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Indisponibilité des réacteurs nucléaires : surprenantes lectures, surprenantes postures

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réacteurs nucléaires

Gérard Petit, ancien cadre supérieur d’EDF et membre de l’inspection générale en charge de la sûreté nucléaire, a écrit un article fort intéressant sur le site de l’association UARGA d’anciens du nucléaireIl ne mâche pas ses mots sur les malheurs du parc de centrales françaises. On y lit, entre autres, que certaines mises à l’arrêt ont peut-être été hâtives et donnent l’impression d’une situation mal maîtrisée.  Il nous a autorisé à le publier.

Injonctions, contrôles, « reporting » serré, l’Exécutif veut reprendre la main sur les réacteurs nucléaires. L’opérateur EDF, jugé défaillant, est désormais sous surveillance rapprochée. Une analyse orientée, mal fondée, qui redistribue allègrement les cartes et les responsabilités, au risque – élevé – de semer la confusion et d’être inefficace.

Maelstrom durable

Si aux yeux des opinions, le nombre de réacteurs nucléaires actuellement à l’arrêt (26/56) est inquiétant, il l’est aussi pour les professionnels de la filière qui doivent relever un défi d’importance pour l’économie du pays et de ses citoyens, et pour la crédibilité de leur outil industriel.

Certes, c’est une conjonction de contingences adverses qui a conduit la flotte actuelle de réacteurs à ce niveau d’indisponibilité, et si aucune des difficultés rencontrées n’est rédhibitoire en soi, leurs effets se potentialisent pour déboucher sur la situation critique que nous connaissons.

Détracteurs durables

Surfant sur la vague créée par ce contexte inédit, fertile pour leurs arguments, les ennemis du nucléaire ont vu leurs carquois se remplir d’abondance, en nombre et variétés, de flèches qu’ils peuvent décocher sur ce grand corps malade qu’est actuellement la flotte française de réacteurs.

Les premières visent le caractère systémique que peut prendre tout ennui ou avarie, soit parce que plusieurs réacteurs sont touchés, soit parce qu’on considère qu’ils pourraient l’être et que, par application du principe de précaution, on doit les arrêter pour investiguer, quitte à les mettre parfois durablement en panne.

Autre dimension de ce même aspect systémique, les contraintes liées au refroidissement des réacteurs (en bord de rivière ou d’estuaire) en période de fortes chaleurs, lesquelles ont de beaux étés devant elles, avec l’évolution climatique.

La seconde bordée, lancée de manière plus perverse, vise à assimiler ennuis techniques et vieillissement incontrôlé des installations, même si les faits démentent absolument ces assertions. Ainsi, la corrosion sous contrainte (CSC) (1) qui affecte certains réacteurs (à des degrés très divers d’ailleurs) concerne les unités les plus récentes du parc.

Troisième volée, les indisponibilités actuelles seraient dues à l’accumulation de laxismes, de reports et d’impasses dans la maintenance des réacteurs au fil des années, de telles inconséquences finissant par l’impossibilité physique de continuer à les exploiter.

C’est un propos qui se répand et dans cette veine, la pression exercée par le Gouvernement sur EDF pour le redémarrage de tous les réacteurs est parfois vue comme irresponsable, la crainte sous-jacente étant qu’on redémarre, à tout prix, des réacteurs peu sûrs.

Tout au contraire, le parc de réacteurs d’EDF est toujours resté exploité avec sérieux et professionnalisme ; quant aux contrôles auquel il est soumis, c’est faire bien peu de cas du rôle capital de l’ASN, autorité administrative indépendante, omniprésente, compétente et reconnue partout comme telle.

Déterminants durables

Pour les opinions, il n’est pas aisé de démêler le vrai du faux, de peser la réalité des dangers agités, ni de distribuer les responsabilités.

Il est clair, pourtant, que la situation est sans précédent et que les interrogations sont pleinement légitimes, d’autant qu’elles viennent percuter les arguments habituels des partisans du nucléaire qu’ils présentent comme l’outil de l’indépendance énergétique et du courant disponible et peu cher.

Certes ces opinions ont été travaillées de longue date, avec des discours réitérés sur le risque encouru d’avoir mis « tous les œufs dans le même panier », un argument des pro-EnRs, comme si l’intermittence de leurs champions pouvait garantir une continuité de fourniture. L’argument vaut pour l’étoffement d’une flotte de CGgaz (2), mais on touche là les limites de l’alternative, avec les événements géopolitiques actuels.

