Le professeur Jacques Garello démontre, dans cet essai pédagogique et solidement argumenté, que la seule solution qui nous reste est de changer de système. Car la retraite par répartition a créé des inégalités et se trouve actuellement en faillite. Tandis que la retraite par capitalisation est adoptée un peu partout dans le monde avec beaucoup de succès. Les politiques français refusent de voir la réalité en face. Ils se cachent derrière l’idéologie de la répartition alors que la capitalisation serait beaucoup plus avantageuse pour les retraités et pour l’économie française. Pour sauver les retraites, on a tout essayé sauf…ce qui marche. Avis aux décideurs politiques ! Achetez le livre auprès de votre libraire ou en envoyant le Bon de commande à l’éditeur ou en le commandant en ligne : Amazon | FNAC Et participez au colloque sur les retraites que nous organisons le mardi 21 janvier !
Argent gaspillé ou argent placé??
Vous avez déjà compris qu’il n’y a aucun avenir pour le système de répartition obligatoire ; c’est ce qui fait que 87 % des Français s’inquiètent pour l’avenir de leurs retraites, et à juste titre. Cette crainte est également celle de tous les observateurs du système actuel, qu’il s’agisse du COR (Conseil d’Orientation des Retraites), de la Cour des Comptes, des instances internationales (Commission de Bruxelles, OCDE, FMI). Le rapport de Madame Moreau sur lequel les «?réformateurs?» ont travaillé pendant l’été 2013 souligne également la dramatique impasse dans laquelle se trouve le régime vieillesse Toutefois, rares sont les rapports qui sortent de la logique de la répartition et évoquent ce que l’on pourrait faire avec l’argent des cotisations. Car, faut-il le répéter, votre argent n’a pas été mis en réserve, il ne vous attend pas sagement pendant des années. Il ne «?travaille pas?», il est immédiatement «?réparti?». Que se passerait-il si votre argent était «?capitalisé?»?? Il serait placé, et année après année, tout au long de votre période de cotisation, il rapporterait un intérêt, qui viendrait grossir votre apport. Votre capital serait ainsi accumulé au lieu d’être immédiatement dépensé. La répartition c’est la cigale, la capitalisation c’est la fourmi. La répartition c’est la rentabilité zéro, c’est une promesse de remboursement de plus en plus incertaine. La capitalisation c’est la rentabilité assurée, qui augmente sans arrêt, et qui sera d’autant plus élevée que le placement sera durable et fructueux.
La rente perdue
Si l’on vous donnait un choix à faire entre continuer à verser à la Sécurité Sociale des cotisations pour votre retraite et placer l’argent de ces cotisations en capitalisation, comment réagiriez vous?? Trois remarques sur cette éventualité?: 1° Elle est purement imaginaire, car la loi française ne vous donne aucun choix. 2° Elle suppose que votre choix se porterait sur la solution qui vous donne la perspective de gain la plus élevée, alors même que d’autres critères pourraient guider votre choix, par exemple la carrière ou la situation de famille actuelle (j’y reviendrai plus tard). 3° Elle suppose aussi un choix entre sortie en capital et sortie en rente. La sortie en capital signifie que le jour de la retraite vous touchez tous vos droits d’un seul coup, libre à vous de le dépenser instantanément ou de le gérer durant tout le reste de votre vie. La sortie en rente signifie que vous allez être bénéficiaire d’une pension tout au long de la retraite, ce qui implique que le montant global de la retraite que vous toucherez va dépendre de votre longévité. Je me risque donc à un exercice d’école en faisant la comparaison entre ce que vous pouvez attendre d’un changement de système. Dans la répartition obligatoire actuelle, un salarié qui touche 1 400 € de salaire net mensuel verse mensuellement (au taux actuel des cotisations sous plafond de 24,2?% du salaire brut comprenant régime de base et complémentaire obligatoire) 320 € environ. Sur 40 ans cela représente une somme de 128 000 €, en supposant qu’il n’ait aucune augmentation toute sa carrière durant, et que la valeur de l’euro soit inchangée. Les promesses actuelles (en 2013) de la Sécurité Sociale sont de lui verser une pension mensuelle (pension de base, sans compter les complémentaires) qui ne pourra pas dépasser la moitié du « plafond de la sécurité sociale ». Dans un système de capitalisation, avec les mêmes versements mensuels, mais placés en intérêts composés au taux de 3 % durant 40 ans, vous vous trouveriez à la tête d’un capital d’environ 300 000 € (dont la moitié vient des intérêts perçus). Vous avez donc triplé votre mise par rapport à la répartition. A son tour ce capital, si vous choisissez la sortie en rente pourra vous rapporter une pension d’un montant impressionnant : avec un placement à 3 % pendant 15 ans (je suppose que vous viviez jusqu’à 75 ans tout en souhaitant que vous alliez plus loin) c’est 5 991 € que vous toucheriez par mois, et avec un placement à 5 % ce serait 8 887 € ! En cas de décès précoce, et à la différence des droits à retraite de la Sécurité Sociale, qui sont intransmissibles (et d’ailleurs purement virtuels), le capital va à la famille ou à quelque personne ou institution choisie par le titulaire de la rente. Pour fixer les idées, j’indique que les études faites aux Etats-Unis sur plusieurs années démontrent que la capitalisation est d’un rapport 2,6 fois supérieur à la répartition quand le fonds de pension a investi en obligations du Trésor américain, et 5,4 fois supérieur quand le fonds de pension a investi pour 60 % en actions et 40 % en obligations d’état.
