Le débat sur les limitations de vitesse a gagné du terrain ces dernières années, bien qu’il ne porte plus sur les économies de pétrole dans un contexte de pénurie, mais sur la hausse des émissions de CO2 qui résulte de son abondance. C’est tout le sujet de l’article de Francesco Ramella paru sur le site anglais de l’IREF Europe. Certes, des limitations de vitesse maximales et moyennes plus basses réduisent les émissions. L’auteur rappelle toutefois que les politiques européennes qui s’attaquent à la consommation de carburant induisent des coûts supérieurs à ceux d’une politique axée sur l’innovation technologique. La taxe sur les carburants, par exemple, équivaut à une taxe sur le carbone d’environ 250 € par tonne de CO2.
Autre question primordiale, celle de la mortalité routière. Cela tombe bien : nous disposons de davantage de données pour juger l’impact des limitations de vitesse. En France, les limitations imposées dans les années 70-80 sur les autoroutes ont entraîné une baisse du taux d’accidents mortels. En Allemagne, l’un des rares pays à ne pas avoir de limite générale sur les autoroutes, le taux de mortalité en 2020 était inférieur de 95 % à celui de 1970, et inférieur de 60 % au taux de mortalité en Italie, où la vitesse est limitée à 130 km/h. Francesco Ramella en déduit que la vitesse est cruciale, mais qu’elle n’est pas le seul critère à prendre en compte : la sécurité des véhicules et les infrastructures ont aussi leur importance. Si la dernière étude portant sur l’Allemagne, publiée dans le journal Ecological Economics, en arrive à la conclusion qu’une limitation de vitesse à 130 km/h engendrerait un milliard d’euros de bénéfices par an, Ramella remet en cause la méthodologie adoptée. Il n’est pas tenu compte du fait qu’à l’avenir, les émissions de CO2 par les voitures diminueront, que la sécurité des véhicules s’améliorera, ou que le montant des économies de carburant est surestimé dès lors que les taxes représentent plus de la moitié du prix.
5 commentaires
Bonjour, et dire que c’est cette mesure (les 80 Km/h) qui ont déclenché la crise dite des « GJ » et paralysée le pays pendant 18 mois, stoppée par le Macronovirus. Combien la mesure a-t-elle coûté, environ 18 Millions d’€, sans parler des pertes dues à la crise des GJ. Nous avons vraiment à faire et des baltringues idéologues. Notons que depuis, le pays est sclérosé. Merci
Ceux qui circulent sur les routes s’aperçoivent de la croissance des infractions sans que jamais un policier soit sur le terrain pour les sanctionner. Ici aussi l’État a abandonné le terrain, se réfugiant derrière une politique de radars et de limitation de vitesse qui n’est finalement pas l’alpha et l’oméga de l’accidentologie… Une fois de plus, les fonctionnaires sont dans les bureaux !
Hé oui, les corrélations ne sont pas des explications ! Dans les années 1970, le nombre de morts était d’environ 15000 par an. Depuis, selon la « sécurité routière », grâce aux limitations de vitesse, cette mortalité routière a diminué …. Alors oui, j’avoue, je roulais à fond sur les autoroutes….. et presque autant sur les routes…. Bon ma 4L plafonnait à 110 le vent dans le dos… les autres véhicules un peu plus puissants étaient bien moins véloces que la génération actuelle, la moins puissante. Alors que s’est-il passé ? surement des véhicules avec des caractéristiques meilleures en terme de sécurité active, une amélioration du réseau routier etc… et aussi un embonpoint pour améliorer la résistance aux chocs (sans oublier la ceinture de sécurité), ce qui s’est traduit par des consommations frôlant les 10 l/100 en circulation urbaine. Alors à quand des études plus complètes, libérées des conclusions simplistes pour politicards incompétents ? et reprises par des journalistes qui prendront le temps d’analyser au lieu de relayer ?
Ce que dit la Physique:
F = Cx x V² Pour déplacer un mobile dans un fluide (ici l’air), la force appliquée doit évoluer avec le carré de la vitesse voulue: Cx est le coefficient de trainée (suivant l’axe Ox).
En intégrant cette formule on en déduit que la puissance à transmettre au véhicule varie avec le cube de la vitesse.
Donc chaque fois qu’on réduit sa vitesse de 5% pour ce petit écart, on peut considérer la variation sur une portion « linéaire » et on gagnera 3 x 5% en énergie soit 15%.
On se rend compte qu’on peut vite « gratter pas mal en consommation.
En dessous d’une certaines vitesses, ce seront les frottements secs qui prendront le dessus (contact avec la chaussée, paliers de roulements, génération électrique interne pour les accessoires, etc…).
Maintenant chacun fait
COMME IL VEUT!
A bon entendeur
salü bisàmme
PhB
La France, Pays dont l’incommensurable connerie dépasse l’entendement !!?
Les carottes sont cuites dans tous les domaines et les français sont contents !!!???