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Ni islamisme, ni wokisme, ni poutinisme

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Certains de nos lecteurs nous reprochent d’être trop critiques envers la Russie et Poutine et ne pas combattre suffisamment les fléaux qui affectent nos sociétés. Quelques précisions s’imposent. Concernant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, nous avons déjà eu l’occasion de nous exprimer. L’Ukraine est un pays libre et indépendant qui a été envahi par son voisin dirigé par un autocrate qui n’en est pas à sa première forfaiture. Nous ne sommes pas les « ennemis de la Russie » mais ceux de Poutine qui est d’ailleurs en train de couler son pays pour de nombreuses années. Nous ne sommes pas « russophobes » mais « poutinophobes », en prenant soin d’en exposer les raisons.  Sinon, cela voudrait dire que tous ceux qui critiquent Macron et son gouvernement – nous le faisons presque tous les jours – seraient… « francophobes ». Non, nous analysons et pointons du doigt les mauvaises décisions gouvernementales et les politiques publiques catastrophiques. Nous ne nous dressons pas contre la France mais contre ceux qui la dirigent… mal. Pareil concernant la Russie.

Second point, la critique du poutinisme n’exclut pas celle du wokisme et de l’islamisme. Nous ne choisissons pas entre la peste et le choléra. Nous les combattons avec la même intensité et le même souci du travail bien fait. Que ces lecteurs soient rassurés : c’est toujours la recherche de la liberté et de la responsabilité qui nous guide. Des notions totalement incompatibles avec l’islamisme, le wokisme et le poutinisme.

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14 commentaires

Jonathan Rien 19 septembre 2022 - 8:26

Vos critiques envers la Russie et son régime sont toutes exactes et d’une rare acuité. Cependant, après lecture de votre réponse à un certain lectorat, j’aimerais apporter quelques nuances de taille quant à la soi-disant russophobie:
1) La majorité des Russes, ethniques notamment, soutient l' »opération spéciale » en Ukraine. Ils n’abandonneront Poutine que lorsque l’échec sera patent car celui-ci est toujours orphelin. Un peu comme lors de la défaite de l’Allemagne en 1945 où il était difficile de trouver encore un seul nazi dans la population.
2) Les livres d’Alexandre Douguine se sont arrachés comme des petits pains. Il est d’ailleurs difficile, sinon impossible, d’en trouver encore en vente dans tout Moscou.
3) Il y aura d’autres Poutine, sauf si la Russie est mise sous tutelle comme l’Allemagne le fut pendant plusieurs décennies.
4) La soi-disant opposition russe veut la même chose que Poutine mais avec des moyens différents, càd. infiltrer par la grande porte et neutraliser les institutions occidentales au profit de la Russie.
5) Le potentiel de nuisance continuera avec ou sans Poutine. Assisterons-nous à un remake de l’affaire Saddam Hussein après son invasion du Kuweit? L’Occident ne doit pas laisser le régime poutinien ou un avatar en place.
Mais bon.

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Nicolas Lecaussin 19 septembre 2022 - 8:47

Merci pour votre commentaire. Il est vrai que l’opposition a été muselée et emprisonnée et qu’il est difficile de trouver quelqu’un à la place de Poutine. La Russie est un pays qui n’a jamais vraiment connu la démocratie et il faut s’attendre à tout…
Cordialement
NL

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Thieulloy 19 septembre 2022 - 9:09

Les articles de Nicolas Lecaussin sont toujours pertinents.

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Nicolas Lecaussin 19 septembre 2022 - 9:16

Merci à vous !
NL

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Jacques Brasseul 19 septembre 2022 - 10:16

Très bien, bravo, ne tombez pas dans le travers d’un autre site libéral (ou libertarien ?), à savoir Contrepoints, qui ménage la chèvre et le chou entre poutinistes et partisans d’une Ukraine libre. Certains articles sont très bons, prenant position pour l’Ukraine, d’autres le sont moins, renvoyant dos à dos les deux parties, frisant le poutinisme, accusant l’OTAN, etc., bref reprenant la propagande du Kremlin. Quant aux commentaires, c’est une invasion de trolls des fermes russes ou de crétins franchouilles poutinistes, surtout par antiaméricanisme obsessionnel, syndrome décrit et analysé avec acuité par J.-F. Revel, un grand libéral.