Diminuez vos cotisations des deux tiers
Une autre façon de voir le même problème consiste à dire qu’avec la capitalisation vous arrivez à la même somme que ce que vous pouvez attendre de votre système actuel avec des versements mensuels diminués des deux tiers. Pour un salaire mensuel net de 1 400 € Cotisation en retraite par répartition?: 320 € par mois Versement à un compte par capitalisation?: 105 € par mois Pour arriver au même résultat, à supposer que l’on capitalise les sommes versées chaque mois, il ne faut plus qu’un cotisant au lieu de 3 pour assurer le même niveau de retraite.
Le «?miracle?» arithmétique
J’appartiens à une génération que l’on gavait de calcul et d’arithmétique dans les classes du primaire. Les problèmes de robinet et de baignoire à remplir étaient un cauchemar, il fallait aussi savoir à quel moment deux trains circulant en sens inverse à des vitesses différentes devaient se croiser, et combien de pieux séparés d’un mètre le paysan devait planter pour clôturer son champ. Fort heureusement, les progrès de la pédagogie et les calculettes dispensent les jeunes générations de tous ces efforts mentaux inutiles. Parmi les exercices les plus difficiles de cet acharnement arithmétique se situait la «?loi des intérêts composés?». On apprenait que 100 francs placés à 5?% l’an étaient devenus 105 francs un an plus tard, et que si on les plaçait encore une deuxième année, ils deviendraient 110,25 francs deux ans plus tard, etc. De sorte qu’au bout de 14 ans la valeur de la mise de départ aurait doublé. Le système de retraite en capitalisation n’est rien autre que l’exploitation de la loi des intérêts composés. Hélas, un sondage récent faisait apparaître que 49 % seulement des Français sondés savaient ce qu’était devenu un capital placé à 2 % à la fin de la première année du placement?!
Placer son argent
Placer son argent, c’est trouver un moyen de «?gagner de l’argent en dormant?» (François Mitterrand). Le Président y voyait un comportement immoral, il oubliait simplement qu’au départ, avant de dormir, le «?rentier?» aura versé une somme prélevée sur ses revenus, et qu’il remettra régulièrement au pot pour atteindre le montant de retraite qu’il désire. Cependant, François Mitterrand n’avait pas tout à fait tort?: avec un argent bien placé, vous pouvez dormir sur vos deux oreilles et attendre avec sérénité la retraite et, une fois prise la retraite, jouir d’une pension substantielle, certaine et durable. Reste à savoir qui va vous garantir les bienfaits de la capitalisation, et pourquoi. Le pourquoi est évident. Il y a un besoin permanent de faire circuler l’argent dans le corps économique (au XVIIIème siècle le docteur Quesnay, chef de file des «?Physiocrates?», faisait la comparaison avec la circulation du sang dans le corps humain). A tout moment il y a des personnes qui peuvent et veulent épargner, et d’autres qui peuvent et veulent emprunter. Ceux qui empruntent sont décidés à verser un intérêt aux épargnants, à condition que le taux d’intérêt soit inférieur à ce que leur rapportera l’argent emprunté. Un entrepreneur qui a besoin d’investir pour un projet qui lui apportera un profit de 10 % est prêt à payer jusqu’à 10 % d’intérêt sur les sommes dont il a besoin pour investir. Ceux qui épargnent sont décidés à placer leur argent à 10 % s’ils préfèrent avoir 110 € dans un an plutôt que de dépenser 100?€ tout de suite. Le taux d’intérêt accepté traduit la préférence pour l’immédiat, il est le résultat d’une comparaison entre un sacrifice présent et une rémunération future. Cette préférence varie avec chaque individu et, pour un même individu, avec sa situation et son âge. En général, les jeunes veulent tout et tout de suite?: joyeuse insouciance de la jeunesse.
Où placer son argent??
