Réélu au printemps dernier, le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, vient d’annoncer de nouvelles baisses d’impôts. Le taux de l’IS passe de 25 à 21 % en 2021 et l’impôt sur les dividendes à 15 % (deux fois moins élevé qu’en France). De même, le Premier ministre ne garde que deux tranches de l’IR sur quatre avec un taux maximum à 49.5 % au lieu de 52 %. Très habilement, Mark Rutte, le leader du centre-droite, avait repris pendant les semaines qui ont précédé les élections le discours anti-immigrés de son principal adversaire tout en préservant son positionnement libéral.
Au pouvoir depuis octobre 2010, Rutte n’a d’ailleurs pas cessé d’approfondir les réformes libérales aux Pays-Bas. En 2016, la croissance économique batave avait été de 2.1 %, contre 1.6 % en moyenne dans l’UE. Une croissance ininterrompue durant 11 trimestres. Elle a été précédée de plusieurs réformes, dont des coupes importantes dans les dépenses publiques. Celles-ci représentaient 48.2 % du PIB en 2010 et 44.7 % fin 2016, 12 points de moins qu’en France !
Aux Etats-Unis, en même temps que l’annonce de la réforme fiscale et une baisse des impôts de l’ordre de 1 400 Mds de dollars sur 10 ans, environ 261 000 emplois ont été créés en octobre et le taux de chômage est descendu à 4.1 %, le plus bas depuis 17 ans. En janvier dernier, le taux de chômage était à 4.8 %.