Ayant perdu au cours de l’été leur statut de « grands favoris » dans les élections de mi-mandat de novembre prochain, les républicains contre-attaquent. Affaiblis par des primaires qui ont souvent fait triompher des candidats inexpérimentés et trumpistes, moins compétitifs que prévu, le « Grand Old Party » (GOP), remobilise son électorat de base en ramenant au cœur du débat national des thèmes qui placent les démocrates en position de faiblesse : l’encouragement systématique de l’immigration clandestine et le refus de protéger les citoyens contre la délinquance au nom de la lutte contre le racisme.
Comme si l’on transportait directement à l’Ile de Ré et dans le Lubéron des centaines d’immigrants
Imaginez que le président de la région Hauts-de-France affrète des autobus et des avions pour transporter directement à l’Ile de Ré et dans le Lubéron des centaines d’immigrants appréhendés sans papiers à la frontière française… C’est la méthode controversée, mais efficace, employée par deux gouverneurs de grands États républicains pour obliger les médias pro-démocrates à rendre compte de la présence de sans-papiers dans les beaux quartiers de la gauche caviar américaine.
Le gouverneur floridien, Ron DeSantis, a transplanté par avion un groupe d’immigrants illégaux vénézuéliens à Martha’s Vineyard, île on ne peut plus huppée au large de Boston, où les plus riches et les plus influents démocrates, des Kennedy aux Obama, en passant par les Clinton, passent leurs vacances. L’objectif du gouverneur qui brigue l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024 : obliger les démocrates privilégiés à traiter la réalité des problèmes quotidiens d’États submergés par les immigrants clandestins.
Depuis le début du mois d’août, Greg Abbott, gouverneur républicain du Texas, envoie de même par autobus des centaines de clandestins dans les villes démocrates de Washington, New York et Chicago. Ces municipalités se proclament « villes sanctuaires » : leur politique officielle est de ne jamais sanctionner l’immigration clandestine.
Novak Djokovic, meilleur joueur de tennis du monde, a eu l’interdiction d’entrer sur le territoire américain car il refuse de se faire vacciner. En revanche des milliers de non-vaccinés sont acceptés sans papier aux États-Unis, s’ils arrivent à déjouer les patrouilles de la police aux frontières, la US Customs and Border Protection (CBP). La CBP fin août avait déjà intercepté 2, 24 millions d’illégaux depuis le début de l’année. Sur l’ensemble de l’année 2021, 1, 95 million avaient été appréhendés ( https://www.cbp.gov/newsroom/stats/cbp-enforcement-statistics ).
Depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche, les mesures de limitation de l’immigration clandestine négociées avec le Mexique par l’administration Trump ont été abandonnées (https://cliniclegal.org/resources/litigation/supreme-court-holds-biden-administrations-termination-migrant-protection ). Les migrants ne sont plus tenus de rester au Mexique le temps que leur demande d’asile ou d’immigration soit traitée. Cette politique fédérale encourage de facto l’immigration clandestine et submerge les services sociaux des villes frontalières.
Dans l’imagerie électorale démocrate, l’idée que la police est raciste et xénophobe a été vendeuse
La notion de « ville sanctuaire » est en elle-même une perversion du système fédéral, socle existentiel des États-Unis. Le statut s’appuie sur les règles édictées en 1979 par Los Angeles et amendées en 1985 par San Francisco. Il garantit les services publics de santé et d’éducation aux immigrés clandestins. Il empêche les polices municipales de collaborer avec les polices fédérales. La protection des frontières étant du ressort du CBP, les policiers de Philadelphie, Chicago et de dizaines d’autres grandes villes démocrates, considèrent que la violation des lois fédérales sur l’immigration ne les concerne pas. La loi fédérale de 1996 sur l’immigration a pourtant voulu encourager les polices locales à aider le CBP. En réaction, les villes démocrates se sont déclarées en plus grand nombre « villes sanctuaires ».
Dans l’imagerie électorale démocrate, l’idée que la police est raciste et xénophobe a été vendeuse. Le thème se retourne toutefois contre les démocrates dans les villes et banlieues qui connaissent depuis deux ans une envolée de la criminalité. Pour 70% des électeurs de Philadelphie, c’est même devenu le problème numéro 1. Les candidats démocrates nient aujourd’hui avoir exigé en 2020 et 2021 que les budgets de police soient réduits. Or ils l’ont souvent été, en dépit de l’opposition virulente des rares élus locaux républicains. Los Angeles, Baltimore, Seattle, Chicago, Portland, New York et Minneapolis, entre autres, ont ainsi coupé dans les budgets de la police pour augmenter les dotations aux services sociaux. Ceux qui ont voté pour ces changements sont aujourd’hui invisibles et silencieux.
Les maires démocrates, souvent afro-américains, de nombreuses grandes villes font aujourd’hui marche arrière (https://www.nbcnews.com/politics/politics-news/democrats-went-defund-refund-police-rcna14796). L’heure brusquement est à nouveau au renforcement des ressources de la police et à la reprise de poursuites des « petits délits », car ces élus ont lu les sondages : la base républicaine est considérablement plus concernée par la criminalité en hausse, ainsi que par l’inflation, que l’électeur démocrate de base qui voit le droit à l’avortement et la protection de la démocratie comme les priorités les plus pressantes.
2 commentaires
Oui, je crois qu’il existe la compassion devant l’effort de s’intégrer, de rester et de servir le pays qui nous accueille. Italienne de souche, je connais. Lorsque on reçoit gratuitement tout, alors l’effort n’est plus la mesure pour grandir intérieurement. Alors lorsque le confort est offert et plus encore, le respect et l’humilité disparaissent, les injures,les crachats et le couteau sortent, les innocents tombent sous les coup pieds, bien chaussés. Nous avons créé cela, vos belles paroles pour redorer le blason de la couleur rouge de votre parti vont-elles consoler ceux dont la vie a basculé dans l’enfer. Alors, oui on imagine les bus et les murs de Trump et même on en rêve : parce que la police à l’ordre de ne rien faire pour nous protéger des peuples venus glander et alimenter votre chaos, à grand frais. Cette façon de sortir les grands idéaux, ne fonctionne plus, pourquoi ? Vous avez détruit le socle de notre société, Marianne se dresse sur un tas de fumier.
Bravo PANZERA, tout est dit. Je ne retiens que les 3 premiers mots de notre Hymne National pour s’en sortir.