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L’IEP de Grenoble, gangréné par l’islamo-gauchisme et la haine de la liberté

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L’emballement médiatique de ces derniers mois autour de l’IEP de Grenoble a mis en relief deux problèmes : le militantisme et la haine du débat prennent de plus en plus de place au sein des IEP ; et les professeurs, s’ils ne sont pas militants des causes gauchistes, doivent adopter un discours politiquement correct sous peine de se voir contestés, insultés, diffamés, empêchés de donner leurs cours, voire insultés, diffamés, ce qui est une très grave atteinte à liberté académique.

Le présent article se fonde sur le témoignage d’un élève de cet établissement, intégré dans les instances étudiantes et proche de l’administration. Il été le témoin direct, ébahi, des événements qui se sont déroulés depuis un mois et, plus globalement, depuis déjà quelques années. Pour préserver son anonymat, nous l’appellerons O.

Pour commencer, O a souhaité contextualiser l’affaire qui a opposé les professeurs Klaus Kinzler et Vincent Tournier à la vindicte de l’Union syndicale (ex UNEF), US, et à l’association En Tout Genre (association radicale LGBTQ + et féministe).

L’US : instigateur de haine et de harcèlement

Un climat « abrasif » pour reprendre ses termes, s’était installé au sein de l’établissement depuis le mouvement de libération de la parole des violences sexistes et sexuelles : Sciences Porcs. Celui-ci a servi de motif à l’US et En tout Genre pour attaquer l’administration et se livrer à une chasse aux « violeurs ». L’administration a subi une déferlante de mails et d’injonctions à l’action de la part des associations. Cela a conduit deux de ses membres à se mettre en arrêt maladie pour burn-out. Il faut nommer cette pratique, très répandue chez les syndicats d’extrême-gauche, le harcèlement moral. Cette même administration a été dénigrée, délégitimée et calomniée sur les réseaux sociaux ainsi que dans l’espace médiatique.

L’affaire des professeurs accusés d’islamophobie s’est donc imposée dans un contexte déjà tendu à l’extrême. Ces professeurs ont été mis sous protection judiciaire, une procédure adoptée par le gouvernement après le meurtre de Samuel Paty, pour protéger toute personne accusée d’islamophobie. Les membres de l’US et de l’association En tout Genre, aux dires de O, sont dans un combat idéologique qui ne tolère pas la contradiction. Le président de l’US a publié un message privé auquel O a eu accès. Le contenu glace ! M. Mandroux considère que l’agressivité et la violence sont légitimes et qu’il faut l’assumer. Il appelle à porter cette violence contre les « personnes qui posent problème ». Bien évidemment, les ennemis sont désignés de manière arbitraire. Un doux parfum des purges staliniennes planait dans l’air de Sciences Po Grenoble.

Un corps professoral entre soumission et exclusion

O raconte que durant le cours d’histoire globale du monde contemporain, la professeure assurait que « l’islam politique n’est pas une maladie », comprenez : l’islam politique n’est pas un danger pour la société, c’est un courant politique similaire à n’importe quel autre. Cette professeure faisait de nombreuses fois référence à François Burgat (écrivain proche des frères musulmans, des Indigènes de la République), une sommité en soi ! Son cours est très apprécié par les étudiants « woke » et tout regard critique de son contenu est sévèrement réprimé. Un étudiant ayant osé émettre quelques réserves sur les propos du professeur s’est retrouvé pris à partie lors du cours en distanciel.

De même, les professeurs qui émettent une opinion différente, critiquant l’islam par exemple, sont menacés par les membres de l’US. Lesquels demandent l’annulation de son cours et son retrait de l’enseignement. Souvenons-nous de l’interview, sur BFM tv, du président de l’US Grenoble qui demandait à pouvoir débattre du contenu pédagogique et qui dans une autre intervention sur la chaîne, refusait de condamner la placardisation des noms des professeurs sur les murs de l’IEP. Pourtatn, le contenu pédagogique relève de la liberté académique de chaque professeur, lequel doit éclairer ses étudiants, donner des faits scientifiques pour nourrir l’esprit critique de ses élèves.

