Le rapport de Gilbert Cette sur la réforme du SMIC a été remis au gouvernement début décembre 2017. Ses conclusions étaient très claires et confirmaient les conséquences du salaire minimum français. Il s’agit de l’un des salaires minimums les plus élevés de tous les pays industrialisés. C’est le cas en valeur absolue comme en valeur relative par rapport au salaire médian et au salaire moyen du pays. Ses effets préjudiciables sur l’emploi sont connus depuis le début des années 1990. Le salaire minimum français est aussi inefficace pour lutter contre la pauvreté : au moins 23 % des personnes au smic sont pauvres. Contrairement aux clichés égalitaristes, ce n’est pas un moyen pour lutter contre les inégalités. Et les auteurs du rapport de conseiller au gouvernement la fin de la hausse automatique du SMIC et un ajustement par rapport au salaire médian.
revenu et salaire minimum
15 dollars de l’heure : quand le plein emploi fait doubler le salaire minimum
Pendant qu’Emmanuel Macron propose un salaire minimum européen, le plein emploi (taux de chômage à 4.3 %) aux Etats-Unis oblige les entreprises à augmenter les salaires pour garder leurs employés…
En affirmant vouloir libérer le SMIC de toutes charges, Gérald Darmanin ne montre-t-il pas que son coût représente une entrave à l’embauche ? Ce faisant, il poursuit la politique qui consiste à réduire le coût du travail en dérogeant à la règle générale, d’où par exemple les réductions dites « Fillon ». Pourquoi ne pas simplifier le processus en décrétant une simple baisse du SMIC ?
Faire en sorte que davantage de gens puissent mieux gagner leur vie, c’est le souhait de tout économiste. Certains pensent que ce noble objectif peut facilement être atteint en instaurant et/ou en augmentant le salaire minimum. Dans une logique keynésienne, des salaires plus élevés stimulent alors la demande pour les entreprises, et la boucle est bouclée. Pourtant, la « solution miracle » est loin d’être aussi convaincante, comme tend à le montrer assez clairement une étude toute récente publiée par le National Bureau of Economic Research sur l’expérience célèbre d’augmentation du salaire minimum dans la ville de Seattle.
Une question lancinante que devraient se poser les partisans du revenu universel est « que se passerait-il si une grande majorité de la population finissait en définitive par décider de vivre uniquement du RU ? ». Et ne constituerait-il pas un appel d’air pour une immigration en quelque sorte « d’opportunisme », ayant alors peu de chances de s’intégrer ? Comment financer la belle mesure dans ces cas ? Il y aurait donc un matraquage fiscal sur une minorité ? Pas très libéral.
Financer un Revenu universel, cela signifie augmenter les impôts sur les nouveaux moyens de production, restreindre les libertés et répandre le mythe de l’égalité totale. C’est l’innovation qui doit assurer la prospérité et créer des richesses. Elle est le meilleur ennemi du revenu universel.
Assurance chômage : pour une allocation forfaitaire minimum à 30.81 euros/jour
En s’inspirant du modèle britannique, l’IREF a fait un calcul adapté à la situation française en proposant qu’au-delà du SMIC brut, les allocations soient forfaitaires et correspondent à la somme…
Cette débauche d’utopie masque les échecs cuisants de la gauche depuis cinq ans qui sont autant d’années de régression sociale et économique. Pour faire oublier la réalité du pouvoir auquel ils ont été étroitement associés, Macron et Hamon se disputent les « rêves » des Français.
Le revenu universel est au cœur des débats politiques, avec la proposition de Benoît Hamon. L’IREF a montré qu’il s’agissait d’un assistanat universel, ruineux et étatique. Mais un des arguments du candidat socialiste trouve un certain écho : les emplois se raréfieraient, en raison de l’automatisation. Le revenu universel serait ainsi une réponse à la crainte du chômage massif. C’est l’éternel mythe de la fin du travail.
Pour Lénine le communisme devait être le « stade suprême du socialisme », une société « multilatéralement développée » dans laquelle tous les gens seraient parfaitement égaux. Il avait même envisagé à un moment donné le même revenu pour tous, solution idéale pour niveler parfaitement la société et la soumettre à l’Etat et au Parti. Certains, en France, sont en train de suivre les préceptes léninistes.