 

De fait, c’est l’ampleur et le calendrier de réalisation du programme de modification des installations demandées par l’ASN, afin de permettre une exploitation des réacteurs au-delà de quarante années de fonctionnement (et pour dix années supplémentaires, au moins), qui est l’une des causes principales de la situation.

La raison de ce programme, qui n’existe nulle part ailleurs par son ampleur et sa profondeur, ne tient nullement à un niveau de sûreté de conception et d‘exploitation des réacteurs français qui se serait décalé des standards mondiaux (il en constitue au contraire le fleuron), mais bien à un degré d’exigence de l’ASN, qui a mis la barre très haut.

Se superposent à ces contraintes, celles résultant des modifications dites « post-Fukushima » avec en particulier la mise en place d’un important « noyau dur » (3) pour chaque réacteur, dont ceux candidats au franchissement du cap 40 ans !

La réalisation de ce programme est une condition nécessaire (mais pas forcément suffisante), pour que l’ASN puisse autoriser la poursuite de l’exploitation, sachant qu’aucune limite physique au prolongement du fonctionnement des réacteurs (vieillissement des équipements non remplaçables, les cuves en particulier) n’a été identifiée. Pour donner une idée de l’importance des travaux afférents, chaque réacteur est arrêté six mois (en ordre de grandeur) pour pouvoir les réaliser.

Actuellement, 7 réacteurs de 900 MWe sur 32 ont achevé cette séquence et une dizaine sont en chantiers, il y a donc encore du travail en longue perspective, une dimension qui semble incompatible avec les injonctions martiales du temps présent.

Une fois encore, on ne peut séparer les efforts à réaliser pour « requalifier les réacteurs aux nouvelles exigences de l’ASN » de la richesse énorme qu’ils pourront produire dans la décennie qui vient et très probablement au-delà. Mais ces outils, trè, capitalistiques, ne pourront donner leur mesure économique que si leur exploitation n’est pas inféodée à la seule compensation des intermittences de flottes éoliennes et solaires, qu’on s’apprête parallèlement à hypertrophier.

Il n’y aura pas de place rentable pour tous les acteurs, si les conditions d‘accès au réseau ne sont pas profondément transformées. Il est donc à craindre que les conditions d’une pleine valorisation de l’énorme effort entrepris pour pérenniser le parc nucléaire, à un haut degré de sûreté, ne soient jamais réunies.

Insuffisances durables

Comme l’explique EDF, les effectifs compétents des entreprises en charge de la réalisation des modifications ont tous été mobilisés, mais le planning global était très serré et enchâssé dans celui des arrêts fatals pour rechargement du combustible, le tout à la merci du moindre bouleversement.

Or, le Covid a d’emblée désorganisé cette horlogerie sans jeu, des réacteurs ont ainsi été  arrêtés sans qu’on puisse y réaliser les travaux prévus, à cause de l’allongement des chantiers sous Covid sur d’autres réacteurs, qui mobilisaient les compétences requises, non duplicables, une réaction en chaine, implacable.

La corrosion sous contrainte (CSC) s’est ensuite superposée à une situation déjà très compliquée, rendant la gestion de l’ensemble inextricable, d’autant que les options de sûreté prises par EDF en face de ces désordres inattendus (de la CSC affectant l’inox forgé, c’est une surprise industrielle !), ont été conservatoires, avec mises à l’arrêt de réacteurs affectés, ou pouvant l’être, et découpe des tuyauteries suspectes, parfois à raison, mais parfois pas. Or les réparations (remplacement des tronçons affectés) sont particulièrement lourdes (approvisionnement spécifiques longs et délicats, puis soudages par des maîtres qualifiés et contrôles pointus, le tout en ambiance radioactive).

Il est clair qu’une telle conformation renforce les arguments des contempteurs, puisque matérialisant certains des périls potentiels qu’ils dénonçaient ; ils s’engouffrent donc dans la fissure et demandent qu’on abandonne ce choix énergétique inepte à leurs yeux qu’est le nucléaire, sans rien pouvoir décemment proposer en alternative, autre que des palliatifs qui n’en sont pas, ou la décroissance.

