Aucun lien avec Nicolas Sarkozy dont le slogan de campagne en 2007 était « Travailler plus pour gagner plus », mais c’est aussi la conclusion d’une récente étude américaine publiée par le National Bureau of Economic Research (NBER). Plus on travaille au cours de sa vie, plus on gagne. Evident ? Peut-être, mais les trois auteurs de cette étude (chercheurs à la Federal Reserve Bank de St. Louis, à l’université Vanderbilt et à Princeton) utilisent une série de données concernant des individus qui sont sur le marché du travail depuis 1979 et leurs observations soulèvent quelques points intéressants.
Premier constat : accumuler, ou pas, les heures de travail est d’abord un choix de vie. Pour de multiples raisons, financières, familiales ou autres, certains préfèrent travailler plus, quand d’autres n’ont pas les mêmes priorités.
Deuxième constat : c’est un engrenage. On acquiert, en travaillant plus, des compétences supplémentaires, qui valorisent les individus et les font grimper dans l’échelle des salaires. On apprend par exemple qu’en dessous de 1750 heures de travail/an, les gains en revenus sont stables (voir graphique a). En revanche, pour ceux qui travaillent de 2 500 à 2 749 heures par an, l’augmentation moyenne des revenus est de 38 points de pourcentage supérieure à la croissance des revenus des individus qui travaillent seulement de 2 000 à 2 249 heures/an (voir graphique b).
Cette étude en apporte une nouvelle preuve : l’inégalité des revenus n’est pas uniquement due à des facteurs extérieurs, comme le soutiennent les politiques de gauche. Elle provient aussi, et pour une bien plus grande part qu’on ne pourrait a priori le penser, des options que chacun est amené à privilégier en fonction de choix personnels.