Celui qui veut placer son argent dans la perspective de sa retraite a l’embarras du choix. Il peut s’orienter soit vers une démarche personnelle, soit vers un contrat. A titre personnel, le futur retraité peut investir dans un bien mobilier (tableau, bijou) ou immobilier (maison appartement, terrain) dont il espère tirer un prix de revente intéressant (plus value) ou un revenu substantiel. Ainsi, à l’heure actuelle certaines personnes achètent un appartement pour ne pas avoir un loyer à payer au moment de leur retraite, ou dont la location viendra grossir leurs revenus. Le futur retraité peut aussi investir dans sa propre affaire, ou dans l’affaire de quelqu’un en qui il a confiance. C’est le cas de beaucoup d’entrepreneurs, ou de ces «?businesss angels?», ces anges des affaires qui aux Etats-Unis ou en Angleterre investissent dans l’entreprise de leur voisin, de leur cousin ou de leur copain. Il est certain que ces placements ont pour eux la rentabilité, mais n’apportent pas toujours la sécurité que l’on recherche quand il s’agit de préparer sa retraite. Aussi les placements sont-ils faits en général en s’adressant à des intermédiaires financiers (banques, compagnies d’assurances), ou à des organismes de placement collectif dans des valeurs mobilières (OPCVM), ou à des fonds de pension, dont la vocation est précisément de travailler sur le long terme pour servir à leurs clients des revenus substantiels. Le contrat passé peut contenir diverses clauses concernant le taux?: – il peut indiquer un taux d’intérêt fixe?: quel que soit le rapport de l’argent placé, l’épargnant recevra toujours le même taux ; l’avantage est la sécurité de la rente, mais les taux de ce type de contrat sont en général faibles (exemple?: les obligations d’état) – le contrat peut prévoir un taux qui varie en fonction des résultats obtenus par l’emprunteur – le contrat peut être établi avec un taux «?réel?», c’est-à-dire varier avec le niveau général des prix. Le contrat passé peut aussi contenir diverses clauses concernant la durée, la possibilité de l’arrêter ou de le réviser. Il peut en effet être avantageux pour le futur assuré de changer de partenaire pour améliorer sa rentabilité ou sa sécurité.
Le miracle économique
Quel que soit l’usage de l’argent investi ou collecté par ces divers organismes et fonds, l’économie dans son ensemble va être stimulée. Les entreprises vont avoir les ressources financières durables dont elles ont besoin pour se lancer, se développer et prospérer. C’est en cela peut-être que réside le plus grand gâchis de la répartition. En engloutissant chaque année des milliards d’euros qui ne feront que transiter dans un tiroir caisse, le système par répartition assèche non seulement le pouvoir d’achat (puisque les cotisations sont surpayées) mais aussi l’investissement, source de création d’emplois et de croissance. Comme cela a pu être constaté dans tous les pays recourant à la capitalisation, la croissance est activée. C’est bien la différence fondamentale entre répartition et capitalisation?: un système par répartition repose sur le taux de croissance démographique (il s’équilibre à condition que la population active s’accroisse sans cesse) tandis qu’un système par capitalisation repose sur le taux de croissance économique. Or, la répartition ne stimule en rien la natalité?: ce n’est pas parce que les jeunes payent des cotisations plus lourdes qu’ils ont davantage d’enfants, bien au contraire. De plus, le taux d’activité de la population tend aussi à fléchir. Par contraste, la capitalisation est, par elle-même, source de progrès de la production, à laquelle elle apporte un financement permanent. La capitalisation crée donc des ressources permanentes et croissantes pour le service des pensions. A votre avis quel est le plus logique, le plus cohérent, des deux systèmes?? Extraits du Chapitre 3 du livre Comment sauver vos retraites, lettre ouverte aux retraités actuels et futurs, par Jacques Garello, Les éditions Libréchange, 2014, 130 p., 12 € Bon de commande Achetez le livre auprès de votre libraire ou en retournant à l’éditeur le bon de commande ci-contre (pdf). Pour le commander en ligne : Amazon | FNAC
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13 commentaires
Oui mais non
100 % d'accord sur le fond, mais en pratique, désolé.
Depuis 16 ans président de caisse de retraite, j'ai essayé en arrivant de remplacer répartition par capi car je suis d'accord avec Garello. J'ai fait travailler des actuaires sur plusieurs pistes : impossible ! Pourquoi ? Pour passer d'un système a l'autre, il faut doubler la cotisation. La première partie pour payer les retraites actuelles (cotisation actuelle = paiement des retraites actuelles), la seconde pour constituer votre propre retraite. Il y a 30 ans, c'était encore possible, avec les taux actuels c'est impossible. Ne pas payer les anciennes pensions ? Personne ne l'acceptera. Progressif, introduire 2% de capi par an, désolé les projections ne passent pas, même avec un bon rapport démographique (4/1 contre 2/1 actuellement chez les salariés).
Je n'ai trouvé qu'une solution : geler le système au niveau actuel, pour permettre aux cotisants de mettre de côté car les pensions vont baisser. Le gouvernement fait le contraire avec la fuite en avant, qui permet de moins en moins de mettre de côté.Avec mon gel, dans une génération, le cotisant aura une retraite moitié répartition, moitié capi. Avec le gouvernement, il aura 2 fois moins, car il n'a plus les moyens d'épargner et s'il le fait les taxes sur l'épargne pour financer le premier système vont tout reprendre.
Si le Chili a pu le faire, c'est en finançant les anciennes retraites avec les avoirs de l'Etat qui a pris en charge. Chez nous l'état a plus de passif que d'actif ! Impossible aussi.
Tout est dit!
'A votre avis quel est le plus logique, le plus cohérent, des deux systèmes ?'
