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Le Manifeste du capitalisme

Robert Kiyosaki

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Robert Kiyosaki est un entrepreneur et un auteur américain qui milite notamment dans ses livres pour le développement de l’éducation financière. Avant de faire paraître Le Manifeste du capitalisme (Brossard, Un Monde différent, 2024 pour la traduction en français ), il fut l’auteur de plusieurs best-sellers, dont Père riche, père pauvre (1997), un livre de finances personnelles qui fut traduit dans plus de 50 langues.

 En 1965, Robert Kiyosaki intègre l’Académie de la marine américaine. Il se rappelle comment son professeur d’économie faisait alors lire aux étudiants de la littérature socialiste : notamment le Manifeste du Parti communiste de Marx ainsi que Le Petit Livre rouge de Mao Tsé-toung. Robert Kiyosaki est envoyé au Viêt Nam en 1972 en tant que pilote d’hélicoptère, et voit alors sur place ce que donne le communisme non plus théorique mais en action. De retour aux États-Unis l’année suivante, il constate à quel point les idées socialo-communistes ont commencé à infiltrer le système éducatif américain. Un phénomène qui s’est largement amplifié depuis, et ce jusqu’à aujourd’hui. On sait que les universités américaines ont été et restent encore des bastions de l’idéologie marxiste (qui vit aujourd’hui une seconde jeunesse à travers le wokisme culturel). Elles sont, comme l’écrit le sénateur républicain Ted Cruz dans son livre Unwoke, how to defeat cultural marxism in America (Washington, Regnery, 2023), « le laboratoire de Wuhan d’où s’est propagé le virus du wokisme ». Le but du livre de Robert Kiyosaki est donc, comme il nous le dit lui-même, de « contrer l’éducation marxiste postmoderne enseignée dans nos écoles » (p. 457). Une des manières pour lui de s’opposer à ce phénomène consiste à promouvoir l’enseignement à la maison de l’éducation financière, qui manque cruellement au système éducatif actuel.

Outre-Atlantique, les progressistes radicaux voient souvent dans la dénonciation du concept de « marxisme culturel » le signe d’une tendance au complotisme émanant du camp des républicains conservateurs. Tel n’est pas l’avis de l’auteur qui a lui-même constaté la montée en puissance de ce courant idéologique au sein des universités américaines à partir des années 70. Jadis cantonnée au milieu universitaire, cette idéologie délétère, fondée sur la détestation de ce qu’est et de ce que représente l’Amérique depuis ses origines, a depuis lors insidieusement gagné des pans de plus en plus larges de la société dans son ensemble (Hollywood, les médias « mainstream », le système éducatif au sens large, ainsi que des courants comme Antifa ou Black Lives Matter.). À ce propos, l’auteur écrit qu’aujourd’hui « de nombreuses personnes sont conscientes que BLM (Black Lives Matter) et l’éducation postmoderne sont des organisations dont les racines plongent dans Le Manifeste du Parti communiste de Karl Marx ». « Les dirigeants de BLM, ajoute-t-il, admettent ouvertement d’être des étudiants de Marx » (p. 33).

Robert Kiyosaki cite d’ailleurs judicieusement à l’appui de son propos cette phrase de Nikita Khrouchtchev, Premier secrétaire du Parti communiste de l’Union soviétique, qui résume à elle seule le thème central du livre :

« Les enfants de vos enfants vivront sous le communisme. Vous, les Américains, êtes si crédules. Non, vous n’accepterez pas le communisme d’entrée de jeu, mais nous continuerons à vous nourrir de petites doses de socialisme jusqu’à ce que vous vous réveilliez et découvriez que le communisme fait déjà partie de votre société. Nous n’aurons pas à vous combattre. Nous affaiblirons votre économie jusqu’à ce que vous tombiez entre nos mains comme un fruit trop mûr » (cité p. 47).

Il est bien évident que les États-Unis restent en 2024 un pays capitaliste, mais il n’empêche que le « marxisme culturel » exerce un tel magistère idéologique au sein des institutions du pays que la jeune génération qui vit sous son empire est de moins en moins encline à voir d’un bon œil l’initiative privée, l’entreprenariat ainsi que l’enrichissement licite dans un système capitaliste. Il en résulte selon l’auteur non pas moins mais davantage d’inégalité :  « L’élite marxiste (…) de gauche, écrit-il, veut nous faire croire que les capitalistes sont des oppresseurs. Les capitalistes ne sont pas des oppresseurs. L’élite universitaire (…) de gauche veut nous faire croire que les capitalistes créent des inégalités. Les capitalistes créent l’égalité » (p. 449). En effet, il n’y a pas de « lutte des classes » dans une société véritablement capitaliste, dont les membres, interdépendants, savent qu’ils ont tous à gagner en collaborant les uns avec les autres. La véritable inégalité, l’ inégalité structurelle, s’est en revanche toujours rencontrée dans les pays communistes, où la nomenklatura vivait complètement coupée du reste de la société.

Si l’on veut donc redécouvrir les mérites et les vertus du capitalisme libéral, si malmené de toutes parts aujourd’hui, et ce jusqu’en Amérique même, la lecture de l’ouvrage de Robert Kiyosaki s’impose.

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