Au lendemain de l’appel des loyalistes à maintenir au 12 décembre le référendum sur l’indépendance, le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) et d’autres formations indépendantistes ont indiqué qu’ils ne respecteraient pas le résultat de celui-ci.
« Si nécessaire, [ils] pointeraient devant la communauté internationale les manquements d’un Etat qui ne tient pas sa parole » ont-ils annoncé, se basant sur de précédentes déclarations d’Edouard Philippe, lorsqu’il était Premier Ministre, qui ne prévoyait pas un référendum avant la fin 2022. En conséquence, la coalition indépendantiste ne se considère plus comme engagée par le calendrier arrêté en mai dernier, qui fixe, le cas échéant, une période de transition de 18 mois devant ouvrir la voie à un autre référendum de projet en 2023.
Rappelons que la pandémie s’est brutalement abattue sur l’île depuis la rentrée et a fait 271 morts. La crise sanitaire a d’ailleurs mis en lumière l’incompétence des autorités locales et la dépendance de la région à sa métropole : dépendance économique et politique mais aussi désormais dépendance sanitaire.
Les Calédoniens sont conscients de cette « dépendance » et ont montré, lors des référendums de 2018 (victoire du « non à l’indépendance » à 56,7 %) et de 2020 (« non » à 53,3 %), qu’ils souhaitaient majoritairement rester Français. Faudra-t-il organiser des consultations à répétition jusqu’à ce que les indépendantistes soient victorieux ?
Et après, que se passera-t-il ? Des Caldoches sur les quais et les aéroports s’apprêtant à fuir ? Ou des Caldoches prenant les armes pour garder français le sud de l’île où ils sont majoritaires ? Pire, l’arrivée des Chinois – soutien des mouvements indépendantistes – sur le Caillou pour piller ses richesses minières et installer une base militaire ?
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes ne veulent pas respecter le résultat du référendum
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3 commentaires
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes ne veulent pas respecter le résultat du référendum
Ces luttes pour l’indépendance suivent pratiquement toutes le même processus. Une (généralement toute) petite faction animée essentiellement par la soif du pouvoir convainc les habitants « historiques » de l’intérêt de l’indépendance, alors que le véritable intérêt en question, c’est cette soif de pouvoir (mais là , on en parle surtout pas). Au bout d’un certain temps, l’indépendance est acquise, au besoin avec le sacrifice d’un certain nombre de « convaincus ». La faction s’installe au pouvoir, pille systématiquement les ressources du pays, et les habitants voient s’éloigner tous les espoirs de développement, mais doivent se satisfaire du fait qu’à la place, ils sont indépendants, au besoin par la force.
Regardons le niveau de vie des ex-colonies de la France, et comparons avec les ex-colonies qui ont choisi de rester françaises : la comparaison est sans appel. Et pourtant, le processus reprend ailleurs. Les peuples aiment le fait d’être exploités s’ils ont l’impression d’avoir choisi leurs exploitants.
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes ne veulent pas respecter le résultat du référendum
« Les peuples aiment le fait d’être exploités s’ils ont l’impression d’avoir choisi leurs exploitants. »
Surtout si les exploitants pointent leurs fusils sur les peuples, comme dans toute révolution…
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes ne veulent pas respecter le résultat du référendum
Puisqu’ils ne veulent pas respecter le résultat autant les éliminer du vote !
En France ce sont les minorités (agissantes) qui gouvernent ?