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M. Roussel, il n’y a pas de bon et de mauvais communisme, ni de bon et de mauvais nazisme

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Il est frappant (et très inquiétant) de voir le degré de sympathie dont bénéficie le candidat communiste parmi de nombreux journalistes. Ce n’est pas lié à son physique et à sa façon de parler mais bel et bien à ses prises de position. Il a suffi de l’entendre dire qu’il défendait la « France des barbecues », comme si c’était un exploit d’aimer la viande, le fromage et le vin français. Cela ne rend pas son idéologie plus agréable. D’ailleurs, quand on lui pose la question, il ressort le poncif avarié sur les prétendues différences entre le stalinisme et le communisme. Avec ou sans Staline, partout où les communistes ont été au pouvoir, les pays respectifs ont connu uniquement des catastrophes économiques et humaines, des camps de rééducation et des massacres. Il n’y a pas un bon et mauvais communisme. Partout il a été mauvais.

Le programme (180 propositions !) de Roussel rappelle largement l’interventionnisme marxiste. En plus du Smic à 1 500 euros net, le rétablissement et triplement de l’ISF, la création d’un demi-million d’emplois publics, la nationalisation de BNP-Paribas, de la Société générale et d’Axa…Fabien Roussel veut « suspendre tous les plans sociaux et les licenciements » et donner la « priorité aux biens communs » en faisant en sorte que la Sécurité sociale devienne le bien de ses cotisants et en nationalisant les entreprises du médicament. Il souhaite un « nouveau modèle de développement pour nous libérer des dégâts sociaux, écologiques et climatiques du capitalisme » et considère que « l’heure de la révolution féministe est arrivée ».

Enfin, le communiste Roussel promet aux Français une « vie digne, sécurisée, heureuse ». Non, merci !

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5 commentaires

Obeguyx 28 mars 2022 - 9:33

Bravo Nicolas, voilà une précision qui manquait terriblement. J’ajoute qu’il ne faut pas oublier qu’il y avait pire que Staline : il s’appelait Léon Trotsky, qui aurait été encore plus sanguinaire. J’ai froid dans le dos lorsque je pense qu’aujourd’hui encore dans les rangs du PS, il y a des trostkystes et qu’un certain Jospin (trotskyste invétéré) dit voter Hidalgo. C’est toute la fange socialiste qu’il faut évoquer, jusqu’aux « LR » qui à mon sens en font partie. Le nazisme, quant à lui, n’est jamais qu’un piteux parti d’extrême gauche à qui on a fait tourné le dos pour le placer à l’extrême droite, ce qui arrangeait bien les bidons de la gauche entière et qui est sans cesse brandit comme le monstre, alors qu’il est un pur produit socialiste.

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KIRCHER 28 mars 2022 - 10:43

Faut-il vraiment rajouter un commentaire à ça ?
La France réussit l’exploit singulier de présenter 2 candidats trotskistes à l’élection présidentielle et de maintenir un Parti communiste dont les modèles ont fait depuis 1917 plus de 100 millions de morts dans le monde!!!
Oui il y a lieu d’être fier de ce bilan…

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JCC 29 mars 2022 - 10:35

C’est un paradoxe français qui depuis la Suisse nous laisse toujours… pantois. Prenons un exemple concurrent qui m’est cher : l’Espagne. L’Espagne a connu la guerre civile entre communistes et nationalistes. Raconter que c’était les gentils républicains contre les méchants franquistes relève du fantasme et de la méconnaissance de la période. Et pourtant, à la mort de Franco, on aurait pu imaginer un PCE longtemps persécuté par le Caudillo redevenir la force nationale, le parti de l’opposition par excellence contre les « amis » de Franco, ceux qui, durant la Transicion, ont constitué l’Espagne démocratique (Juan Carlos, Fraga, Suarez, Gonzalez…) mais qui pour certains étaient dans le gouvernement de Carrera Blanco (Fraga notamment) et qund on sait que Franco a choisi Juan Carlos pour lui succéder…
Et pourtant, non. Les parti martyrs de la Guerre Civile, ceux qui ont eu des personnages haut en couleurs, Dolores Ibarruri (la Pasionaria), les figures du POUM vantées par Orwell, Largo Caballero, Garcia Lorca, ils ne sont pas revenu en force. C’est une Felipe Gonzalez modéré qui prendra les rênes du pays et fera dans la démocratie sociale avant de laisser place à Josema Aznar qui a inscrit l’Espagne au XXIe siecle…
En France? Non. Les communistes et leurs assimilés (Mélenchon, Roussel, Poutou, Arthaud….) continuent de faire un carton (si je prends Mélenchon). Rappelons que Arlette Laguillers avait fait 5% en 2002. Que Robert Hue ou Marie George Buffet étaient au gouvernement de Jospin entre 1997 et 2002. Que la Loi Gayssot est signée d’un communiste. Tout cela grâce à qui? A de Gaulle, le gars dont le monde dit qu’il est génial mais qu’un fait c’est le nœud gordien : les communistes en France ont été les pires collabos avant Barbarossa, mais cela le bon de Gaulle, en échange du soutien de Staline face aux méchants Américains qui lui avaient préféré Giraud, l’a effacé en les célébrant comme compagnons de la Libération et en portant aux nues le Colonel Fabien… le mythe était crée. J’entends qu’il s’agissait de limiter les risques de guerre civile en 1945, mais de là à faire de vulgaires collabos des héros, De Gaulle a commis l’irréparable. Ce de laisser les communistes être des gens fréquentables ; au mépris des Croix-de-Feu passés en résistance, et à qui on collera collectivement l’étiquette vichyste. Mais on continue à invoquer le Général… et à travers lui, on contribue à faire vivre le mythe que les communistes sont de bons garçons, à l’idéal pur, pervertis par Staline (maintenant qu’il est mort) mais que Che Guevara, Castro, Chavez, Maduro c’est si fun… Le bloc fera 20% dimanche prochain.

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Eat at Geo’s 30 mars 2022 - 5:58

Je suis assez sidéré que tant de français soient adeptes de la planification, de l’Etat tout-puissant et en un sens d’un viol de la propriété privée.

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Obeguyx 3 avril 2022 - 8:04

Insulter le Général De Gaulle relève d’une posture bien « socialiste » ! C’est aussi méconnaître l’Histoire et ses méandres. Je suis sidéré qu’on fasse autant négativement référence au Général, sans jamais donner un seul avis sur Giscard : le fossoyeur de la France. L’article de Nicolas est pourtant explicite et bien compréhensible ! Merci Nicolas.

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