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La grande démission, un phénomène en hausse

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Depuis le déconfinement, les Américains ont connu un phénomène inédit dit de la « grande démission ». En deux ans, des millions de salariés ont démissionné de leurs emplois. Le phénomène n’épargne pas la France. D’après la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail, au premier trimestre 2022, près de 470 000 Français ont quitté un CDI et un tiers des « travailleurs de terrain » envisagent de renoncer à leur contrat de travail. Une telle ampleur fait peser un risque sur l’économie française alors que la menace d’une récession se profile à la rentrée.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette « grande démission ». En premier lieu, le système d’indemnisation du chômage qui, en 2019,a été ouvert aux salariés démissionnaires. Rester inactif pendant plusieurs mois et bénéficier d’une indemnisation généreuse donne des habitudes. Ainsi, de nombreux jeunes actifs, peu disposés à travailler plusieurs années de suite, usent de leurs droits pour alterner entre emploi salarié et temps de repos. Ce phénomène de « zapping » dit beaucoup de la perte de repères de notre société. Les carrières longues dans la même entreprise n’attirent plus autant qu’avant. Les jeunes ne veulent pas travailler tard le soir, veulent télétravailler et avoir de nombreux congés.

En second lieu, les discours écologistes collapsologues guident le choix de nombreux actifs jeunes et moins jeunes. Après tout, si la fin du monde est proche, travailler n’a plus de sens. Ce spleen, ce pessimisme sur l’avenir, cet abattement des nouvelles générations nourris aux rapports du GIEC et aux discours de Greta Thumberg sont inquiétants. L’optimisme dans l’avenir a toujours guidé les économies développées en permettant l’innovation et le progrès technique. Or, les jeunes, même ceux issus de grandes écoles, ne croient plus en l’avenir. Les discours des étudiants d’AgroParisTech, d’HEC ou de Sciences Po sont les symptômes d’une jeunesse angoissée. Il est à craindre que cette « grande démission » ne soit pas un phénomène temporaire et qu’il ne puisse s’arrêter que par plus de libertés et de confiance en l’avenir.

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11 commentaires

Martinage 30 juillet 2022 - 4:31

De cinquante CV de saisonniers à zéro en trois ans . Et personne ne parle d’argent. Surtout d’horaires et de week-end . Certains veulent quitter leur emploi sans même avoir de projet de vie . Ils parlent de formations diverses sans vraiment savoir dans quel domaine . Heureusement pour certains restaurateurs ( entre autres ) qu’il y a les émigrés.

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GOMA 31 juillet 2022 - 9:29

et oui, c’est comme ca les générations actuelles. 30 ans de socialo-communisme ont bien formaté les esprits.
le réveil sera douloureux pour une majorité.

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Laurent46 30 juillet 2022 - 5:22

La France et l’UE en général ne sont devenus que le dernier suppositoire des US alors nul besoin de se demander si les actes les plus mauvais des US sont en France en même temps.
L’Allemagne n’est pas loin sinon en avance sur la France … ce qui ne présage de rien de bon.
C’est peut-être Poutine qui a raison de combattre cette grosse mélasse des US qui envahi une partie du monde loin d’être majoritaire en terme de population et qui sont bien plus nombreux a en avoir marre de cette culture nauséabonde des US qui pollue le monde bien pensant.

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Dudufe 30 juillet 2022 - 9:24

…de mon temps,de 1956 à 2019 les démissionnaires n’avaient pas le droit de toucher le chômage . On s’aperçoit très vite que ce « règlement » est une absurdité qui doit coûter cher au pays au dépit des vrais chômeurs !
Je me demande dans quelle te d’œuf a germé cette géniale idée !

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GOMA 31 juillet 2022 - 9:40

vous demandez pas, l’origine c’est Mitterrand, le dernier Empereur, dispenseur de charges , grand penseur idéologue ( c’est une métaphore ) qui a expliqué à une population crédule, que l’argent il suffisait de le prendre à ceux qui l’ont…
La suite vous la connaissez.
Les Français sont devenus pour une bonne partie des égoïstes , individualistes, arrogants , irrespectueux de tout , irascibles à chaque contrariété.
Mais c’est bien fait pour tout le monde; il a ce qu’il mérite. Y a qu’à voir dans quelle panade se trouve notre pays et on y remet ceux qui sont responsables de son déclin.
La France et l’Europe ( hors les Suisses bien moins cons que nous ) sont des nations décadentes. De quelle manière vous croyez que ca va se terminer ?