Phobies durables

Des marges raisonnables dans le dimensionnement de notre parc de production électrique n’auraient certes pas tout réglé, mais elles auraient au moins permis de pallier, en ordre de grandeur, l’effacement des réacteurs nucléaires concernés par la CSC.

Mais ces marges, qui existaient, ont été pointées par un doigt écolo, car essentiellement composées de centrales thermiques classiques (charbon, fioul) et les Verts aux portes du pouvoir, puis au pouvoir, ont toujours dénoncé avec insistance ces pollueuses émettrices de CO2 (même si elles n’étaient presque jamais utilisées) et face à la galerie européenne, il n’était pas question de présenter un parc de production national possédant encore ces stigmates d’autres temps idéologiques, surtout quand il s’agit de montrer le chemin !

La loi dite « Energie-climat » de 2019 a d’ailleurs scellé le sort de ces centrales, toutes devaient être arrêtées en 2022 et leur fonctionnement strictement limité dans l’intervalle ; des décisions bien imprudentes, mais les décideurs avisés d’alors sont toujours au pouvoir, mieux, sur les mêmes créneaux.

Cette ultra-phobie des centrales « classiques » charbon, que nos voisins Allemands redémarrent par dizaines, contraints par les carences en gaz russe, ne s’est pourtant pas éteinte en France, malgré le dur choc avec le réel.

Dans sa philippique pointant la responsabilité d’EDF dans la crise actuelle, notre Première ministre presse l’opérateur de tenir les délais affichés de redémarrage des réacteurs nucléaires afin, surtout, que le pays ne soit pas contraint à redémarrer l’unité charbon de St Avold … Une déclaration surréaliste, on imaginait le péril sous la forme de coupures, voire de black-out, mais nous voilà décillés, c’est une alerte au feu de cheminée !

Avec l’arrêt des deux réacteurs nucléaires de Fessenheim, c’est au total plus de 10 GW, soit une capacité équivalente à 12 réacteurs nucléaires, qui ont été retirés du jeu en quelques années, 12 réacteurs sont affectés par la CSC…, magie des chiffres ?).

Pour être équitable, mais la tentation de ne pas l’être est grande, tant le fléau de la balance a été forcé dans l’autre sens, il faut aussi parler des 1650 MW de l’EPR de Flamanville, qui manquent cruellement. Mais s’interroger sur les déboires du projet ramène immanquablement à ces mêmes déterminants qui plombent actuellement la maintenance de la flotte en exploitation : manque de perspectives pour une filière exigeante et donc, manque d’une masse critique de compétences.

Impasse durable

Le Gouvernement veut donc mettre l’activité nucléaire d’EDF sous une tutelle incompétente, un choix politique qui pourrait bien se révéler imprudent, d’autant que les injonctions lancées à la cantonade ont délié les langues et que l’arroseur s’est vite retrouvé arrosé, un appareil aussi inertiel que la filière nucléaire ne pouvant se conformer sans délais aux souhaits du politique, surtout quand ceux-ci sont clairement contradictoires.

Vouloir dénoncer devant l’opinion l’incurie d’EDF, incapable de respecter les dates de redémarrage des réacteurs nucléaires, en mettant l’entreprise sous tutelle de ministres, témoigne d’un mépris ostensible envers les salariés et tous les sous-traitants impliqués, lesquels ont fait de leur mieux, dans des conditions sanitaires (Covid) ou météorologique (canicule) souvent éprouvantes, pour exécuter des tâches difficiles. Une telle attitude est un déni de réalité, et illustre bien le pilotage « hors sol » du dossier par des responsables politiques, au plus haut niveau, qui conduisent sans rétroviseur, mais aussi sans vision.

Article paru sur le site de l’association UARGA d’anciens du nucléaire que son auteur nous a aimablement autorisés à publier

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16 commentaires

Mahesa 25 octobre 2022 - 6:47

Enfin la vérité sort du puits. Il en est du nucléaire civil comme du reste: Macron est incapable de se concentrer 2 minutes sur un dossier, mais est une éolienne à lui tout seul.
Il brasse du vent, qd il y en a, éparpille les responsabilités entre incompétents et opposants et casse tout ce qui pourrait marcher.
Un sale gosse qui met le nucléaire et la France en carafe.

