La ville de Los Angeles est cernée depuis mardi par un incendie sans précédent, qui menaçait même jeudi les faubourgs prestigieux d’Hollywood avec des décors qu’on aurait dit sortis d’un film de guerre, ou de fin du monde, centaines de maisons carbonisées, véhicules et palmiers dévorés par les flammes et épais panaches de fumée noire dans le ciel de la deuxième agglomération et sans doute la plus prestigieuse, derrière New York, du pays.
Sous le regard de résidents hagards, dont 100.000 ont été évacués, des hélicoptères ont répandu de l’eau sur les collines de Hollywood pour lutter contre les incendies qui seraient les plus destructeurs jamais vus à Los Angeles. Cinq grands foyers dévastent la région et progressent très rapidement, attisés par des vents violents, soufflant jusqu’à 160 km/heure. Les dégâts ont été estimés à 57 milliards de dollars (55 milliards d’euros) par AccuWeather. Mercredi soir, Los Angeles est balayée par “des vents de la force d’un ouragan combinés à des conditions de sécheresse extrême”, a expliqué la maire Karen Bass, lors d’un point presse mercredi soir. Si certains ont, comme d’habitude, mis le compte de cette catastrophe sur le réchauffement climatique, la responsabilité semble surtout devoir être à chercher du côté de la baisse de 17 millions de dollars de la dotation des services de lutte contre les incendies. Ces derniers ont déploré le manque d’effectifs. En outre, les campagnes de débroussaillages menées régulièrement jusqu’ici, comme dans tous les pays de climat méditerranéen soumis au risque d’incendies, ont été suspendues par le gouverneur ces dernières années pour raisons écologiques.
