Que peut-il y avoir en commun entre tous ? Eh bien, leurs réactions identiques après l’élimination de Hassan Nasrallah. Faut-il rappeler qu’il s’agit d’un chef terroriste notoire qui a assassiné des civils ? Qui bombarde régulièrement l’Israël ? Qui prend en otage, rackette et terrorise le peuple libanais ? Qu’il était à la tête du Hezbollah, le groupe qui a tué 58 militaires français dans l’attentat du Drakkar, le 23 octobre 1983 à Beyrouth ? Pourtant, Emmanuel Macron, le président de la France, n’a fait que « condamner les frappes et l’escalade au Liban ». Aucun mot sur Nasrallah ! Ce qui n’a pas été le cas du Monde qui a publié un portrait : « Avec son turban noir, réservé aux descendants du Prophète, ses fines lunettes et sa grosse barbe poivre et sel, […] le leader chiite a tenu le destin du pays du Cèdre entre ses mains, dans la guerre comme dans la paix. […] Chef charismatique, vénéré religieusement par ses partisans, et respecté par ses ennemis comme un stratège politico-militaire hors pair, (…) Il était adulé comme un nouveau Nasser ou un Che Guevara arabe. […] Objet de fascination au Moyen-Orient, l’homme se piquait d’influer sur le cours de l’Histoire, dans de longs discours fleuves, empreints de références religieuses, ponctués de traits d’humour et de menaces brandies d’un doigt levé. » On dirait un éloge funèbre dicté par le Hezbollah !
Pour l’ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, Nasrallah était un élément clé au sein de ce qu’il appelle un « axe de résistance : « L’axe de la résistance, c’est le Hamas bien sûr, c’est le Hezbollah, ce sont les milices chiites en Irak, les Houtis au Yemen, et c’est le grand leader iranien. » Hubert Védrine, autre ancien ministre des Affaires étrangères, dans une interview accordée à La Tribune, s’inquiète du fait que « personne ne peut arrêter Netanyahou ». Rien sur la mort de Nasrallah. En revanche, nos très vaillants patriotes-souverainistes, par la voix de leur plus important représentant, l’inénarrable Florian Philippot, s’en inquiètent à cause des « risques de déflagration totale » qu’elle risque d’entraîner. Ils reprennent, comme ils le font toujours, le communiqué du Kremlin qui condamne son élimination.
La mort du terroriste islamiste qui a aussi du sang français sur les mains, l’affaiblissement de tous les groupes terroristes de la région ainsi que de l’Iran, une théocratie criminelle, sont de très bonnes nouvelles pour les peuples maltraités et pour le monde libre.
