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On attend toujours les propositions libérales pour les européennes – Macron en Allemagne – La Nouvelle-Calédonie et l’état d’urgence

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Européennes

La campagne pour les européennes du 9 juin a débuté officiellement lundi, même si de facto elle est en cours depuis des mois, avec des règles strictes de temps de parole pour chacune des 38 listes enregistrées, la question étant de savoir comment seront décomptées les interventions de membres de l’exécutif, à cheval entre les nécessités de l’action publique et la tentation d’interventions électorales. A noter le chagrin des libéraux. Sur les six listes créditées par les sondages d’un score significatif, au-dessus de 2 % des voix, permettant d’obtenir des députés, quatre sont clairement antilibérales : la liste RN menée par Jordan Bardella, en tête avec 33 % des voix selon la dernière enquête d’opinion, samedi, la liste PS de Rafaël Glucksman, troisième avec 13 %, la liste LFI de Manon Aubry, quatrième avec 8 %, la liste des Verts de Marine Tondelier, avec 6 % et la liste Reconquête, de Marion Maréchal Le Pen, 5,5 %.

Seule la liste Renaissance du parti au pouvoir, dirigée par Valérie Hayer, deuxième avec 15.5 % des voix, fait entendre des éléments libéraux en matière de commerce international… mais soutient un président qui a déclaré que « les devoirs valent avant les libertés », déploré que « nous nous étions habitués à être une société d’individus libres », qu’il voulait « emmerder les non vaccinés », en contradiction avec l’article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (« nul n’est contraint de faire ce que la loi n’impose pas ») dans le cadre d’un confinement inventé par le régime totalitaire chinois et quasiment sans équivalent en Occident. Il veut aussi contrôler l’information par des propositions récurrentes, écrase l’économie de règlementations croissantes (neuf Codes de 4.000 pages qui en gagnent 2 par jour en moyenne), notamment au détriment de la libre disposition d’un bien immobilier et n’a jamais envisagé de baisser les impôts et dépenses publiques les plus élevées de la planète en proportion du revenu. En outre, le président Macron s’est dit favorable, lundi soir, à une « préférence commerciale européenne » fleurant bon le protectionnisme, finalement. Autre liste pas totalement antilibérale, la LR menée par François Xavier Bellamy, cinquième avec 7 %, mais qui s’est opposé au traité de libre-échange avec le Canada et ne prône pas clairement une baisse des impôts et des dépenses publiques hors régalien, ou de tourner le dos aux règlementations d’écologie punitive.

France/Allemagne

Le président Emmanuel Macron doit achever mardi soir, 28 mai, par un conseil des ministres franco-allemand avec le chancelier Olaf Scholz, sa visite d’Etat de trois jours en Allemagne, entamée dimanche, à l’invitation de son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier. Il s’agit de la première visite d’Etat, la plus élevée sur le plan protocolaire dans le monde diplomatique d’un chef de l’exécutif français depuis Jacques Chirac en 2000. « On vit un moment de notre Europe qui est existentiel parce que je crois vraiment que notre Europe peut mourir », a estimé Emmanuel Macron à son arrivée à Berlin, suivant une formule qu’il avait déjà utilisée dans son discours de la Sorbonne, le 25 avril. Il a appelé, comme son homologue allemand, à un « sursaut des démocrates » face à l’extrême droite. Paris et Berlin doivent aussi s’atteler à aplanir des divergences sur la fourniture d’armes à l’Ukraine face à la Russie, qu’Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont longtemps cru pouvoir amadouer, ainsi que sur les rivalités commerciales avec la Chine, où l’Allemagne détient des positions commerciales importantes qui l’empêchent d’adopter une position très ferme.

Nouvelle-Calédonie

L’Etat d’urgence à finalement été levé hier soir 27 mai (mardi 28 à 5h du matin heure de Nouméa). Il avait été instauré le 15 mai en Nouvelle Calédonie à la suite des pires émeutes depuis quarante ans dans cet archipel du Pacifique sud en réaction à une réforme constitutionnelle. Cette dernière dégèlerait le corps électoral local, au profit des résidents arrivés après les accords de Matignon qui avaient permis en 1998 de mettre un point final à des troubles menaçant de guerre civile ce territoire français. Le calme reste toutefois précaire, puisque le couvre-feu est maintenu et que des jeunes ayant débordé les indépendantistes tiennent toujours des barrages.

Au total, 3.500 soldats et gendarmes, dont des renforts de métropoles, sont déployés dans ce territoire de 270.000 habitants à 17.000 km de Paris. Jeudi, le chef de l’Etat, en déplacement express sur place, avait annoncé qu’il n’y aurait « pas de passage en force » mais « pas de retour en arrière », ce qui laisse peu de porte de sortie de crise hormis un éventuel report de la réforme controversée, qui devait être validée par le Congrès en juin, Il s’est dit aussi prêt, dimanche, à « aller au référendum », ce qui a de quoi laisser perplexe. Parce qu’il s’agirait de consulter tous les Français sur une question électorale très technique dans un territoire aux antipodes, et parce que, selon la tradition malheureuse qui veut que les électeurs ne répondent pas vraiment à la question posée lors d’un référendum, ce dernier se transformerait vraisemblablement en plébiscite ou en rejet majeur du chef de l’exécutif…

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Kircher Jean 28 mai 2024 - 10:49

Notre président passe pour un visionnaire capable d’émotion contrairement au chancelier allemand triste et pisse-vinaigre. Les Allemands sont sous le charme mais ont quand même un doute: le modèle français est tellement contreproductif qu’il en perd toute crédibilité. Il n’est donc pas question d’étendre à l’échelle européenne la catastrophe française
Le seul intérêt de cette fausse histoire d’amour est que les droites RN et AFD sont révélées comme dissuasives à force d’incompétence, ce qui met l’Europe en position de seule option d’avenir.

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