est en grande partie lié à la faible productivité des agents territoriaux et à leurs grèves à répétition. Pour y remédier, la ville de Marseille a ouvert la collecte de déchets à des prestataires privés dans plusieurs arrondissements. Cependant, à Marseille, quelques organisations syndicales ont, depuis longtemps, noyauté la collecte des déchets. C’est le cas du syndicat FO-transport qui, même au sein des entreprises privées comme Derichebourg, continue de dicter sa loi à la métropole, se comportant presque comme une organisation mafieuse.
L’exemple marseillais illustre à lui seul le danger de la mainmise de quelques syndicats sur les services publics. Il montre aussi que la délégation au secteur privé ne suffit pas et qu’il convient aussi de réformer le syndicalisme à la française.
2 commentaires
A Marseille, une énième grève menace la propreté de la ville
Le prochain président devrait faire voter une loi qui oblige les syndicats à faire certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes choisi par Bercy.
Cette loi de certification s’appliquerait aussi à toutes les associations financées par de l’argent public national ou régional.
Les mises en examen qui suivraient calmeraient les ardeurs de certains.
A Marseille, une énième grève menace la propreté de la ville
Lorsque l’on est passé aux 35 heures, cela s’est fait sans baisse des salaires. Je suppose qu’il en fut de même pour le passage aux 28 heures des éboueurs de Marseille. Dès lors, ils sont malvenus de se mettre en grève en réclamant une augmentation de salaire au prétexte qu’on leur demande de travailler plus, soit le nombre d’heures minimum imposé par la loi.
Par ailleurs, ceux qui ont signé avec les instances syndicales cet accord permettant aux éboueurs de ne travailler que 28 heures devraient être démis de leur mandat ou licenciés pour faute lourde.