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Obeguyx 25 octobre 2022 - 7:07

Voilà un article bien venu et qui dévoile la médiocrité (pour ne pas dire plus) de ceux qui nous gouvernent. Merci Monsieur PETIT. Ecrivez-nous une suite …

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Serge Rochain 25 octobre 2022 - 7:10

Simple discours de nucléophile classique, réiterant les mensonges du lobby nucléaire comme l’indépendance énergétique du nucléaire avec un combustible importé à 100%, finalement pas mieux que pour le pétrole ou le gaz dont il prétendant nous débarasser en même temps que du joug des pays du golf, ou encore l’abondance au prix le plus bas grace au nucléaire alors que nous n’avons jamais été que dans la moyenne du prix de l’électricité en Europe, et considérant le coût de production lui-même seulement dans la moitié la plus élevée comme en temoigne les statistiques comparatives officielles de la comission européenne. Bref, tout le message est à l’avenant, on est dans la mouise jusqu’au cou et nos voisins, notamment l’Allemagne, nous évitent le blackout quotidien depuis 8 mois, mais tout va bien, nous sommes les meilleurs, grace au nucléaire !
Serge Rochain

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Bernard GUILHON 25 octobre 2022 - 2:48

Attention, missile macronien! Finalement, il est sourd et aveugle et dirigé par un moulin à vent. On ne risque pas grand-chose, hormis le ridicule, qui, comme chacun sait, ne tue pas.

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Zygomar 25 octobre 2022 - 6:45

@-> macrono-rochain

« Combustible 100% importé… »Certes! vous semblez oublier ou plutôt sciemment omettre contenu du ton et du contenu de votre commentaire, le sabotage systématique des 2 projets prometteurs innovant et

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Zygomar 25 octobre 2022 - 6:59

….désolé je termine mon propos inadvertentely interrompue par une manip’ maladroite!
Je fais
Aïs donc allusion aux deux projets prévoyant d’utiliser comme Combustible non plus de l’uranium enrichi mais les fameux (« infameux »?) « ,déchets nucléaires ! donc réglant le problème de l’importation de l’uranium d’une et le problème des déchets d’autre part sans même mentionner le fait que cette technologie était la seule (officiellement au moins) française avec les conséquences économiques. Ces 2 projets ont été sciemment saboté par les verts et les politiques complices pour des raisons strictement électorales. Le nom des ces projets pour ceux qui voudraient se renseigner ou vérifier mes propos: « Superphoenix » et l’ autre m’échappe au moment de l’écrire!

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JR 27 octobre 2022 - 7:10

Bonjour, et de se rappeler que toute cette histoire de climat est une escroquerie pure & simple:
https://climatetverite.net/2022/10/27/il-ny-a-pas-durgence-climatique-message-aux-peuples/ Merci. Bien à vous

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JR 25 octobre 2022 - 12:25

Bonjour, l’urgence est à l’érradication de la néo-religion écologiste (ou plutôt escrologiste) représentée entre autres, par la crasse Macroniste aux ordres de Klaus Schwab et de Gaïa…
https://climatetverite.net/2022/10/18/youpi-apres-la-voiture-la-transition-ecologique-revient-taper-limmobilier/
Et dire que tout ce patraque est au nom du C02… Telle madame Roland montant sur l’echaffaud s’écria  » Liberté, que de crimes on comet en ton nom » , par analogie nous pouvons transposer « Ecologie, que de crime et de connerie on commet en ton nom ».
Merci. Bien à vous

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Astérix 27 octobre 2022 - 1:13

En parfait accord ! il faut interdire l’écologie. Ces crétins qui veulent, entre autres, supprimer le moteur thermique ????
Ils devraient être poursuivis pour escroquerie.
Mais les français se font « empapaouter » et sont contents !? Seule la révolution peut mettre fin à toutes ces conneries.

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Picot 25 octobre 2022 - 1:54

Un seul responsable de cette situation : le gouvernement. L’ASN une administration indépendante? Très douteux.

