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Les parlementaires votent pour la pénurie des soins hospitaliers

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On manque de soignants. Les parlementaires ont la solution : voter une loi pour imposer des « ratios de soignants par patient ». Une proposition de loi présentée par le socialiste Bernard Jomier et adoptée en février 2023 au Sénat, avec la quasi unanimité du groupe LR,  est revenue vers l’Assemblée nationale où elle a été adoptée, très largement et définitivement, le 23 janvier 2025. Il s’agit de confier à la Haute Autorité de santé le soin de : « Établir, pour chaque spécialité et type d’activité de soin hospitalier et en tenant compte de la charge de soins associée, un ratio minimal de soignants, par lit ouvert ou par nombre de passages pour les activités ambulatoires, de nature à garantir la qualité et la sécurité des soins ; ».

Mais si l’hôpital manque d’infirmiers, ça n’est pas parce qu’il n’y a pas de ratios, mais plutôt parce que les hôpitaux ne savent pas proposer des emplois intéressants et payés suffisamment.

A défaut du nombre requis de soignants, les hôpitaux devront donc fermer des lits, voire des services. Les parlementaires, de droite et de gauche, auront donc, d’un commun accord, organisé la pénurie des soins, ou plutôt l’auront aggravée.

Ils sont tous constructivistes, considérant que le pouvoir établi peut décider de l’administration des choses indépendamment des individus.

Il aurait été plus efficace, tout à la fois :

  • de favoriser la formation des soignants en diversifiant les filières de formation médicale et notamment en permettant que de nouvelles universités de médecine, libres, puissent former des médecins et autres personnels hospitaliers,
  • de privatiser autant que possible les établissements hospitaliers et de les mettre en concurrence, sachant que les établissements privés savent être bénéficiaires avec moins d’argent public.

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7 commentaires

duriez 30 janvier 2025 - 9:03 am

Encore une loi, une de plus pour quoi faire ? pour s’occuper, se donner bonne conscience mais sans en examiner les effets induits pourtant évidents. N’est-ce pas un peu le rôle du Conseil d’État de se préoccuper de ces “petits” détails.

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Martine MAILLET 30 janvier 2025 - 10:00 am

Oui il y a des économies à faire dans les hôpitaux. Commençons par supprimer du personnel administratif qui est beaucoup trop lourd et pas indispensable et souvent payé + cher que le personnel souignant. Suprimer les soins gratuits pour ceux qui n’ont pas leur carte SS. Exigeons les pays étrangers à rembourser les soins de leurs ressortissants: les États Unis, l’Algérie qui ont des ardoises d’1 longueur sans fin.

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Albatros 30 janvier 2025 - 4:06 pm

Rationnement et pénurie sont l’horizon indépassable de toute politique socialiste.

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Pierre 30 janvier 2025 - 4:47 pm

Vous pouvez faire la même recommandation en ce qui concerne l’école:
” privatiser autant que possible les établissements scolaires et de les mettre en concurrence, sachant que les établissements privés savent être plus efficaces avec moins d’argent public.”

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DEL 30 janvier 2025 - 8:35 pm

Surveiller certains soignants ne se privant pas d’arrêts maladie, le pire est que lorsqu’un est très occasionnellement malade, on ne le croit pas et on le piste.

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Boutté 31 janvier 2025 - 8:32 am

Un Chef-de-Service nouveau débarque de Province à Paris. Il prétend connaître ses subalternes et décide de les rencontrer tous tour à tour en commençant par les plus “humbles”. La Direction de son hôpital lui fait savoir que ce n’est pas possible. Il s’étonne et enquête pour apprendre que les Brancardiers seuls pointent à l’horloge enregistreuse leurs entrée et sortie. Creusant un peu il constate qu’il n’y en a pas plus de 50% au travail à la fois. Les autres pointent, disparaissent toute la journée et reviennent pointer à l’heure de fin de service. Il fouille encore il se rend compte que ce ne sont pas des fainéants mais des hommes qui ont un autre job en ville qui se paie en liquide.

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AlainD 2 février 2025 - 1:15 am

Et voilà, la santé de la population française(j’ai horreur des Françaises et des Français, c’est cucul) va encore être entre les mains de fonctionnaires ! Quelle hérésie, il fallait plutôt supprimer la Haute autorité de santé (et pas mal d’autres en y étant).Nous allons vers un système de santé que n’auraient pas renié les soviétiques.

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