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Mme Pénicaud, l’allocation chômage n’est pas un droit mais une assurance !

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Dans une interview exclusive accordée au quotidien Le Parisien (2 mars), la ministre du Travail dévoile les grandes lignes de la réforme de l’assurance chômage. Tout ce qu’on pouvait craindre s’y trouve. L’Etat décrète qu’il est le meilleur pour s’en occuper et prend la main. « Nous allons créer de nouveaux droits au chômage », affirme d’emblée Mme Pénicaud. Les démissionnaires auront le droit, sous certaines conditions, de toucher une indemnisation chômage comme n’importe quel chômeur. Les indépendants seront, eux aussi, pris en charge par l’Etat et pourront bénéficier d’une allocation chômage. Un bonus-malus sur le recours aux CDD sera mis en place en fonction des branches professionnelles. Toutes ces mesures font partie de ce que Mme Pénicaud appelle la « flexisécurité à la française ». En effet, difficile de trouver un autre grands pays où tout le monde est pris en charge et « protégé ». Au lieu de donner la liberté aux indépendants de choisir leur assurance, on les assure d’office.

Le « filet de sécurité » des entrepreneurs c’est moins d’Etat !

Et on fait la même chose avec les entrepreneurs qui « doivent avoir un filet de sécurité », selon Mme Pénicaud. Billa Gates, Mark Zuckerberg ou Elon Musk avaient-ils un filet de sécurité ? Les entrepreneurs qui quittent la France pour s’installer dans d’autres pays ne le font pas pour chercher un « filet de sécurité » mais parce qu’ils savent qu’ils ont plus de chances de réussir : moins de réglementations, moins de fiscalité, moins de normes, facilités pour lever des fonds, etc. Moins d’Etat. Comme l’IREF l’a déjà montré, la réforme Macron de l’assurance chômage s’avère dangereuse et coûteuse. Son ouverture aux travailleurs indépendants et aux salariés démissionnaires n’est en effet pas justifiée et aurait un coût astronomique qui pourrait atteindre près de 9 Mds €, voire plus. Toutes ces mesures sont autant d’incitations à l’inactivité. Il faudrait au contraire responsabiliser les salariés comme les travailleurs indépendants et de leur faire prendre conscience que tout a un coût qui dépend en partie de leur comportement individuel.

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