La capitalisation, bien sûr! Mais là, vous avez prêché pour une convaincue. Lorsque j'essaie, à mon tour, de convaincre sur d'autres forums des bienfaits de la capitalisation pour les retraites, je me fais traiter au mieux d'horrible ultra-libérale (vade retro…!!!), au pire d'abrutie. Et on m'envoie presque systématiquement à la figure le cas Enron. J'ai fini par renoncer.
Ce sont les mentalités qu'il faut changer dans notre beau pays et là, il y a du boulot. Bon courage, IREF!
Sur les calculs présentés ???
Sans prendre aucunement partie sur le débat de fond entre répartition et capitalisation je ne comprends pas les calculs effectués !
"Dans la répartition obligatoire actuelle, un salarié qui touche 1 400 € de salaire net mensuel verse mensuellement (au taux actuel des cotisations sous plafond de 24,2?% du salaire brut comprenant régime de base et complémentaire obligatoire) 320 € environ. Sur 40 ans cela représente une somme de 128 000 €".
Question :
Si je fais le calcul très simple : 320 x 12 x 40 = 153 600 et non 128 000 !! et je ne comptabilise pas les intérêts annuels progressifs et cumulatifs …
"… vous vous trouveriez à la tête d’un capital d’environ 300 000 € (dont la moitié vient des intérêts perçus). Vous avez donc triplé votre mise par rapport à la répartition. A son tour ce capital, si vous choisissez la sortie en rente pourra vous rapporter une pension d’un montant impressionnant : avec un placement à 3 % pendant 15 ans (je suppose que vous viviez jusqu’à 75 ans tout en souhaitant que vous alliez plus loin) c’est 5 991 € que vous toucheriez par mois, …"
Question :
En supposant des intérêts annuels constants de 300 000*3% =9000€/an (ce qui est faux car on mange au fur et à mesure le capital) 309000/5991= 52 mois soit 4 ans !!! C'est à dire que la pension de 5 991€/ mois ne pourrai être versée que durant 4 ans !!!
Vos calculs sont donc faux ou du moins incompréhensibles …
Le vrai problème du système de répartition est le suivant :
Si on prends votre 1er exemple du travailleur qui touche 1400€/mois et qui en verse 320 pour sa pension ou bout de 40 ans de cotisations (en supposant qu'il cotise 40 ans) cela fait 320x12x40 = 153 600 que l'on peut valoriser à 200 000€ au bout des 40 ans. Si on suppose qu'on lui verse à l'issue une pension mensuelle de 1000€ il aura épuisé son "capital cotisé" au bout de (200000/1000)/12 = 16 ans. Donc si la personne vie au delà de 81 ans elle sera entièrement à la charge de la société ayant épuisé tout son "capital cotisé" …
Le "capital cotisé" par les salariés est très injustement redistribué.
– En effet une partie de plus en plus grande de la population ne cotise pas durant 40 ans…
– Une partie touche une pension sans avoir même avoir jamais cotisé le moindre centimes
(cas de tout étranger vivant depuis 5 ans en France et ayant droit au minimum vieillesse
à partir de 65 ans même s'il n'a jamais cotisé le moindre centimes).
– Cas des régimes spéciaux qui permettent de partir à la retraite dès 55 ans voire moins
– Cas des régimes "politique" députés / sénateurs / … qui touchent des retraites sans avoir
"capitalisé en cotisation" le 20ème de ce qu'ils touchent …
En fait le système par répartition est surtout un système de redistribution solidaire qui est profondément injuste pour ceux qui cotisent toute une vie pour que le fruit de leurs cotisation soit redistribué et ne leur soit pas ristourné comme pourtant ils en ont le droit
Remarques additionnelles à l'exposé de "vieuxcoyotte"
Pour moi, la bonne solution est un MIX entre les deux.
Tout par répartition comme actuellement ne fonctionne que si la croissance est permanente et importante, comme "après guerre".
Ces temps ne sont plus et il faut s'y faire. Donc à chacun de se prendre en main, au moins en partie.
Pour les anciens comme moi (plus de 30 ans de cotisations), il faut maintenir la majeure partie par répartition, avec un complément par capitalisation car ils ont cotisés longtemps. Pour les jeunes qui auront des problèmes de temps de cotisation (arrivée tardive sur le marché, travail précaire, période de chômage), il faut privilégier la capitalisation tout en maintenant une partie obligatoire par répartition. Ceci demande un changement de mentalité et de bannir le crédit à la consommation. Aux gouvernants (payés grassement) de se montrer (pour une fois) compétents et trouver le bon MIX qui tient compte du maximum de paramètres nécessaires (âge, catégorie, historique professionnel, etc….).
La capitatilisation ne fonctionne que s'il y a une activité générant de la croissance.
Croissance ne veut pas dire Consommation à outrance comme aujourd'hui, qui n'enrichit réellement qu'un minimum de personnes qui exploitent les autres et en plus sont spécialisés dans la technique du "payer le moins d'impôts possibles" pour ne pas dire faire de l'évasion fiscale.
Il n'y a jamais eu autant de gens Très Riches, qu'en cette période d'austérité. L'argent est un problème de vase communicant. Il faut le faire circuler pour qu'il profite à un maximum de personnes.
