Sous couvert de nouveauté, Emmanuel Macron a annoncé, à grand renfort de communication, le lancement du Conseil national de la refondation (CNR) le 8 septembre prochain. Ces Etats généraux modernes vont rassembler toutes les « forces vives » du pays et visent à « partager les diagnostics à l’échelle de la Nation sur des grands enjeux ». Dans un entretien au Figaro, Gérard Larcher indique qu’il ne compte pas participer à cette réunionite nationale et dénonce une « confusion des rôles ».
En effet, si l’on peut accorder bien volontiers au Président que le pays a besoin de réformes urgentes, qu’il faut repenser la Nation et l’action de l’Etat, à quoi donc peuvent bien servir nos gouvernants et nos parlementaires s’il faut un Conseil national pour le faire ? Un premier coup de canif vient donc d’être donné à ce nouveau « machin » par le président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat.
Que peut-on comprendre de cette initiative si ce n’est que le parti présidentiel, qui a perdu la majorité absolue à l’Assemblée, cherche une nouvelle légitimité pour pouvoir appliquer son programme ? Sans oublier que maintenant l’opposition parlementaire a la possibilité de bloquer les choix législatifs du gouvernement… Mais si le CNR ne parvient pas à réunir toutes les forces politiques , ce qui semble devoir être le cas, quelle légitimité aura-t-il ?
La République prend son temps et le Président issu de la start-up nation n’aime pas cela. La solution qu’il a trouvée est de court-circuiter les instances démocratiques et de créer des comités ad hoc : conseil de défense, conseil scientifique, etc.
Une usine à gaz gouvernementale donc, aussi inutile que redondante avec les Institutions. Ce qui n’est pas sans rappeler le Grand Débat, autre outil de la Macronie, qui devait répondre exactement aux mêmes questions et dont nous attendons encore les conclusions.
Pas très démocratique tout cela. Voire purement révolutionnaire. Les bolcheviques ont pris le pouvoir au travers de « comités » constitués à leur inititive.
5 commentaires
Oui, cet activisme « bolchevique » comme vous le nommer est mondial et particulièrement en France. Le président est totalement habité par cette révolution qu’il se fait fort d’en mettre en place chaque étape en s’en réfère à ses commanditaires extérieurs. Depuis plusieurs années un journal a mis en ligne les méthodes du Parti communiste chinois pour infiltrer le monde entier.
https://m.epochtimes.fr/comment-le-spectre-du-communisme-dirige-le-monde-preface-454186.html
Que la France est besoin de « grandes réformes » est un alibi, ce qui sera mis en place ne ressemblera pas à l’âme du notre pays, ni n’aura pas sa pointure, mais le pied français devra y rentrer de gré ou de force.
L’idéologie, la guerre, les privations, sont un décor utilisé pour accepter l’inacceptable : le contrôle total ou la mort. Voyez la Chine actuelle, c’est la France de demain qui rejoint l’hégémonie mondiale communiste.
Encore un « machin » de plus pour distraire monsieur MACRON une sorte de « hochet » financé par le contribuable habitué à ces manifestations qui ne font que des déçus et des déconvenus qui ont eu l’expérience des réunions plénières avec des promesses et des engament présidentiels non tenus.
Distraction Jupitérienne pour distraire et alimenter les journalistes, dans une relation du type de l’arbre qui veut cacher la forêt….
Terrible constat qui devrait s’achever dans 5 ans….
Et après…, ?
Mon commentaire, en réponse à votre article du 1er septembre intitulé TAXE SUR LES SUPERPROFITS OU L’HYPOCRISIE DE L’ETAT, correspond, je pense, à votre article de ce jour dont je vous remercie.
Le CNR, avez-vous remarqué que ces 3 lettres sont les mêmes que celles du Conseil National de la Résistance dirigé par Jean Moulin. Ici il ne s’agit toutefois que de mettre en place un machin de plus comme Macron les affectionne et dont on peut se demander ce qu’il va en sortir… Nous sommes dans un système bicamériste et je vois mal la nécessité d’y ajouter d’autres structures sauf à considérer que se sachant minoritaire, Macron décide de contourner le Parlement. Il flotte comme un parfum de 49-3 dans l’air.
Les Français vont-ils enfin comprendre ? Hélas, j’en doute.