Les opérations financières d’un certain nombre de collectivités locales prennent maintenant un tour scandaleux : comme de vulgaires hedge funds (mais sans leur compétence) lesdites collectivités auraient « spéculé ». Dix-huit de nos régions auraient souscrit des « emprunts toxiques » mais aussi des dizaines de départements, des centaines de communes, d’hôpitaux ou d’organismes HLM. On parle de plus de 30 Milliards d’euros.
spéculation
L’administration Obama semble enfin avoir compris les vraies causes de la crise de 2008. Dans un Livre blanc présenté au Congrès, Timothy Gethner, secrétaire américain au Trésor, envisage le démantèlement progressif des deux organismes parapublics, Fannie Mae et Freddie Mac. Ces deux agences garantissent 9 prêts sur 10 sur un marché hypothécaire qui représente 11 000 milliards de dollars.
Hausse des prix : la spéculation n’y est pour rien
Le président Sarkozy a trouvé son ennemi favori : le spéculateur qui contribuerait à la hausse des prix. Néanmoins, même l’OCDE montre que la spéculation n’y est pour rien dans la forte hausse du prix du blé, du maïs ou bien du sucre de l’année passée. Ce sont les stocks très bas qui ont atteint les niveaux des années 1970 qui en sont la cause principale. Sans oublier l’utilisation du maïs pour la fabrication de l’éthanol.
Pour remplacer l’ISF, Jérôme Chartier, rapporteur de l’UMP, recommande la taxation des plus-values sur les résidences principales et l’augmentation des taxes foncières pour les résidences secondaires. De quoi réjouir tous les ennemis des possédants, tous les héritiers de Karl Marx. Un coup de colère de Jacques Garello, administrateur de l’IREF, dans la Nouvelle Lettre de samedi prochain (www.libres.org).
Les collectivités locales font de la spéculation
Dans un article publié fin mars 2009, l’IREF dévoilait des chiffres inquiétants concernant les budgets de certaines collectivités locales qui essayent de se débarrasser de leurs dettes en faisant de la…spéculation financière. Or, voici que la ville de Saint-Etienne vient d’être épinglée par la Chambre Régionale des Comptes.
Pour que « les agriculteurs sachent à l’avance ce qu’ils vont gagner » la nouvelle « Loi de Modernisation de l’agriculture » les engage (ou les oblige) à signer des contrats d’approvisionnements annuels à prix fixes. Est-ce souhaitable ? Question posée par Michel Gâche, chercheur associé à l’IREF.
La fameuse taxe Tobin revient à la mode. Dans le cadre du G 20 ou de l’Eurogroupe on prévoit d’imposer les transactions financières. C’est une absurdité, plaide Maître Thierry Afschrift, avocat fiscaliste de Bruxelles et administrateur de l’IREF.
Fannie Mae et Freddie Mac, experts en gaspillages publics
On sait que Fannie Mae et Freddy Mac sont à l’origine des subprimes. On aurait pu s’attendre à leur dissolution, ou tout au moins à leur refonte de la part de l’administration Obama, réformatrice à tout crin. Pas du tout.
Les attaques des Hommes d’Etat contre les hedge funds ou les paradis fiscaux, sont d’autant plus déplacées que d’une part ce sont bien les « spéculateurs » qui ont révélé la faillite des finances publiques (comme en Grèce), et que d’autre part les marchés financiers internationaux sont bien la seule source de liquidités pour les Etats en difficulté. C’est le point de vue de Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF.
Le monde a perdu la boussole des marchés et de la morale et veut s’en remettre aux Etats et plus encore à un nouveau gouvernement mondial pour réguler la vie des hommes autant que leurs affaires. Un nouveau collectivisme scientifique voudrait imposer à tous un modèle de régression et de contrainte généralisées. Mais les nouveaux gourous de cette idéologie rampante sont rarement qualifiés pour donner les leçons qu’ils professent au monde entier et leurs mobiles sont parfois moins clairs qu’ils voudraient le faire paraître.