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Mikhail Gorbatchev a cru pouvoir sauver l’URSS en réformant le communisme. Il a accéléré la fin des deux.

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Il a compris tout de suite, dès qu’il est devenu Secrétaire général du Parti communiste en 1985, que l’URSS était en train de perdre la guerre froide.  Que le niveau de vie des Soviétiques, non seulement n’allait pas dépasser celui des Occidentaux, mais resterait toujours loin, très loin de celui de ceux qui vivaient dans les sociétés capitalistes. Gorbatchev a donc voulu réformer le communisme. Il a lancé la « perestroïka » (la « reconstruction ») et la « glasnost » (« transparence ») avec l’espoir de sauver le socialisme marxiste en l’améliorant, économiquement et socialement. Six ans après, en 1991, tout s’écroule. L’Union soviétique éclate juste après la fin du communisme en l’Europe centrale et de l’Est. Gorbatchev a voulu sauver l’URSS. Au lieu de cela, il a accéléré sa fin. Il a voulu transformer un système qui ne se transforme pas. Jamais. Un système, le communisme, qui ne peut même pas évoluer. Il ne peut que s’écrouler. Mais au moins, c’est son grand mérite, il n’a pas essayé de revenir en arrière,  de replacer la chape du totalitarisme ni d’envoyer (en 1989) les chars mater les révoltes populaires comme l’avaient fait ses prédécesseurs.

Gorbatchev est probablement le seul dirigeant russe qui n’a pas tenté d’augmenter son pouvoir, et il a accepté la réunification de l’Allemagne. Il ne faut cependant pas oublier qu’il a envoyé les soldats soviétiques à Riga, Vilnius, Bakou et Tbilissi. Et qu’il a menti au monde entier lors de l’accident à la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Gorbatchev espérait, en 1991, lorsqu’il a quitté le pouvoir, que la Russie emprunterait la voie de la démocratie et qu’elle connaîtrait un fort développement économique. Trente-et-un ans après, rien ne s’est réalisé  : la Russie est loin de la démocratie, son  économie ne ressemble guère aux économies occidentales et elle est engluée dans une guerre de conquête comme au temps des Soviétiques. Sans doute parce qu’elle a gardé les plis du communisme, en l’abandonnant pour mieux se livrer à un nouvel « illibéralisme » qui retrouve des accents staliniens.

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4 commentaires

Picot 1 septembre 2022 - 11:39

Pour la démocratie actuellement en Russie on peut effectivement se poser la question. Sur le plan économique les Russes semblent avoir quelques problèmes mais assez mineurs disent les Français qui vivent là bas. Le rouble se porte bien, le gaz est vendu aux Chinois et aux Indiens (qui nous le revendent au prix fort, Lemaire est un génie) etc.. Vous êtes bien sûr, Mr Lecaussin, que vous ne prenez pas vos désirs pour la réalité?

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Nicolas Lecaussin 1 septembre 2022 - 2:32

Le rouble et l’économie sont tenus artificiellement. La Chine et l’Inde ne peuvent pas acheter tout ce que l’Occident n’achète plus et déjà ce qu’ils achètent c’est beaucoup moins cher. Les importations de semiconducteurs en Russie ont chuté de 90 % et les ventes de voitures de 67 % ! Le chômage technique touche déjà des millions de personnes et la chute du PIB/hab sera vertigineuse. Déjà, avant la guerre, il était très bas…

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Picot 1 septembre 2022 - 3:45

Artificiellement? Qui vivra verra.

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Obeguyx 2 septembre 2022 - 2:29

L’économie française n’est pas tenue artificiellement ? Nous n’avons pas les mêmes notions comptables. Sûr, je ne sors pas des grandes écoles (comme certains) mais de là à dire que 51 milliards d’équivalents dollars de bénéfices en 6 mois pour les Russes est artificiel est dur à avaler lorsqu’on sait que la France accuse 70 milliards d’€uros de pertes dans le même temps. Moi, je me ferais tout petit, vraiment tout petit avant de me faire dévorer tout cru !!!

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