Le phénomène de « militantisation » de l’enseignement et des élèves ne se limite pas à Grenoble

O, après avoir discuté avec de nombreux étudiants, raconte la peur qu’ont les élèves d’exprimer des opinions divergentes, par crainte de se voir traités de racistes, islamophobes, homophobes. Cette logique étiquetant systématiquement toute personne qui émet un avis non « conforme » se voit étiqueter systématiquement. Et cette pratique ne sévit pas qu’à Grenoble. L’indignation suscitée par le fait d’avoir invité Alain Finkielkraut à donner une conférence à Sciences Po Paris (février 2019) est dans toutes les mémoires. De manière plus générale, on observe un rejet du débat et une volonté d’intimidation des syndicats étudiants, bien souvent encouragés et soutenus par des associations qui se prétendent antiracistes, antifascistes et féministes. Le groupe Facebook étudiant inter IEP illustre cette radicalisation par de nombreux post faisant l’apologie de théories féministes radicales. Lorsque des étudiants musulmans disent ne jamais avoir subi d’actes islamophobes ou déclarent refuser d’être catalogués comme des victimes, ils font face à une marée de commentaires injurieux et dénigrants.

La dégradation de la qualité de l’enseignement est flagrante lorsque les professeurs ne cherchent plus à éclairer et instruire mais à imposer leurs idées en les présentant comme une vérité indiscutable. La diffusion de thèmes pédagogiques issus du militantisme s’accélère. Les cours portant sur des études décoloniales ou sur des études de genre se multiplient maintenant dans la maquette pédagogique des IEP. Leurs contenus ne reposent sur aucun fait scientifique tangible mais sur des travaux de militants, souvent très contestés par la communauté scientifique.

Enfin, on note la présence ultra-majoritaire, dans les organes décisionnels, des syndicats d’extrême gauche : environ 70% des sièges sont occupés par l’US dans les conseils d’administration de premier et deuxième cycles à Sciences Po Grenoble, profitant d’une abstention importante. Or, à l’image de la société actuelle, l’université devrait rester un lieu ouvert de débat, d’échange d’idées. Comme le disait John Stuart Mill, la démocratie confronte les idées les plus extrêmes et s’enrichit de toutes les idées. La liberté d’expression est la première des libertés. Elle ne doit pas faire l’objet de restrictions, sous peine de revenir aux heures les plus sinistres du communisme.

Sources :
BFM Tv, Sciences Po Grenoble : le principal syndicat étudiant dénonce une « polémique instrumentalisée », 9 mars 2021
Alice Darfeuille, IEP Grenoble : les noms de 2 profs affichés, BFM Tv, 06/03/2021
Véronique Pueyo, Islamophobie à l’IEP de Grenoble : un troisième professeur sous protection policière, France Bleu Isère, 12/03/2021

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4 commentaires

Anonyme 23 mars 2021 - 8:30

L’IEP de Grenoble, gangréné par l’islamo-gauchisme et la haine de la liberté
Une question simple, des questions simples : n’y a-t-il pas dans les IEP des règlements intérieurs ? Ne prévoient-ils pas de sanctionner des manquements à les respecter ? Où les directeurs de ces établissements manquent-ils à ce point de courage qu’ils auraient abdiqué tout pouvoir ?

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Boisgontier 23 mars 2021 - 9:49

