En avril 2024, l’Inspection générale des Finances (IGF) et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) ont rendu un rapport sur les dispositifs mis en place par l’État « en faveur de la jeunesse ». Depuis 2017, le gouvernement a massivement investi dans l’éducation et l’enseignement supérieur, avec une enveloppe dépassant les 10 milliards d’euros. Les dépenses comme le Pass Culture, le service national universel (SNU) ou encore le plan « 1 jeune, 1 solution » ne donnaient déjà pas particulièrement envie. Le rapport de 166 pages, au style d’écriture par ailleurs peu compréhensible, a confirmé nos suspicions. L’IGF et l’IGÉSR estiment que ces mesures n’ont pas de cohérence et ne s’articulent pas bien entre elles.
Les fonds octroyés aux ministères chargés de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont sensiblement augmenté. Dans le premier degré par exemple, cette hausse s’élève à 9 % au total, avec la création de 16 686 postes équivalents temps plein (ETP) dans l’éducation prioritaire. Le rapport relève toutefois que ces augmentations budgétaires ne prennent pas en compte les évolutions démographiques : les effectifs ont chuté de 231 000 élèves dans le primaire et dans le secondaire, contrairement à l’enseignement supérieur (245 000 étudiants supplémentaires). Pour autant, le nombre d’enseignants n’a pas été ajusté.
Les solutions proposées pour rationaliser les dépenses ressemblent à un exercice théorique. Le rapport évoque des pistes comme la fermeture de classes à effectifs réduits, le relèvement des seuils de dédoublement en éducation prioritaire, le maillage territorial des écoles et des établissements… mais ces propositions sont à peine esquissées. Ce n’est pas nouveau, le bilan des politiques éducatives est décevant, alors que le budget du ministère de l’Éducation nationale est le deuxième plus important après celui de l’Économie. Il n’existe aucun monde dans lequel un État tentaculaire est capable d’allouer les ressources de manière optimale. La libéralisation de l’Éducation, y compris l’enseignement supérieur, favoriserait l’adaptation permanente des effectifs, notamment du simple fait que les enseignants ne pourraient plus se prévaloir du statut de la fonction publique.
2 commentaires
Il faut bien financer ce monde littéraire et fainéant de la République de plus en plus monstrueux.
Que l’état cesse de s’occuper de ce dont il est incapable, qu’il supprime le statut de fonctionnaires aux enseignants et qu’il généralise le chèque éducation. Le privé saura gérer mieux que lui… avec 30% d’économies.