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Acheter français, produire français et, surtout, licencier français

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Pour lutter contre le chômage, tous les candidats à ce jour font assaut de protectionnisme, qui a toutes chances d’aggraver la situation. Pourquoi ne pas attaquer le mal à la racine, et restaurer liberté du contrat de travail et flexibilité de la main d’œuvre ? L’IREF a déjà donné les vraies réponses au défi du chômage, rappelle Nicolas Lecaussin.

Les candidats aux présidentielles ont trouvé une nouvelle parade afin d’éviter les vrais sujets économiques et essayer de gagner des voix : jouer la carte du protectionnisme économique. Faut-il à nouveau rappeler que leurs slogans « produire français, acheter français » sont complètement anachroniques et risquent notamment de provoquer des dégâts auprès justement des producteurs français qui vivent grâce aux exportations ? Inciter la population à acheter et à produire française signifie écarter les produits d’importations et mépriser les investissements étrangers en France. Imaginons que les pays partenaires de la France demandent la même chose à leurs populations. Les exportations françaises en subiraient les conséquences et l’emploi « français » aussi : 1 emploi sur 4 dépend des exportations.

Le chômage « made in France »

D’ailleurs, il existe un domaine où l’on a posé notre marque nationale : le chômage qui, lui, est bien français. On approche des 10 %, l’un des plus élevés en Europe. A part l’Espagne et l’Italie, la France fait bien la course en tête pour ce qui est du nombre de chômeurs, notamment pour les jeunes et les chômeurs de longue durée. Nicolas Sarkozy a eu bien raison de déclarer que « contre le chômage, nous n’avons pas tout essayé ». Mais ce n’est pas en organisant un énième Sommet social (avec des syndicats corrompus ?) qu’il résoudra le problème. Depuis plus de 25 ans, du haut de ces Sommets on ne peut qu’observer un taux de chômage toujours croissant, qui approche maintenant le seuil des 10 %.

Pour éviter les licenciements

C’est en s’attaquant à ses sources que l’on peut lutter contre le fléau du chômage. Comme le proposent l’IREF et bien d’autres observateurs et analystes lucides, il faut baisser drastiquement les charges qui pèsent sur le travail et réformer en profondeur le droit du travail en instaurant la flexibilité. La plupart des pays l’ont fait, en particulier des pays nordiques comme le Danemark ou les Pays-Bas où les patrons ont une totale liberté de licencier. Est-ce un hasard si le taux de chômage aux Pays-Bas est à moins de 5 % ? Et celui de la Suisse inférieur à 3 % ?

Les rapports de la Banque Mondiale (Doing Business, 2011) le montrent bien : c’est dans les pays où la flexibilité du travail est la plus importante que le taux de chômage est le plus bas. Parmi les premiers pays : Singapour, Danemark, Nouvelle-Zélande, Australie, Pays-Bas, Hong-Kong… La France est en queue du peloton. Supprimer les réglementations et laisser respirer le marché du travail sont les seules solutions afin de mettre fin à l’une de nos pratiques nationales : licencier français.

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5 commentaires

Anonyme 21 décembre 2011 - 10:00

Acheter Français pour produire Français
La libéralisation des échanges prônée par l’OCDE a mené les pays d’Europe à la catastrophe. Il était question de permettre aux populations des pays sous développés de voir leur niveau de vie s’améliorer pour qu’ils se mettent à consommer. La Chine nous a inondé de produits sans permettre à sa population de consommer. Nos industries ont joué le rôle du pot de terre contre le pot de fer. Votre dogmatisme d’un libéralisme fou et sauvage est passé de mode. Les peuples se réveillent

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Anonyme 24 décembre 2011 - 2:51

Concurrence Fausséeée
Charles de Montesquieu n’était pas un capitaliste sauvage mais un très bon analyste Le commerce est source de paix et l’ignorance source de violence et les faits se vérifient. Lorsque la concurrence n’est pas faussée par les monopoles d’état et le statut public les deux opposé à la liberté et à l’égalité : le marché se régule par la concurrence. C’est l’Etat qui tue la France et non l’inverse qui veut faire croire que gaspiller est source de croissance Qui paie et paiera

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Anonyme 21 décembre 2011 - 10:50

Flexibilité
Je suis passé par une dizaine de boîtes de prestataires de services aux banques, alias consultant en organisation, et vous osez prétendre que la flexibilité du droit du travail n’existe pas en France? Votre réflexion s’appuie sur le cas des grandes entreprises, où les rapports sociaux sont régis par les partenaires syndicalistes s’appuyant sur des conventions rigides, mais la plupart des salariés ne rentrent pas dans cette catégorie. Pour ceux-là il est au contraire très facile de perdre son emploi, archi précaire au demeurant puisque dépendant des cycles de l’offre monétaire, de manière à ce que l’entreprise puisse transférer la charge sociale du salarié aux organismes d’Etat jusqu’à épuisement des allocations.

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Anonyme 22 décembre 2011 - 2:43

Acheter Français
Pour acheter Français, il faudrait que les produits made in France existent encore ! Au début des années 80, les socialistes pour tenir leurs promesses des pavés sous la plage ont emprunté non aux Français pour ne pas les effrayer mais au fonds de pensions puis souverain d »où la disparition de nos entreprises et comme il fallait taxer les riches, les créateurs et les entrepreneurs ont été Invités à Sortir de France. La Nature et le pays ayant peu du vide, chaque fonctionnaire a crée son chômeur. Est-ce les vilains capitalistes qui on,t délocalisé ? Le comble c’est qu’aucun gouvernement n’a été capable de taxer les produits label France mais fabriqués à l’étranger tant les voitures que les produits alimentaires ou de luxe voire les services et incapable de rendre responsables les importateurs au lieu des pays d’origine de ces produits. A quoi servent tous nos organismes de contrôle, nos agences de ceci et de cela corrompues par ceux qu’elles devraient contrôler et ce avec la protection du statut public. Quel pillage légal sans sanction et c’est toujours le Peuple le coupable! Les conseilleurs comme les pollueurs pourraient-ils devenir payeurs et coupables? !

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Anonyme 25 décembre 2011 - 11:25

triste
35 ans que nous demandions,que les charges ne soit plus,,uniquement sur la mains d »oeuvres

a l »époque nous proposions,,la TVA et un deux centimes sur l »essence

REFUS de chirac et du GRAND patronat

nous c »est entièrement de la mains d »oeuvres,EUX,robotisations,informatisations,et délocalisations

il faut orienter les jeunes vers nos métiers,manuels,revoir l »apprentissage,,chez des patrons sélectionner,,préférence national a l »embauche,

l »état et ses fonctionnaires doivent être au services des petites entreprises,,les aidées,les conseillers,pas le contraire

l »état doit se défaire des structures socialistes qui datte de 1945,,,EUX ,ont le pouvoir,hauts fonctionnaires,syndicats,,qui sont en réalité les patrons

entourer,d »experts,conseillers,éconnomistes,hauts fonctionnaires et politiciens de TOUT bords,c »est incompétent ont ruiner le pays

EUX,ne risque rien

nous le priver,,la justice s »occuperais de nous

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