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AlainD 25 octobre 2022 - 7:42

Voilà semble t il un homme qui sait de quoi il parle. Les explications sont assez claires mêmes pour des profanes comme moi. Une fois de plus on peut remarquer qu’à vouloir s’immiscer dans des domaines où ils ne comprennent rien, les politiques n’ont pas aidé à la résolution du problème cela dit pour rester dans le domaine de l’euphémisme.
Le jeu malsain des verts/rouges n’a fait que pousser les gouvernants à prendre de mauvaises décisions.
Ceux d’Allemagne(ldie grünen) qui ont vomi le nucléaire se retrouvent aujourd’hui à réouvrir des centrales à charbon pour ne pas vivre dans le noir et le froid l’hiver prochain. Pour ce qui nous concerne, le gouvernement nous conseille d’éteindre tout ce qui peut l’être, mais quoi ? les possesseurs de voitures électriques ne vont ils pas pouvoir recharger leurs batteries ? Et les téléphones ? Et tout le reste….Parce que je ne crois pas que les moulins qui tournent seulement quand il y a du vent pourront compenser notre déficit d’énergie. Un blâme pour les gouvernants qui ont fait fermer Fessenheim par pur électoralisme… Au fait à quand une éolienne au Touquet ?

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Obeguyx 25 octobre 2022 - 9:40

A Pèpère ROCHAIN : « il n’y a pas que l’uranium et contrairement à ce que VOUS assénez l’électricité Française était la moins cher d’Europe ». Je vous conseille de continuer de voter pour Macron le fossoyeur de la France.

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Patrice Coconnier 26 octobre 2022 - 7:49

Eh bien, ça fait plaisir de lire un article argumenté, écrit par un « professionnel de la profession » !
Il pointe impitoyablement les incompétences des politiques qui nous gouvernent depuis 10 ans, et leur tendance à se défausser sur les autre.
J’ai bien retenu en particulier l’erreur de vouloir miser en priorité sur les énergies renouvelables, dont il faut compenser l’intermittence soit par des centrales thermiques relativement peu onéreuses mais émettrices de CO2, soit par des centrales nucléaires quasiment pas émettrices mais très onéreuses, et dont le bilan économique en tant que simples outils d’appoint serait désastreux. Le choix des EnR est donc mauvais.
Un regret, que les notes de bas de page n’aient pas été reproduites par l’IREF, car j’avoue ne pas avoir tout compris de certains sigles.

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C.Gallaire 27 octobre 2022 - 12:08

Article intéressant, révélateur une fois de plus, des faiblesses d’une administration incapable d’apporter aux responsables politiques, généralement incompétents sur les sujets complexes, une juste perception des enjeux énergétiques de notre pays.
En matière d’électricité j’ai le souvenir qu’EDF se substituait à une administartion faible pour apporter à l’Etat les éléments de compréhension des enjeux, des besoins, des risques.
J’ai l’impression qu’en interne comme dans la relation avec la tutelle les ressources et les efforts d’EDF pour communiquer avec le pouvoir et le pays ont été relachés, ave les conséquences décrites dans l’article car d’autres, les écologistes en particulier ont su occuper le terrain avec une aversion marquée pour l’usage du nucléaire.
J’espère que ce qui ressemble à un retour en grâce de celui-ci ne se fonde pas seulement sur les études du gestionnaire de réseau RTE mais que le nouveau patron d’EDF veillera à ce qu’EDF apporte à l’Etat, et aux français, les éléments prospectifs nécessaires au maintien d’un parc de production susceptible de répondre aux besoins énergétiques du pays et respectant les nécessités écologique, économique et de sûreté qu’il s’est fixées

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AUR ++ 28 octobre 2022 - 11:26

Néophyte sur ce sujet, en lisant ce compte rendu,
• Je ne peux que m’indigner à défaut de mettre en cause, cette politique qui engage le nucléaire dans la politique française.

J’avais compris que le gouvernement Jupitérien était hors sol dans de nombreux domaines… mais je ne le pensais pas aussi irresponsable…

Mais, dit-on, les français ont le gouvernement qu’il mérite.
• La RÉALITÉ DÉPASSE LA FICTION, pour le plus ignare des français que je suis sur ce thème…

. Pour moi, je crois qu’il manque un Chef D’ÉTAT en France… !

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Obeguyx 30 octobre 2022 - 9:06

Si vous pensez que le nouveau patron d’EDF va apporter quoi que ce soit vous vous trompez. L’ancien patron aurait pu, lui, apporter quelque chose, puisqu’il a eu le courage de remettre l’église au centre du village. Il a heurté notre narcissique belliqueux président qui l’a viré … (ou prochainement recasé) … Pauvre France atteinte de cécité …

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