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Nicolas Lecaussin 19 septembre 2022 - 10:50

Merci à vous !
NL

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Drian 19 septembre 2022 - 12:54

Merci à vous Nicolas Lecaussin , pour votre courage. Car il faut du courage aujourd’hui en France , pour dénoncer , l’islamisme , le wokisme et pour prendre position en faveur du peuple ukrainien , qui se bat avec un admirable courage , pour sa liberté et pour défendre son territoire contre un dictateur qui nie son existence.

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Nicolas Lecaussin 19 septembre 2022 - 2:00

Merci à vous !
NL

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Jonathan Rien 19 septembre 2022 - 1:22

En effet, Monsieur Brasseul, les trolls pro-kremlin mais qui ne connaissent pas grand’chose à la Russie sont évidemment partout. Heureusement, IREF ne tombe pas dans ce panneau. Contrepoints se veut libéral mais ne l’est pas toujours. Disons qu’il s’agit d’un libéralisme à géométrie variable. Quant aux accusations envers l’OTAN qui aurait humilié la Russie, Monsieur Lecaussin a très bien expliqué que rien n’a été promis, ni juré, ni contractualisé quant à un évenuel élargissement de l’OTAN vers l’Est. Certains ex-pays de l’Est ont été rapidement demandeurs après la fin de l’URSS, sachant bien à qui ils avaient affaire. Mais, en échange et en signe de bonne volonté, l’OTAN a proposé à la Russie d’entrer dans un Partenariat pour la Paix. Le Club de Londres a annulé une bonne partie de la dette russe. L’Occident a ensuite convié la Russie au G7 qui est revenu G8 alors que la Russie n’entrait même pas dans un G120. La Russie a même remporté l’Eurovision de la Chanson dans une Europe qui a cru un moment (certainement pas moi mais bon) au retour de la Russie au sein des nations civilisées européennes. Ca vaut ce que ça vaut mais c’était tout un symbole. La Russie a eu voix au chapitre au Conseil de l’Europe. Mais que reste-t-il de toutes nos concessions et de toutes nos ouvertures? Rien. La Russie, pays déchu, est un pays amer, assoiffé de revanche malsaine et qui rêve d’une hégémonie tout aussi malsaine et malveillante afin de sauver un honneur perdu, désormais à tout jamais. La Russie et donc les Russes ne sont pas nos amis. D’un autre côté, je pense qu’il faudrait ouvrir une enquête internationale sérieuse. En effet, il me semble plus que bizarre que l’Union européenne, plus particulièrement l’Allemagne, se soit subitement tournée vers la Russie (poutinienne ou non ne fait aucune différence) pour ses approvisionnements en énergies fossiles. Et puis, tous ces mouvements écologiques qui véhiculent l’intox d’un réchauffement climatique très hypothétique (anthropique ou non) car dénué de preuves tangibles. Des rapports commandités, des statistiques portant sur quelques décennies et des modèles mathématiques ignorant un certain nombre de variables importantes (ex. géologie) ne constituent pas des preuves tangibles. Mais à qui profite le crime? N’y aurait-il pas là un sale jeu de corruption internationale? Il ne s’agit pas de complotisme mais d’argent et d’egos. On a vu dernièrement que l’Azerbaïdjan avait réussi à acheter à prix d’or des parlementaires du Conseil de l’Europe pour rédiger des rapports favorables sur la situation des droits de l’homme dans ce pays et ce dernier n’a pas les mêmes moyens que la Russie. Alors? Il y a quand même des choses qui ne vont pas dans toute cette confiance soudaine à la Russie. Même le président Trump avait averti lors d’une intervention à l’ONU que dépendre de la Russie pour un secteur aussi vital que les hydrocarbures était dangereux et la Délégation allemande lui avait ri au nez.

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Obeguyx 19 septembre 2022 - 1:53

J’ajouterais à tout cela : ni le Macronisme et les diverses éliminations proposées à son endroit dans l’article et les commentaires me vont très bien. N’oublions jamais que tout commence toujours dans notre pays. Depuis 40 ans nous subissons sans cesse et nous philosophons pendant que les autres sont dans l’action, pas toujours bien ragoutante j’en conviens, mais au moins ils agissent. Les français, eux, bavardent !!!

