Les agriculteurs sont de retour dans la rue en France, près d’un an après une première mobilisation d’ampleur sans précédent depuis des décennies, blocages de routes à l’appui. Près de 80 rassemblements avaient été organisés devant des préfectures, sans blocage de la circulation, à l’appel de l’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA, en prélude à un nouveau cycle de mobilisation.
Si les taxes sur le carburant agricole (GNR) ou le Pacte vert européen avaient été des ferments de la mobilisation l’an dernier, cette fois-ci c’est l’aboutissement attendu du projet d’accord de libre-échange avec des pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) qui enflamme les campagnes. En dépit de l’opposition de la classe politique française comme des acteurs agricoles, la Commission européenne, poussée par des pays comme l’Allemagne et l’Espagne, semble déterminée à signer ce pacte d’ici à la fin de l’année. La menace des exportateurs sud-américains de viande semble pourtant limitée, puisque leurs ventes devraient être limitées à l’équivalent de 1 % du marché. Parallèlement, les agriculteurs jugent les normes environnementales toujours aussi complexes, alors que l’Elysée avait promis une libéralisation substantielle. Notamment, sous l’effet d’une administration sensible aux arguments d’écologistes radicaux, certains produits phytosanitaires sont interdits en France… alors qu’ils sont autorisés dans les autres pays de l’Union européenne, créant une distorsion de concurrence majeure au sein du marché unique.
3 commentaires
J’écoutais un agriculteur à la radio:il parlait du (mercotour)? je ne suis pas sur qu’ils aient tout compris!
les subventions à l’agriculture française s’élève à 20 milliards d’euros par an. il y a 400000 agriculteurs en France se qui fait que, en moyenne ils touchent 50000 € par tête. Les agriculteurs ont perdu toutes crédibilité le jour ou ils ont acceptés de devenir des fonctionnaires payé par l’état.
Votre approche me semble un peu biaisée, je ne conteste nullement les montants mais votre répartition et la moyenne qui en découle. La majorité des subventions sont adressées à de (très) grosses exploitations, qui travaillent principalement sur des marchés mondiaux. Les agriculteurs de base se débattent dans les normes, les contradictions administratives sans pour autant pouvoir valoriser le fruit de leur travail. Bien qu’étant cidadin, j’en fréquente quelques uns, et je peux vous assurer qu’après paiement de leurs charges, ils atteignent péniblement un smic (et pas pour 35 h, ni une charge de fonctionnaire). S’ils étaient si bien payés, il n’y aurait pas autant du suicides (pratiquement 1 par jour !!!)