Le quotidien Les Échos titrait, ce jeudi 19 novembre 2020 : « Made in France : les premiers projets de réindustrialisation se concrétisent ». Le gouvernement vient en effet de dévoiler, par la voix d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’industrie, une liste de 31 projets industriels subventionnés par l’État dans le cadre du plan de relance. Ce dernier doit mobiliser 600 millions d’euros sur trois ans pour soutenir des projets industriels. Ces 31 premières usines se répartiront ainsi 140 millions d’euros pour créer 1 800 emplois directs.
Exergue – Domaines d’expertise
« Les géants du numérique, ce sont aujourd’hui les adversaires des États », a déclaré, début novembre, au micro de Radio Classique, le ministre Bruno Le Maire. « L’un des plus grands défis du 21e siècle (…) c’est l’émergence de géants du numérique qui sont aussi puissants que des Etats, aussi puissants financièrement, aussi puissants technologiquement, aussi puissants en termes commerciaux », a expliqué le ministre de l’Économie. « Ce combat, nous le gagnerons », a assuré Bruno Le Maire pour qui « la question de la lutte contre les géants du numérique est une question pas simplement économique, elle est aussi politique, sociale et financière ».
L’état de droit est à géométrie variable en Europe. En juillet dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement européens s’étaient mis d’accord pour préparer un plan de relance de 750 milliards d’euros destiné à faire face à la crise sanitaire. Mais le projet présenté aux 27 pays de l’Union a prévu de priver des fonds européens de ce plan les pays de l’UE accusés de violer l’état de droit (indépendance de la justice, respect des droits fondamentaux). Aussitôt la Hongrie et la Pologne ont compris qu’il s’agissait d’une attaque en règle contre leurs politiques et ont mis leur véto.
La crise sanitaire et économique a fait s’envoler notre dette publique, et avec elle l’emprise de l’Etat sur la société. Une dérive, selon Jean-Philippe Delsol, qui invite à « faire davantage confiance au marché ».
« L’État français se finance désormais autant par l’endettement que par l’impôt »
Cette phrase est tirée du tome 1 du rapport général de la commission des finances du Sénat sur l’analyse des principaux équilibres (ou plutôt déséquilibres…) du projet de loi de finances pour 2021. Elle résume à elle seule l’étendue de la menace que fait peser sur nos têtes d’épargnants et de contribuables la dégradation fulgurante de nos finances publiques. Sur la seule année 2020, la dette de l’État devrait ainsi croître de 11,4 % après avoir dépassé au mois d’août, pour la première fois de son histoire, le seuil des 2 000 milliards d’euros. À titre de comparaison, l’encours de la dette de l’État était à peine supérieur à 1 000 milliards d’euros à la fin de l’année 2008, à la veille de la crise des subprimes.
Commerçants, artisans, entrepreneurs, propriétaires bailleurs, ne tombez pas dans le piège de l’impôt volontaire. C’est ce que vous propose le gouvernement avec les yeux doux de M. Le Maire. Reprenant une proposition déjà présentée fin octobre, il a promis ce 12 novembre de mettre en place dans le Budget 2021 « un crédit d’impôt de 50% du montant du loyer abandonné pour tous les bailleurs qui renoncent au loyer du mois de novembre pour les entreprises qui ont jusqu’à 250 salariés ».
Pour les entreprises locataires de 250 à 5.000 salariés, le crédit d’impôt sera limité à 33%. Dans tous les cas, ce que fait le gouvernement, c’est d’inciter les locataires à exiger de leur bailleur un abandon de loyer qui exigera de leur part un effort financier. Certes, la contribution du bailleur sera réduite du crédit d’impôt obtenu, mais il y aura un reste à charge du bailleur.
Notre récent article sur la gouvernance de l’Agirc-Arrco n’a pas plu. Le directeur de la communication de cet organisme a pris la plume pour exercer un droit de réponse tout à fait légitime dans les colonnes de « Contrepoints », qui publie certains de nos textes. Nous maintenons pour notre part nos arguments et entendons discuter pied à pied les principaux griefs qui nous sont adressés. Tout en allant encore plus loin dans notre enquête.
L’une des principales caractéristiques des pays communistes est la pénurie. Partout où l’on a mis en place le marxisme, où l’on a aboli la propriété privée et nationalisé les entreprises, l’économie s’est effondrée et les produits ont commencé à manquer. Les politiques français semblent avoir trouvé encore mieux. Ils nous empêchent d’avoir accès à certains articles même s’il n’y a pas de pénurie. Le gouvernement a décidé de fermer les rayons non essentiels dans les grandes surfaces, plutôt que d’autoriser les petits commerces à rouvrir.
Le gouvernement a soumis au Parlement un projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur. Le Sénat l’a voté en dernière lecture fin octobre et le texte doit venir en commission mixte, pour adoption définitive, ce 9 novembre.
La démocratie semble désormais si faible qu’il lui faut sans cesse les béquilles de l’Etat, ou du moins de son argent, c’est-à-dire du nôtre. Le mal est endémique et atteint tous ceux qui participent à l’action publique et sociale et en informent les citoyens.