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Picot 19 septembre 2022 - 3:44

Pas d’accord avec vos analyses. On dirait bien que les Russes sont derrière Poutine à 80% contrairement à ce qu’on nous raconte. Je ne suis personnellement ni pour ni contre, j’essaye de comprendre ce qui se passe sans forcément remonter à Catherine 2.

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Nicolas Lecaussin 20 septembre 2022 - 6:20

S’ils sont à 80 % derrière Poutine, alors pourquoi il emprisonne ou tue les opposants et les journalistes ? Pourquoi celui qui condamne l’invasion de l’Ukraine risque plusieurs années de prison ?

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Jonathan Rien 20 septembre 2022 - 8:18

En Russie, faire assassiner les journalistes d’investigation ou les politiciens un peu trop encombrants n’est pas une chose qui est arrivée sous Poutine uniquement. Je ne sais si 80% des Russes sont effectivement derrière le régime de Poutine sans que celui-ci ait besoin de les terroriser. Mais, une chose est plus que certaine, la majorité des Russes est derrière Poutine et soutient la guerre en Ukraine en faveur du rétablissement de la « Grande et Sainte Russie » (la blague du siècle). C’est comme ça. Maintenant, il y a des voix discordantes. Oui, et alors? Elles représentent qui ou quoi exactement? Il ne s’agit pas ici d’être russophobe mais de la réalité. Quant aux Russes, leur mentalité est xénophobe, viscéralement judéophobe et absolument raciste. C’est la culture du rejet de l’autre poussée à son paroxysme. Il y a deux mots en russe pour qualifier un Russe. Il y a « roussky » relatif au Russe ethnique et « rossyanine » relatif à tous les citoyens résidents de la Russie. Les Ukrainiens que certains idéologues russes parlaient il y a peu de tuer en masse étaient traités de « Khakhly ». Un Khakhol est au départ une touffe de gerbe de céréales, mais désigne en argot un « gogol », un « zozo ». Les peuples du Caucase, des Géorgiens aux Tchétchènes en passant par les Arméniens, les Azéris, ou encore les Ossètes, sont ouvertement traités de « culs noirs » (tchernageopy). Sans oublier les « Smouglyé », càd. les mulâtres, les basanés, utilés pour les Moldaves par exemple. Les Chinois, eux, sont considérés comme des cafards (« tarakany ») et puis on s’allie avec eux. Une alliance sincère, sans doute. Les Américains, eux, sont considérés comme de « grands enfants immatures » et les Européens comme des « vieux dépassés et complètement hors course » quand ce n’est pas « en Europe, ils sont tous pédés ». En Russie, il y a encore des manifestations de rue où le portrait de Staline est arboré fièrement, sans que le régime n’y trouve rien à redire. Comment verriez-vous cela en Allemagne avec le portrait de qui vous savez? Et vous semblez vous tracasser pour une soi-disant russophobie en Occident. Il faut tenter de voir clair sur ce qu’est la Russie d’aujourd’hui. Ce n’est pas les clichés et autres foutaises romantique genre les Bateliers de la Volga, la soi-disant âme russe insondable (mon Dieu!), les Choeurs de l’Armée Rouge, Ivan Rebroff ou encore le Café Pouchkine. Ce n’est pas non plus Dostoïevsky, Berdiaeff, Tolstoy, Tchaïkovsky, Pouchkine, Rachmaninov, et j’en passe. Cette Russie-là est morte depuis longtemps. Vos analyses sur le Gazou-Gazou du Kremlin sont excellentes. J’en ai même gardé en archives. Mais sur la russophobie, non. Je connais trop bien le sérail pour rejoindre votre opinion. La Russie n’a aucune excuse !

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Obeguyx 20 septembre 2022 - 9:49

Et puis en France, si les journalistes ne sont pas assassinés, ils bénéficient d’avantages énormes pour ne pas dire rocambolesques pour qu’ils ferment leurs « gueules ». Chez certains c’est direct, chez nous c’est plus vicieux, mais n’est-on pas en démocratie ? De toute façon pour rejoindre Nicolas, ni l’un, ni l’autre n’est justifiable et il serait bien que tout cela cesse.

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