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Pensions alimentaires : une fiscalité « féministe » dans le PLF !

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Décidément, la perspective d’un féminisme libéral ressemble plus à un fantasme qu’à une idée praticable. La députée socialiste Céline Thiébault-Martinez a déposé un amendement au PLF 2025, qui a été adopté de justesse à 50 voix contre 46. Il propose un changement radical dans la fiscalité des pensions alimentaires reçues : elles ne seront plus soumises à l’impôt sur le revenu. Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère de Paris, ne cache pas son enthousiasme : « 10 ans que l’on demande une fiscalité féministe ! L’individualisation de l’impôt doit aussi aider à protéger lors des séparations. »

En l’état, l’amendement introduit un déséquilibre important : le père, qui verse la pension dans la majorité des cas, ne pourra plus la déduire de son revenu imposable, tandis que la mère sera exonérée d’impôt. Elle bénéficie pourtant déjà d’une demi-part fiscale lorsqu’elle a la garde exclusive des enfants.

Raphaëlle Rémy-Leleu part du principe que seules les mères reçoivent une pension alimentaire, mais qu’en est-il des pères seuls ou veufs ? A-t-elle songé à une fiscalité masculine qui leur serait spécifique ? Dans cette situation, est-ce que les femmes qui versent des pensions pourront défiscaliser au nom d’une « fiscalité féministe » ?

De nombreuses mères se plaignent de ne pas recevoir de pension, mais faut-il étrangler fiscalement les pères pour améliorer les choses ? L’amendement les expose encore plus à des risques d’impayés. Cyrielle Chatelain, une députée EELV qui avait déposé un amendement similaire, donne le fond de sa pensée : « changer les mentalités » (lesquelles ?). Elle dénonce un système « profondément inégalitaire » (lequel ?). Il n’y a aucun lien logique entre sa perception de la réalité et ce qu’elle soutient : une réforme fiscale inégalitaire et probablement inconstitutionnelle. Les féministes interventionnistes veulent le beurre et l’argent du beurre. Cet amendement représente une double peine pour le payeur et un double cadeau pour le receveur.

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Jakm 28 octobre 2024 - 10:37 am

je connais des cas où le père est obligé de verser une énorme pension alimentaire ; la mère ne s’en sert pas pour les enfants et le père doit payer en plus, pour que les enfants ne soient pas trop mal, une grande partie de la nourriture, les vêtements, les sports etc…

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