Il faut virer tous le systèmes utilisés par les profiteurs dénoncés par "vieuxcoyotte", mais au plus vite et là ce n'est pas pour demain car il y a trop d'intérêts personnels en haut lieu, hélas.
Il y a des milliards d'Euros à récupérer de ce côté là chaque année. Il faut encourager l'innovation française (coeur artificiel, etc…) et faire en sorte que ça reste Français. Une fois que l'Europe sera devenue sous-traitant des pays émergents, ce qui nous pend au nez si ça continue, on ne pourra plus rien faire. Problème en France, dès qu'on a un peu d'argent ou de patrimoine, on se fait taxer "à mort", pas normal que des ressources financière dumement économisées par plusieurs générations soient spoliées avec toutes ces taxes. Avec modération, il y aurait peut-être moins d'évasion fiscale.
Sans arrêt, on est sollicité par des organismes pour faire de la défisicalisation, drôle de mentalité. Payer des impôts est un devoir civique. Si la moitié des Français n'en paye pas, c'est qu'il y a un problème de répartition de l'impôt. Cette moitié doit se poser la question de son rôle dans la société. Même le plus petit allocataire DOIT payer son impôt, aussi modeste soit-il, ça le responsabiliserait.
Je clos mon petit exposé complémentaire. Bonne semaine.
PhB
révolutionnaire
Beaucoup vont sauter au plafond? on ne peu en période de crise; augmenter les cotisations; une caisse pars régions; pour tout les Français; sans aucune exceptions; Militaires et politiciens compris. Plafonner le montant a 2750 euros pour 5 ANS;et pour ceux qui touchent 850 euros plus de 9 millions ;porter le montant a 1000 euros. le tout pars un référendum: supprimer les retraites pour tout étrangers qui n'a jamais cotisé; ou travailler en FRANCE la Sécurité Social a aussi besoin d"un électro choque;;
sauver nos retraites
Je suis aussi de l'époque ou l'on faisait beaucoup d'arithmetique,mais j'ai appris depuis qu'il existait l'inflation et la repression financière du pouvoir.L'état peut ainsi maintenir des taux de rémunération égaux ou inférieurs à l'inflation,ce qui lui permet de placer ses obligations à moindre frais sur les dépots des livrets A,assurances vie,banques assureurs et même fonds de pensions!
bilan : le rapport espéré a disparu!
C'est loin d'être aussi simple… (1)
Article intéressant mais qui dénote une mauvaise compréhension des fondements du système par répartition. Selon l’auteur, l’avantage financier d’un système par capitalisation repose sur… la capitalisation des intérêts. C’est évident. Le problème est que depuis 1945, date de création du régime par répartition des salariés, les cotisations retraites ne peuvent structurellement pas produire d’intérêts puisqu’elles servent à payer les pensions des retraités. Cette absence de capitalisation est la contrepartie perpétuellement reportée sur chaque nouvelle génération de la décision altruiste originelle qui a consisté, lors de la création de la répartition, à offrir une pension minimale à des retraités pauvres qui n’avaient pas cotisé (décision finalement pas si stupide puisque la pauvreté a pratiquement disparu chez les retraités, alors que c’était la norme avant 1940). On peut le regretter, mais c’est ainsi et il faut faire avec.
En fait, l’auteur confond épargne et cotisation d’assurance. Quand vous payez la prime d’assurance de votre véhicule, vous n’attendez pas qu’elle produise des intérêts ; elle vous donne simplement le droit à être indemnisé en cas de sinistre. La singularité de l’assurance vieillesse, c’est que l’aléa est quasi certain (sauf décès prématuré). En principe, le système simple à équilibrer financièrement, l’évolution de la mortalité et de la démographie étant parfaitement prévisibles : il suffit d’ajuster le ratio cotisations / pensions. La problématique des déficits actuels provient uniquement du fait que, les retraités étant la première force électorale du pays (ils sont plus nombreux et votent plus que les jeunes), nos politiques agissent uniquement sur le numérateur. Or, une grande partie des pensions sont encore calculées sur la base de revenus élevés issus d’une brève période d’expansion économique – les années 60 à 80 – qui restera probablement une anomalie historique. Compte tenu de la baisse irréversible des revenus des générations actives actuelles et à venir, c’est en fait principalement les pensions qui devraient s’ajuster. C’est ce décalage massif et intenable qui est la source des déséquilibres actuels.
D’autre part, l’article fait l’impasse sur la problématique pourtant capitale de la transition entre les deux systèmes qui, comme l’a expliqué GMX38, est pratiquement insoluble. 90% de la population française n’ayant plus les revenus pour cotiser deux fois, passer rapidement à un système par capitalisation signifie baisser massivement les prestations des retraités actuels qui ont pourtant cotisé : c’est socialement impensable. La moins mauvaise solution consiste peut-être à bloquer les cotisations – donc les pensions – du régime par répartition au niveau actuel, mais la montée en puissance de la capitalisation sera très lente – GMX38, qui semble bien informé, parle d’un système mixte à 50/50 dans 20 ou 30 ans seulement -.
