L’Union populaire et la tentation totalitaire

L’ancien journaliste Aymeric Caron a annoncé sa candidature aux élections législatives sous la bannière de la Nouvelle union populaire à Paris. Défenseur du droit des animaux et végan, Caron est le fondateur du parti politique La Révolution écologique pour le vivant (REV). C’est son droit. Là où il est inquiétant c’est lorsqu’il détaille sa conception de la démocratie. Lors d’une émission sur France 5, il a estimé « gênant que dans une démocratie, puissent participer des personnes qui n’ont aucune connaissance des enjeux du vote en question ». Pour y remédier, il a donc proposé l’instauration d’un « permis de voter, comme il existe un permis de conduire » : « A chaque élection, on s’assure que les connaissances liées aux enjeux du moment sont bien maîtrisées des électeurs », a-t-il soutenu. Difficile de savoir ce qu’il comprend par « bien maîtrisées » et comment mesurer ces « connaissances », ne serait-ce qu’en vérifiant si l’électeur a les mêmes idées que son parti politique. A la trappe ceux qui ne partagent pas son idéologie.

Si le contrôle des électeurs et le permis de voter ne marchent pas, il y a une autre façon de « corriger » la démocratie. C’est Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis qui donne la clef : « Si ça ne se passe pas comme prévu, il faudra aller chercher la victoire dans la rue. La mobilisation populaire est l’une des clefs pour faire avancer la société » assurait-elle le 27 avril dernier sur le plateau de l’émission Les 4 vérités. Ces prises de position correspondent tout à fait au programme de Jean-Luc Mélenchon qui rappelle furieusement la Révolution française, la Terreur, et les régimes communistes. Cela confirme aussi la tentation totalitaire de la gauche marxisante qui a comme objectif de mettre au pouvoir un autocrate qui gouvernerait « au nom du peuple ».