L’IEP de Grenoble, gangréné par l’islamo-gauchisme et la haine de la liberté
Oui, l’islamisme extrême est une réalité et ce, depuis longtemps déjà mais la gauche française qui a été en perte de vitesse, surtout le PC, avait besoin de trouver de nouveaux adeptes et s’est tournée vers les populations musulmanes, Gay, LGTB etc. en prétextant que c’était tous des petits saints martyrisés par la méchante société qui les entoure… J’ai travaillé pendant six mois en Algérie en 1980. J’étais dans une salle de contrôle et les techniciens avec lesquels j’avais affaire faisaient partie des Frères musulmans (il m’a fallu quelque temps pour m’en rendre compte). Leur discours était éloquent. Il stigmatisait l’Occident et surtout les USA considéré comme le grand Satan, et leur volonté AVOUÉE était d’étendre l’Islam et la domination de l’Islam à toute l’Europe et la transformer en Khalifat. Ceci dans leurs bouches n’était pas une plaisanterie. Dans un deuxième temps, les USA devraient subir le même sort.
Par ailleurs, dans les conversations, quel que soit le sujet abordé, tout était toujours ramené à la religion et dans ce cadre, tout était présenté pour tenter de persuader l’interlocuteur que Mahomet et le Coran avaient tout prévu. Cousteau avait-il découvert quelque chose au fond des océans, cela avait été prévu, une avancée scientifique ou politique ou n’importe quoi d’autre, c’était prévu dans le Coran ou par le prophète. Bien sûr, il m’a fallu user de diplomatie dans mes réponses car la contestation était impossible. Les tensions que faisaient régner ces islamistes en Algérie à l’époque était déjà très palpable et j’avais dit à ma femme qui connaît bien ce pays que ça allait dégénérer. Elle me répondit que j’exagérais. A peine dix ans plus tard, les massacres islamistes commençaient.
Ici, nous sommes en France. Nous ne sommes pas un pays ayant vocation à devenir musulman contrairement à ce que veulent les islamistes et contrairement à ce que souhaitent les mouvements qui les soutiennent et qui ne se rendent même pas compte que s’ils ont cette liberté d’expression, c’est bien parce que nous ne sommes pas dans un régime islamiste. Que les membres de ces groupes qui sont tentés par l’islamisme aillent donc vivre dans des pays musulmans. Ils vont vite déchanter.
Il est primordial de casser immédiatement cette dynamique islamisante avant qu’elle ne conduise à une confrontation d’envergure. Pour des raisons électorales, la gauche a fait le lit de l’islamisme militant. Il est vrai qu’avant, elle ne jurait que par l’Union Soviétique !
Le déni est la plaie de la société actuelle dans laquelle ceux qui crient le plus fort sont aussi ceux qui disent le plus d’énormités et veulent détruire une société dont, pourtant, ils bénéficient grandement. C’est la bouche qui mord la main qui la nourrit.
C’est lamentable. Mais, nous n’avons pas à tolérer cette destruction de notre société par une poignée d’individus en mal de révolution et qui ne se préoccupent que de leurs phantasmes.
Ceux qui accusent la France de colonialisme (que je ne défends pas) au Mahgreb devraient aussi réfléchir au fait que ce même Mahgreb subit la colonisation arabe depuis le 7ème siècle. Constantinople et la partie occidentale de l’actuelle Tuequie n’ont été colonisées par les Turcs qu’à la fin du XVème siècle. Qu’attend-t-on pour libérer cette région anciennement grecque du joug turco-musulman? Avant cela, aucun de ces pays ne parlait l’arabe ni n’était musulman évidemment mais ils avaient d’autres religions. Leurs langues et us et coutumes respectives ont disparu au bénéfice de l’envahisseur arabe qui, comme c’est généralement le cas, a, peu à peu, détruit ce qui n’était pas arabe, à commencer par les sanctuaires égyptiens… etc

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Iref 23 mars 2021 - 10:02

L’IEP de Grenoble, gangréné par l’islamo-gauchisme et la haine de la liberté
Bonjour monsieur,
Au sein des IEP il existe des règlements intérieurs mais lesquels règlent la vie du campus en général. En donnant des règles de bienséance entre étudiant mais rien n’est dit sur la liberté d’expression par exemple car cela relève de la loi générale. Il est claire que des directeurs d’écoles, soucieux de protéger la liberté académique de leurs professeurs et la liberté d’expression, devraient porter une plus grande attention à ce que véhiculent les règlements intérieurs ou imposer symboliquement que cs valeurs soient respectées

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Iref 23 mars 2021 - 10:05

L’IEP de Grenoble, gangréné par l’islamo-gauchisme et la haine de la liberté
vous avez parfaitement raison monsieur, ce phénomène est inquiétant car il se répand et nombreux mouvements par accointances ne se rendent pas compte qu’ils font le jeu des islamistes.
Et pour votre dernier paragraphe, j’approuve! tout le monde a été colonisé et colonisateur depuis l’émergence des premières civilisations, l’argument victimaire est insupportable. Surtout lorsque l’on a des dizaines d’exemples de réussite qui contredisent ce discours

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