C'est loin d'être aussi simple… (2)
(Suite du post précédent)
Les hypothèses de rendements de 3 à 5% évoquées par l’auteur pour justifier l’attrait des régimes par capitalisation me semblent également excessivement optimistes. Les rendements moyens des placements en actions mis en avant sont toujours calculés sur 30 ou 40 ans afin de tenir compte de la fantastique expansion des marchés des années 80-90 qui ne se reproduira sans doute jamais. C’est malhonnête et trompeur. Les mêmes calculs de rendement, effectués sur les 15 ou 20 dernières années donc beaucoup plus représentatifs des performances de l’économie future, sont très nettement moins favorables (ayant travaillé en Californie au début des années 2000, je peux même témoigner que beaucoup d’ex collègues ont vu leurs plans 401(k) fondre de moitié). Idem pour l’immobilier qui est systématiquement présenté sous la seule optique de la flambée des 15 dernières années et fait l’impasse sur le crash des années 90. Du reste, dans une économie qui croît d’environ 1% par an – ce qui est la tendance à long terme des grands pays européens -, on voit mal par quel miracle le rendement les placements à long terme et grande échelle – ce qui exclut les stratégies de niche – des fonds de pension, adossés à l’activité économique réelle – hors activités de spéculation nuisibles – pourraient eux aussi dépasser 1%, sauf destruction de valeur ou spoliation massive des actifs (ce qui est en train de se passer en France avec l’immobilier). Avec ce niveau de rendement, les pensions servies n’ont rien de mirobolant et la capitalisation perd son principal intérêt.
En fait, pour bien appréhender la problématique des retraites, il faut comprendre que lorsqu’un actif épargne pour sa retraite future, il ne met pas son argent sous son matelas (s’il le fait, sur 40 ans, il sera rongé par l’inflation): il investit sur divers supports financiers, ce qui revient ni plus ni moins que d’acheter un droit de prélèvement sur des richesses hypothétiques qui seront produites dans le futur. L’épargnant et le retraité souhaitent légitimement un rendement financier élevé. Or, celui-ci s’obtient toujours, in fine, par des prélèvements sur les revenus de la population active, que ce soit au travers de coupons d’obligations d’états – donc d’impôts -, de coupons d’obligations ou de dividendes d’actions d’entreprises – donc de prélèvement sur leur capacité à distribuer des salaires et à investir -, de loyers (investissements locatifs) ou de plus-values immobilières (les jeunes rachètent aux vieux leur logement beaucoup plus cher qu’ils ne l’ont eux-mêmes payé : ce mécanisme est déjà massivement à l’œuvre). Répartition comme capitalisation, ce sont toujours les actifs et les entreprises qui paient pour les retraités… ces deux systèmes ont le même point faible : ils ne fonctionnent correctement qu’en période d’expansion économique forte (contrairement à ce qu’écrit l’auteur de l’article, la répartition n’est pas assise sur la démographie mais bien sur la croissance économique : la démographie française est excellente mais on ne peut pas payer les retraites car trop d’actifs sont au chômage). Le débat capitalisation ou répartition n’y changera rien.
En fait, les principales différences entre capitalisation et répartition sont au nombre de 2 : d’une part, la capitalisation étant un système individuel sur lequel les pouvoir publics ont moins d’emprise, l’adaptation à la conjoncture économique est plus rapide – et on a pu voir que, dans de nombreux pays ayant adopté à large échelle les fonds de pension, elle peut être très violente, les marchés financiers ayant moins d’inertie que le montant global des salaires des actifs: les partisans de la capitalisation évitent généralement soigneusement de souligner cet aspect -. D’autre part, elle permet d’aller capter la richesse chez la population active d’économies plus dynamiques que la nôtre (pays émergents par exemple), ce qui peut être financièrement profitable pendant un certain temps – avant que les autres ne fassent la même chose à nos dépends, ce qui arrivera immanquablement un jour ou l'autre – mais reste moralement discutable…
Mémoire courte
Il y a peu de temps les fonds de pension ont déstabilisé l'économie mondiale et réduit à la misère des millions de retraités Américain. Le système de retraite par capitalisation serait avantageux pour les futurs retraités dans un monde dont la probit?e serait généralisée ce qui et loin d'être le cas. En effet, en présence d'un magot de dimension nationale,les truands et quelques irresponsable hommes politiques auraient tôt fait de se servir copieusement.
A votre bon cœur MessieursDames!
Pas si simple… (1)
Article intéressant mais qui dénote une mauvaise compréhension des fondements du système par répartition. Selon l’auteur, l’avantage financier d’un système par capitalisation repose sur… la capitalisation des intérêts. C’est évident. Le problème est que depuis 1945, date de création du régime par répartition des salariés, les cotisations retraites ne peuvent structurellement pas produire d’intérêts puisqu’elles servent à payer les pensions des retraités. Cette absence de capitalisation est la contrepartie perpétuellement reportée sur chaque nouvelle génération de la décision altruiste originelle qui a consisté, lors de la création de la répartition, à offrir une pension minimale à des retraités pauvres qui n’avaient pas cotisé (décision finalement pas si stupide puisque la pauvreté a pratiquement disparu chez les retraités, alors que c’était la norme avant 1940). On peut le regretter, mais c’est ainsi et il faut faire avec.
