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« Lettres de Russie », d’Astolphe de Custine

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Le marquis de Custine a passé presque cinq mois en Russie durant l’année 1839. Il a écrit ses impressions dans une série de lettres qui donnent une image extrêmement dure du  pays et de son peuple. Loin, très loin de ce que la plupart des voyageurs étrangers avaient raconté avant lui. Pour Custine, le peuple russe aime l’autocratie et la violence et ne saurait vivre que dans un empire. La suite de l’histoire, avec le régime bolchévique, et ce qui se passe de nos jours, avec Poutine, lui donnent raison. A la même époque, Tocqueville écrivait « De la démocratie en Amérique ». Le livre de Custine aurait pu s’intituler : « De la tyrannie en Russie ».

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En voici quelques extraits révélateurs :

« Pour entrer en Russie, il faut déposer, avec votre passeport, votre libre-arbitre à la frontière ».

« Les Russes qualifient de mensonge toute vérité dure ». « Les mots sont plus importants que la réalité ». « Quelque peu qu’on parle en Russie, y parle-t-on toujours trop, puisque dans ce pays, tout discours est l’expression d’une hypocrisie religieuse ou politique ».

« Les Russes sont guerriers, mais pour conquérir, ils se battent par obéissance et par avidité ».

« D’après son principe constitutif, l’Etat russe représenterait l’ordre, mais d’après le caractère des hommes, il propagerait la tyrannie sous prétexte de remédier à l’anarchie ».

« En toute chose, la Russie est en retard de quatre siècles ». « Le despotisme russe non seulement compte les idées, les sentiments pour rien, mais il refait les faits, il lutte contre l’évidence, et triomphe dans la lutte ».

« On peut dire des Russes, grands et petits, qu’ils sont ivres d’esclavage ». « On ne se meut, on ne respire ici que par une permission ou par un ordre impérial ». « En Russie, le principe du despotisme fonctionne toujours avec une rigueur mathématique, et les résultats de cette extrême conséquence est une extrême oppression ».

« Réfléchir, discerner, c’est se rendre suspect en Russie ». « Se plaindre de la tyrannie ? L’empereur peut ordonner la déportation d’un village entier en Sibérie ».

« Ce pays me fait l’effet du palais de la Belle au bois dormant : c’est brillant, doré, magnifique ; il n’y manque rien… que la liberté, c’est-à-dire la vie ». « Les Russes sont encore persuadés de l’efficacité du mensonge ».

« En Russie, le respect pour l’autorité est encore aujourd’hui l’unique ressort de la machine publique ». « Les seuls bruits autorisés sont les cris d’admiration ».

« En Russie, quelle que soit l’apparence des choses, il y a au fond de tout la violence et l’arbitraire ».

« La Russie voit dans l’Europe une proie qui lui sera livrée tôt ou tard par nos dissensions ».

« La Russie est une chaudière d’eau bouillante bien fermée, mais placée sous un feu qui devient toujours plus ardent : je crains l’explosion ».

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