L’Observatoire des multinationales, dont le tropisme de gauche ne trompera personne, tance une nouvelle fois Emmanuel Macron pour son plan de relance post-Covid à 100 milliards d’euros (« Plan de relance : 100 milliards d’euros et une opportunité gâchée »).
Il se lamente du fait que le plan n’a pas permis de renforcer nos services publics et avant tout les hôpitaux publics, qu’il n’a pas bénéficié aux « travailleurs » et aux « premières lignes », qu’il n’a pas contribué à la « transformation écologique » de l’économie française, enfin qu’il existe un lien entre ce plan et « le retour actuel à l’austérité budgétaire ».
Il en conclut que le plan « illustre la pratique typique du néolibéralisme en crise, avec les finances publiques qui viennent à la rescousse des acteurs privés, sans aucune contrepartie ».
Si l’Observatoire des multinationales signifie par cette dernière phrase que le néolibéralisme au sens strict, c’est-à-dire une nouvelle mouture de l’interventionnisme apparue dans l’entre-deux-guerres pour se distinguer du libéralisme classique, aboutit à un capitalisme de connivence (qualifié par certains de manière amusée de socialisme de connivence), les libéraux seront en plein accord avec lui. En effet, l’Iref a dénoncé les tombereaux d’argent public qui se sont déversés durant et après la crise sanitaire.
Si, en revanche, l’Observatoire entend jeter l’opprobre sur le « vrai » libéralisme, par définition opposé à l’interventionnisme, au copinage et aux subventions, mais en aucun cas aux sociétés multinationales qui respectent les règles du jeu, il y a peu de chance qu’il reçoive son soutien…
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Comment peut-on parler « d’austérité » dans un pays champion des prélèvements et de l’assistanat ? Comment expliquer qu’en dépit du nombre pléthorique de fonctionnaires, de leur informatisation, nos services publics fonctionnent de moins en moins bien ? Les employés de la SNCF, de la RATP les fonctionnaires seront-ils les seuls à subir des horaires contraignants durant les Jeux Olympiques ? Alors que ces NANTIS réclament, d »autres travailleurs accomplissent leurs tâches… en silence.