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Rémi 30 juillet 2022 - 10:18

Le monde et les conditions de vies évoluent sans cesse en tenant compte des contextes qui se présentent.
Ainsi, la sociologie marque t’elle toute son importance au travers l’évolution des comportements humains dans les vies politiques, culturelles, spirituelles, familiales, professionnelles… Le « travail » en lui-même, ne doit plus être une contrainte, mais un moyen d‘existence que beaucoup souhaitent aménager dans le cadre d’un concept individuel et non plus sociétal.
• Les technologies imposent de nouveaux comportements avec de nouvelles attentes et de nouveaux besoins…
Ainsi la COVID a-t-elle pris toute sa place, entre autres, dans le monde du travail, qui a induit des besoins et des attentes particulières… SE PROTÉGER de l’autre… avec des conséquences spécifiques… : ABANDONNER SON POSTE, spontanément et sans préalable pour s’en libérer….
Phénomène nouveau, comportement réflexe aux conséquences « matérielles » qui rattraperont le temps dans ces circonstances… et la réflexion reprendra ses droits, en fin de confinement, pour retrouver son emploi, là où il avait été laissé en sollicitant leurs employeurs heureux de retrouver leurs collaborateurs
• La nécessité matérielles et la raison familiale étant les vecteurs d’un retour au monde dit normal, avec ses exigences matérielles au quotidien
Le monde évolue, mais les besoins de bases restent les mêmes avec quelques nuances imposées par le mode de vie qui s’adaptent aux nouvelles technologies

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GGOMA 31 juillet 2022 - 9:26

réponse à REMI
Ce que vous oubliez c’est que le vrai producteur de richesse , càd celui qui met son argent en jeu ( l’entrepreneur, le paysan, le producteur) , n’ a pas le temps d’attendre ‘la nécessité matérielle ou la raison familiale du retour au monde normal ‘ comme vous citez.
Vous vivez dans quelle illusion ? Nombre de professionnels auront disparus faute de travailleurs.
Y a qu’à voir au UK , les tonnes de fruits légumes partis à la poubelle faute de personnels.
Quelle vision egoïste et individualiste. Les personnes ne travaillent pas seulement pour elles , mais pour une collectivité.
Pour les fruits à ramasser, on attend le retour en grâce du démissionnaire ?
Décidément , l’école a bien fait son travail. Le wokisme , le droit à l’individualisme ont produit des générations de décérébrés.
Mais ce sont les mêmes qui se plaignent de ne pas trouver leur confort, leurs fringues, leurs smartphone , se plaignent d’attendre au resto, de la hausse des prix des denrées alimentaires, de l’insécurité galopante etc..
parce qu’il y a plus de personnel..
Il est vrai que 30 ans de socialo-communisme ont bien formaté les esprits.

Mais rassurez vous , c’est comme nos politicards de m… le réel fera bientôt son retour et il sera mortel.
On verra bien où ces illuminés iront se planquer et comment ils survivrons. Surement pas par leur travail.

Répondre
Obeguyx 30 juillet 2022 - 8:41

La grande démission a commencé il y a 50 ans. Il est vraiment dommage que 50 ans d’alertes continues sur le sujet ouvrent les yeux de certains aujourd’hui. Hélas, il est trop tard. Seul un conflit de grande envergure remettra « les pendules à l’heure ». On le sent proche. Les nations fourbissent leurs armes, patience, patience, on va vous concocter du beau, du solide et il ne sera plus question d’escrologie.

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Pasquet 30 juillet 2022 - 9:10

Le fait que les démissions donnent droit au chômage n’est pas forcément une mauvaise chose ,-,,,il suffit en même temps d’être Moins généreux en indemnisation,,,,,en jouant sur la durée ou sur la dégressivité des indemnités….
C’est ce que prévoit le gouvernement et c’est très bien ….
Évitons de faire des générations de glandouille,,,,

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Obeguyx 31 juillet 2022 - 9:06

Monsieur Pasquet désolé de vous décevoir, ça fait 50 ans que, progressivement, les « générations de glandouille » ont été créées, elles sont même au pouvoir aujourd’hui. Que croyez-vous ? Peut-être au Père Emanoëlle ?

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GOMA 31 juillet 2022 - 9:43

réponse à REMI
Ce que vous oubliez c’est que le vrai producteur de richesse , càd celui qui met son argent en jeu ( l’entrepreneur, le paysan, le producteur) , n’ a pas le temps d’attendre ‘la nécessité matérielle ou la raison familiale du retour au monde normal ‘ comme vous citez.
Vous vivez dans quelle illusion ? Nombre de professionnels auront disparus faute de travailleurs.
Y a qu’à voir au UK , les tonnes de fruits légumes partis à la poubelle faute de personnels.
Quelle vision egoïste et individualiste. Les personnes ne travaillent pas seulement pour elles , mais pour une collectivité.
Pour les fruits à ramasser, on attend le retour en grâce du démissionnaire ?
Décidément , l’école a bien fait son travail. Le wokisme , le droit à l’individualisme ont produit des générations de décérébrés.
Mais ce sont les mêmes qui se plaignent de ne pas trouver leur confort, leurs fringues, leurs smartphone , se plaignent d’attendre au resto, de la hausse des prix des denrées alimentaires, de l’insécurité galopante etc..
parce qu’il y a plus de personnel..
Il est vrai que 30 ans de socialo-communisme ont bien formaté les esprits.

Mais rassurez vous , c’est comme nos politicards de m… le réel fera bientôt son retour et il sera mortel.
On verra bien où ces illuminés iront se planquer et comment ils survivrons. Surement pas par leur travail.

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