C’est une étude intitulée Approche élargie des inégalités et de la redistribution en France : enseignements du rôle des transferts et de la valorisation des services publics et publiée en mars. Réalisée par trois économistes de l’INSEE, elle a été ignorée par la plupart des médias. Pourtant, elle montre clairement l’effet de la redistribution en France et contredit parfaitement les théories de Thomas Piketty sur les inégalités. Elle confirme aussi les conclusions de nos travaux sur l’auteur du Capital au XXIe siècle.
Selon l’étude de l’INSEE, comme dans la plupart des autres pays de l’OCDE, les revenus primaires sont inégalement répartis en France : le revenu des 5 % les plus riches est 40 fois supérieur à celui des 5 % les plus pauvres. En 2019, le revenu primaire s’élevait à 4 500 euros/an pour les 5 % les plus pauvres et à 183 600 euros/an pour les 5 % les plus riches.
Mais après redistribution (aides et prestations sociales, etc.) et impôts, le revenu des 5 % des plus riches tombe à 105 000 €/an tandis que celui des 5 % les plus pauvres augmente jusqu’à à 21 900 €/an, réduisant ainsi le rapport haut/bas de 40 à 4,75. Soit une différence de revenu divisée par 8,4.
3 commentaires
Dans cette société d’assistés, les « pauvres » n’ont plus à travailler, ils perçoivent plus d’indemnités que le montant du SMIC (soit 35 € de plus d’après une étude récente fondée sur les revenus réels de personnes concernées). Cela explique la coexistence d’un chômage de masse volontaire et de milliers d’offres d’emplois non satisfaites, notamment dans les services.
Bientôt les « riches » ne voudront plus travailler non plus, las de financer l’assistanat au lieu de bénéficier d’un revenu qui leur est confisqué.
Y-aura-t-il encore quelqu’un voudra travailler ?
On a oublié ce que signifiait « le fruit de son travail » et « créer de la richesse » expressions éliminées de tous les discours, même de droite !!!
Bravo Nicolas
Belle et nécessaire mise au point
A diffuser largement