En fait, l’auteur confond épargne et cotisation d’assurance. Quand vous payez la prime d’assurance de votre véhicule, vous n’attendez pas qu’elle produise des intérêts ; elle vous donne simplement le droit à être indemnisé en cas de sinistre. La singularité de l’assurance vieillesse, c’est que l’aléa est quasi certain (sauf décès prématuré). En principe, le système simple à équilibrer financièrement, l’évolution de la mortalité et de la démographie étant parfaitement prévisibles : il suffit d’ajuster le ratio cotisations / pensions. La problématique des déficits actuels provient uniquement du fait que, les retraités étant la première force électorale du pays (ils sont plus nombreux et votent plus que les jeunes), nos politiques agissent uniquement sur le numérateur. Or, une grande partie des pensions sont encore calculées sur la base de revenus élevés issus d’une brève période d’expansion économique – les années 60 à 80 – qui restera probablement une anomalie historique. Compte tenu de la baisse irréversible des revenus des générations actives actuelles et à venir, c’est en fait principalement les pensions qui devraient s’ajuster. C’est ce décalage massif et intenable qui est la source des déséquilibres actuels.
D’autre part, l’article fait l’impasse sur la problématique pourtant capitale de la transition entre les deux systèmes qui, comme l’a expliqué GMX38, est pratiquement insoluble. 90% de la population française n’ayant plus les revenus pour cotiser deux fois, passer rapidement à un système par capitalisation signifie baisser massivement les prestations des retraités actuels qui ont pourtant cotisé : c’est socialement impensable. La moins mauvaise solution consiste peut-être à bloquer les cotisations – donc les pensions – du régime par répartition au niveau actuel, mais la montée en puissance de la capitalisation sera très lente – GMX38, qui semble bien informé, parle d’un système mixte à 50/50 dans 20 ou 30 ans seulement -.
Pas si simple…(2)
(Suite) Les hypothèses de rendements de 3 à 5% évoquées par l’auteur pour justifier l’attrait des régimes par capitalisation me semblent également excessivement optimistes. Les rendements moyens des placements en actions mis en avant sont toujours calculés sur 30 ou 40 ans afin de tenir compte de la fantastique expansion des marchés des années 80-90 qui ne se reproduira sans doute jamais. C’est malhonnête et trompeur. Les mêmes calculs de rendement, effectués sur les 15 ou 20 dernières années donc beaucoup plus représentatifs des performances de l’économie future, sont très nettement moins favorables (ayant travaillé en Californie au début des années 2000, je peux même témoigner que beaucoup d’ex collègues ont vu leurs plans 401(k) fondre de moitié).Idem pour l’immobilier qui est systématiquement présenté sous la seule optique de la flambée des 15 dernières années et fait l’impasse sur le crash des années 90. Du reste, dans une économie qui croît d’environ 1% par an – ce qui est la tendance à long terme des grands pays européens -, on voit mal par quel miracle le rendement les placements à long terme et grande échelle – ce qui exclut les stratégies de niche – des fonds de pension, adossés à l’activité économique réelle – hors activités de spéculation nuisibles – pourraient eux aussi dépasser 1%, sauf destruction de valeur ou spoliation massive des actifs (ce qui est en train de se passer en France avec l’immobilier). Avec ce niveau de rendement, les pensions servies n’ont rien de mirobolant et la capitalisation perd énormément de son intérêt.
En fait, pour bien appréhender la problématique des retraites, il faut comprendre que lorsqu’un actif épargne pour sa retraite future, il ne met pas son argent sous son matelas (s’il le fait, sur 40 ans, il sera rongé par l’inflation): il investit sur divers supports financiers, ce qui revient ni plus ni moins que d’acheter un droit de prélèvement sur des richesses hypothétiques qui seront produites dans le futur. L’épargnant et le retraité souhaitent légitimement un rendement financier élevé. Or, celui-ci s’obtient toujours, in fine, par des prélèvements sur les revenus de la population active, que ce soit au travers de coupons d’obligations d’états – donc d’impôts -, de coupons d’obligations ou de dividendes d’actions d’entreprises – donc de prélèvement sur leur capacité à distribuer des salaires et à investir -, de loyers (investissements locatifs) ou de plus-values immobilières (les jeunes rachètent aux vieux leur logement beaucoup plus cher qu’ils ne l’ont eux-mêmes payé : ce mécanisme est déjà massivement à l’œuvre). Répartition comme capitalisation, ce sont toujours les actifs et les entreprises qui paient pour les retraités… ces deux systèmes ont le même point faible : ils ne fonctionnent correctement qu’en période d’expansion économique forte (contrairement à ce qu’écrit l’auteur de l’article, la répartition n’est pas assise sur la démographie mais bien sur la croissance économique : la démographie française est excellente mais on ne peut pas payer les retraites car trop d’actifs sont au chômage). Le débat capitalisation ou répartition n’y changera rien. Les principales différences sont au nombre de 2 : d’une part, la capitalisation étant un système individuel sur lequel les pouvoir publics ont moins d’emprise, l’adaptation à la conjoncture économique est plus rapide – et on a pu voir que, dans de nombreux pays ayant adopté à large échelle les fonds de pension, elle peut être très violente, les marchés financiers ayant moins d’inertie que le montant global des salaires des actifs -. D’autre part, elle permet d’aller capter la richesse chez la population active d’économies plus dynamiques que la nôtre (pays émergents par exemple), ce qui peut être financièrement profitable pendant un certain temps – avant que les autres ne fassent la même chose à nos dépends, ce qui arrivera immanquablement – mais reste moralement discutable…
coquille et homard
Il y a effectivement une coquille (€128 000 au lieu de € 153 600, p.55) mais rien ne justifie d'évoquer les intérêts dont parle "vieuxcoyotte" et qu'ignore, par construction, la "répartition obligatoire".
