Voyages en avion privé appartenant à un grand ami d’un dictateur ou aux frais des contribuables, y’a-t-il beaucoup de différences ? Profiter des privilèges du pouvoir est une habitude, voire une obligation. Sinon, difficile d’y rester longtemps. Il faut entrer dans le moule, répondre aux demandes, se conformer. On fait partie du sérail, il faut se comporter de la sorte. Sauf qu’en France, on confond pouvoir avec Etat, fonction avec omnipotence, argent privé avec argent public.
Sous Mitterrand et Chirac, cela a été monnaie courante. Sarkozy s’était engagé à faire le ménage et il m’a semblé qu’il était sincère. Sauf qu’il a négligé deux choses. La première c’est la nature humaine, difficile de la prévoir ou de la corriger. La deuxième c’est le fromage étatique, une caractéristique française. On s’en sert comme aux dégustations sur les marchés. Tant que ce fromage ne pourrit pas, il y a peu de chances à ce que ça change.