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Quand protectionnisme rime avec favoritisme

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 Le protectionnisme implique des politiques qui limitent l’importation afin de protéger l’industrie domestique d’un pays contre la concurrence internationale. Le favoritisme, lui, gratifie des proches ou des amis au détriment du consommateur. Bien que les deux soient des concepts uniques, ils se nourrissent parfois réciproquement.

Alors que les tarifs douaniers ont baissé de 66% depuis 1996, les barrières non-tarifaires ont émergé en tant que nouvelles formes de protectionnisme. Il s’agit de règles obligatoires appliquées au commerce : quotas, subventions, embargo… Beaucoup de gouvernements les préfèrent car elle sont souvent plus difficiles à quantifier. Elles sont utilisées pour mieux protéger les produits nationaux face aux produits importés. Mais leurs effets sont désastreux.

Les conséquences sont même plus graves que celles causées par les tarifs douaniers puisqu’elles provoquent à la fois la hausse du prix et le déclin de la qualité. En outre, cette politique augmente le risque de favoritisme parce qu’elle est souvent appliquée au bénéfice de ceux qui sont proches des dirigeants politiques.

Le cas des échanges entre le Maroc et  l’Union Européenne (UE) est un excellent exemple. En 1996, les deux parties ont signé un accord qui a considérablement réduit les tarifs douaniers. Cependant, le Maroc a très rapidement instauré de nouvelles règles dont 300 réglementations techniques et presque 12 000 normes.

Une étude récente a montré qu’entre 1996 et 2021, sur 1 500 entreprises marocaines recensées, les sociétés ayant des liens avec les pouvoirs publics ont été en moyenne beaucoup plus privilégiées que les autres pour obtenir des parts de marché et ont connu une croissance beaucoup plus forte. Finalement, conclut l’étude, les obstacles au commerce ont augmenté et cela malgré la baisse des tarifs. Au détriment des consommateurs.

C’est aux décideurs politiques de respecter les règles, de combattre le protectionnisme, quel qu’il soit et de promouvoir une économie ouverte, transparente, et compétitive qui favorise l’intérêt général.

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3 commentaires

Geneste 3 novembre 2023 - 8:36

Dans un monde parfait peut-être auriez-vous raison, mais si nous ne protégeons pas un minimum nos entreprises, elles périront face à des concurrents chinois par exemple.

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Oncpicsou 3 novembre 2023 - 11:01

La meilleure réponse est toujours la plus simple: loyauté de la concurrence.
Si les entreprises françaises doivent subir des contraintes liées au fonctionnement de la société française, les produits importés doivent subir les mêmes contraintes. Exemple : si un produit fabriqué en France supporte 30% de charges sociales, le même produit devra être taxé à 30% à son entrée en France s’il ne paye pas l’équivalent dans son pays d’origine. Et ce n’est pas du protectionnisme.
Point final.
La citation du jour: « Le bon sens est le système immunitaire de la pensée »

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PIERRE 4 novembre 2023 - 2:49

Comme l’a très bien dit ONCPICSOU la protection de l’intérêt général des Français est une nécessité absolue, qui implique un Protectionnisme dans certains cas spécifiques comme la viande des USA & d’AMSUD…où pour de nombreux produits chinois qui sont fabriqués dans des conditions malsaines & ne respectes pas différentes normes de sécurité…Mais il y a plus grave encore: avec les ressources de nos terres agricoles vendues à des étrangers, ou des terres qui recèlent des ressources minières exceptionnelles exploitées par des sociétés étrangères…& là,c’est une faute GRAVE que de ne pas en réserver l’exploitation à des sociétés Françaises en n’en réservant l’exploittion pour la FRANCE & les Français ! Le PROTECTIONNISME & la SOUVERAINETÉ de la FRANCE EST UNE OBLIGATION !!!

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