L’Iran a accepté de cesser de produire de l’uranium enrichi à un niveau proche de celui requis pour la fabrication d’armes nucléaires, signe que la République islamique pourrait être prête à sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouve avec l’Occident au sujet de ses activités atomiques, selon les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Un rapport de 12 pages de ces derniers affirme que l’Iran avait commencé à mettre en œuvre des mesures « visant à arrêter l’augmentation de son stock », suite à des discussions entre le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, et le président iranien, Masoud Pezeshkian, ce mois-ci à Téhéran.
Une information à prendre avec précaution, tant le régime des mollahs s’est montré jusqu’ici expert en mensonges et manipulations, mais qui pourrait être crédible, l’AIEA disposant de moyens robustes pour surveiller l’enrichissement d’uranium en Iran. Une telle mesure pourrait indiquer que Téhéran estime avoir atteint son objectif en étant devenu visiblement un pays du seuil », c’est-à-dire disposant d’assez d’uranium enrichi pour produire une bombe atomique sans pour autant franchir le Rubicon
Le conseil des gouverneurs de l’AIEA, composé de 35 membres, doit se réunir à Vienne, capitale de l’Autriche, pour discuter des travaux nucléaires de l’Iran. Les pays européens, Allemagne, Royaume-Uni et France, rejoints par les Etats-Unis ont décidé d’accentuer la pression sur l’Iran cette semaine au Conseil des gouverneurs de l’AIEA, déplorant son manque de coopération dans le dossier nucléaire. Une résolution critique doit être déposée dans les prochaines heures pour un vote prévu jeudi, selon des sources diplomatiques. Le texte de la résolution « réaffirme qu’il est essentiel et urgent » que l’Iran fournisse des « réponses techniques crédibles » concernant la présence de traces d’uranium inexpliquées sur deux sites non déclarés près de Téhéran, Turquzabad et Varamin. Cette initiative peut être le prélude à une transmission du litige au Conseil de sécurité de l’ONU habilité à prendre des sanctions.