En quatre décennies, le déficit public du pays devient vertigineux, l’origine remonte à la première alternance de la Ve République, la France subit, par dogmatisme, un chambardement en matière de gestion de ses finances publiques. Nos partenaires américains et anglais nous le ferons comprendre lors d’un somptueux dîner à Versailles par leur silence éloquent.
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« Emmanuel Macron n’a eu de cesse de contourner les représentants politiques ou sociaux institutionnels légitimes »
En tant que vice-présidente de l’Assemblée nationale et députée depuis presque 10 ans, quel regard portez-vous sur les relations entre le Parlement et l’exécutif ? Considérez-vous que le président Macron…
Libéralisation du transport ferroviaire : la fin du monopole de la SNCF n’est pas pour demain
La libéralisation du transport ferroviaire est enfin une réalité légale en France depuis 2018. Le Parlement a adopté, à cette date, la loi Nouveau Pacte ferroviaire. Outre la fin de l’embauche des salariés au statut de cheminot, elle permet aux régions de lancer des appels d’offres publiques pour le transport de voyageurs sur les liaisons TER, mettant ainsi fin au monopole de la SNCF. La France a été contrainte de s’y conformer après que la Parlement européen a adopté en 2016 un quatrième paquet législatif qui précisait les conditions de la libéralisation. Pour autant, la concurrence risque de ne pas se développer aussi vite qu’on pourrait l’espérer. En premier lieu, parce que le gestionnaire du réseau ferré, SNCF Réseau, n’est ni indépendant de l’ingérence étatique ni indépendant de l’opérateur de transport. Ensuite, l’épineuse question de l’externalisation des coûts de maintenance des trains n’est pour l’heure pas encore résolue.
Le Cérémé, Cercle d’étude réalités écologiques et mix énergétique, a invité l’IREF à son colloque sur le mix électrique qui avait lieu jeudi 9 décembre dernier à l’Assemblée nationale. Présidé par Xavier Moreno, ce think tank spécialisé dans le domaine de l’énergie et dont la devise est « L’énergie de la raison » a été créé par un groupe de citoyens actifs qui souhaitent que le débat sur la politique énergétique de la France soit fondé sur des analyses objectives et indépendantes de tout intérêt financier, débarrassées de tout préjugé. Le colloque s’est déroulé en trois tables rondes, qui seront les trois parties de ce résumé.
Avec 221 articles, la loi PACTE est une loi générale de simplification de la vie des entreprises et de modernisation de l’économie, comme l’a été la LME (Loi de modernisation de l’économie) en 2008. Les mesures réglementaires qui devaient être prises l’ont été, ainsi que la privatisation de la Française des jeux et la restructuration du capital de La Poste. À travers 23 thèmes d’intervention divers, la loi cherche à simplifier, rationaliser et favoriser l’intégration du salarié dans son écosystème d’entreprise.
Si elle est élue en avril prochain, Valérie Pécresse annonce qu’elle fera en sorte que l’emploi paye davantage. Les nostalgiques de Sarkozy en 2007 s’y retrouveront. A cet effet elle envisage de baisser les cotisations vieillesse salariales de telle façon que les salaires nets du secteur privé jusqu’à 2,2 SMIC, soit près de 3000€ nets, augmentent d’environ 10%.
Ça paraît simple en effet : on baisse les cotisations des salariés et leur salaire net augmente d’autant. Mais ça paraît aussi très coûteux. Environ 19 millions de salariés gagnent moins de 3000€ nets par mois. L’Etat prendrait en charge10% de leur salaire, soit un coût démesuré proche de 50 Md€ par an.
Le nucléaire revient à la mode, les entreprises françaises sont-elles prêtes ?
A l’approche de l’élection présidentielle, l’énergie est redevenue prégnante dans le débat public. Chacun affine son programme : les Verts et LFI veulent une production 100% renouvelable d’ici à 2035, quand Valérie Pécresse promet la construction de six nouveaux EPR.
La multitude de rapports publiés récemment par le gestionnaire du réseau électrique RTE ou par le think tank Négawatt vient nourrir l’argumentaire des pronucléaires comme des antinucléaires. Le président -en campagne- Emmanuel Macron affiche maintenant un certain volontarisme en matière d’énergie nucléaire : plusieurs milliards d’euros devraient être consacrés à la construction des futurs réacteurs EPR. Est-ce réalisable ? Il existe de sérieux doutes sur la capacité de nos entreprises à rénover, moderniser et reconstruire notre parc nucléaire. D’ailleurs, la France part avec un certain retard sur les Anglais, les Russes, les Chinois ou les Américains. Le fort pouvoir de nuisance des écologistes et les hésitations de nos décideurs publics en sont, pour partie, la cause.
Le dernier rapport de Thomas Piketty : les mêmes tromperies sur les riches même s’il reconnaît que les pauvres se sont enrichis
Le Rapport 2022 sur les inégalités dans le monde vient d’être rendu public par la Paris School of Economics que dirige Thomas Piketty. D’emblée, l’attention du lecteur est attirée – comme à chaque rapport d’ailleurs – sur l’accroissement des inégalités dans le monde. Mais une analyse plus fouillée du rapport démontre que certaines positions de Piketty, surtout celles concernant les pauvres, ont bien changé.
Le maïs est l’une des trois céréales les plus cultivées au monde, pour l’alimentation aussi bien humaine qu’animale. On le retrouve dans diverses huiles de cuisson et additifs alimentaires, mais aussi dans les biocarburants et l’industrie. Il a, comme de nombreux aliments, son dérivé OGM. Le premier maïs transgénique résistant aux insectes a été cultivé aux Etats-Unis en 1996. En 2019, c’est près de 61 millions d’hectares de maïs génétiquement modifié (maïs GM) qui ont été semés dans divers pays comme le Brésil, l’Afrique du Sud ou encore le Vietnam. Il est également cultivé en Espagne et au Portugal. La France, elle, le refuse catégoriquement.
Nous essayons souvent d’évaluer, au cours d’enquêtes et d’analyses, le coût des différents services de l’Etat pour le contribuable. Peine inutile : le gouvernement pense à tout et publie, sur le site du ministère de l’Economie, une carte interactive qui dissuaderait le plus libéral d’entre nous de pester contre les impôts.