La "répartition obligatoire" donne aux uns en prenant aux autres et en se servant au passage.
Elle ne repose sur rien d'objectif, de moral et de juste, mais sur l'illusion – véritable homard -.
Elle a été une façon de constitutionnaliser le don des uns et le vol des autres par des entités non étatiques privilégiées par le législateur qui, pour perdurer, devront faire appel aux actes violents des hommes de l'Etat monopolistique, i.e. à son budget (suivant ce qu'avait expliqué Bastiat en 1850).
Elle se moque de tout calcul.
Autre abus à cet égard, vouloir comparer la "répartition obligatoire" à une technique de capitalisation qui, elle, repose sur les règles de droit, certes plus ou moins réglementées par le législateur, l'économie politique, la règle des intérêts composés et des innovations financières.
La "répartition obligatoire" n'a pas dans sa réalité le principe du taux d'intérêt et, a fortiori, celui des intérêts composés.
Dans ces expériences incomparables, rien ne justifie d'assimiler un taux d'intérêt qui n'existait pas, à un taux d'intérêt nul pour, le cas échéant, lui donner un taux d'intérêt positif et le comparer à un taux d'intérêt réel, fruit d'échanges volontaires de gens.
La "répartition obligatoire" n'est qu'une illusion qui certes aura vécu plusieurs décennies mais dont les jours sont de plus en plus comptés.
Face à ces jours futurs de l'illusion, Jacques Garello vous propose de préférer le chemin de la dignité et de la liberté et de vous y engager.
ERREURS DE CALCULS !
Il est regrettable, sur un sujet aussi important (des millions de gens concernés et des dizaines de Mds d'Euros) que l’un des rares "économiste" défenseur de la capitalisation (il y en a d’autres mais ils sont minoritaires) sorte un livre avec des erreurs aussi énormes.
Avec 300.000 € de capital et des placements nets de frais à 3% on N’ARRIVE PAS à verser un rente mensuelle de 5991€ pendant 15 ans. Même un calcul grossier montre que c'est impossible : on peut se verser cette rente pendant au plus 6,5 ans, après on auras tout consommé (le capital et les intérêts de 15 ans !!).
Les opposants (nombreux) à la capitalisation n'ont même pas besoin d'aiguiser leurs arguments il leur suffit de montrer les erreurs incroyables de ces calculs pour en discréditer immédiatement l’ensemble du livre.
On part ans une guerre idéologique, extrêmement difficile avec des soldats et des armes, pour le moins peu efficace.
Conclusion: Il est dommage que l’IREF mette en avant des livres aussi peu sérieux dans un débat aussi complexe et chargé d’idéologie, sans parler de la complexité du passage d'un système à l'autre évoqué par certain lecteurs. C’est ce que l’on appelle se tirer une balle dans le pied !
PS: La bourse est-elle un mauvais placement ?
Un petit calcul surprenant pour aiguiser les curiosités : imaginons que notre salariés à 1400 € net / mois qui verse 320 € (part patronale et salariale) au système par répartition, puisse investir mensuellement (à la fin de chaque mois) ces 320 Euros en bourse sur un fond indiciel représentant le CAC40.
Imaginons en outre, pour corser l’affaire, qu’il démarre ses investissements le 1er janvier 2000 (le CAC40 a atteint le plus haut de son histoire en août 2000 vers 6625 points), il aura subi en 15 ans 2 crises majeures :
– Le krach de la bulle internet en 2000/2001.
– La crise de 2007/2008.
Donc une très mauvaise période pour commencer à investir son épargne retraite en bourse !
Comparons les différents placements :
Il aura versé pendant 15 ans un capital de 15 x 12 x 320 = 57600 €.
1) Avec les intérêts de ces 320 € placé à 3% (annuel) il aurait fin décembre 2014 : 72600 €.
2) Placé sur le CAC40 il aurait :
Décembre 2014 : 60300 € ! Horreur 12000 € de moins que avec un placement sûr à 3% !
Mais le 23/02, soit moins de 2 mois après il aurait 69000 €, la différence en deux mois n'est plus que de 3000 €.
Il faudra refaire le calcul à la fin de l’année, cela risque d’être intéressant.