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ZFE : Agnès Pannier-Runacher persiste et signe pour chasser les « gueux »  des villes

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En s’obstinant à défendre l’indéfendable, à savoir l’exclusion des centre villes des « gueux », selon la formule percutante de l’écrivain libéral Alexandre Jardin, le cabinet de la ministre de l’écologie, Agnès Pannier-Runacher, a surtout trouvé un moyen supplémentaire de faire détester l’Union européenne. Elle a en effet apporté de l’eau au moulin, malheureusement pas toujours infondé, qui voit désormais en Bruxelles un « machin » de technocrates persécutant les peuples au nom d’agenda de bobos.

Les députés ont adopté des amendements LR et Rassemblement national, avec des voix d’autres groupes politiques, contre l’avis du gouvernement, pour supprimer els ZFE.  Le cabinet de la ministre a estimé mardi que la suppression de ces zones urbaines dont l’accès est réservé aux véhicules les plus récents, comme le demandent des députés, pourrait coûter à la France 3 milliards d’euros de subventions européennes, selon une note de la Direction générale du Trésor.

Sous couvert de lutte contre la pollution, les ZFE, initiées en 2019 et étendues en 2021, affichent l’objectif d’améliorer la qualité de l’air et de limiter les émissions de particules fines, responsables de maladies respiratoires et de 40.000 décès par an selon une étude de Santé Publique France dont rien n’établit qu’elle soit fondée sur une évaluation scientifique sérieuse, en excluant certains véhicules en fonction des vignettes Crit’Air fondées sur l’âge de mise en circulation et indépendante de la cylindrée. Une politique qui ne tient pas compte du fait que les gens à revenus modestes n’ont pas les moyens d’acquérir un véhicule récent et que les transports en commun ne sont pas adaptés aux malades, femmes seules le soir, vieux, artisans avec sacs d’outils, etc. Près de 17 millions d’automobilistes se verraient interdire l’accès au centre d’une soixantaine de villes.

La Commission européenne pourrait “considérer cette suppression comme une annulation d’engagements, ce qui mettrait en péril les prochains paiements” de l’UE dans le cadre du plan national de relance et de résilience (PNRR) de la France, selon le cabinet de la ministre Agnès Pannier-Runacher. Ce plan permet à la France de recevoir 40,3 milliards d’euros de subventions européennes jusqu’en 2026, “à condition de respecter certains engagements”.

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