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Le syndicat de gauche Unef dénonce la « précarité étudiante » et exige la « protection sociale » de la jeunesse

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Le syndicat étudiant de gauche Unef a publié sa 20e enquête annuelle sur le coût de la vie étudiante. Il a calculé que l’augmentation de ce coût serait de 2,25 % pour l’année universitaire 2024-2025, ce qui représenterait une hausse de 482,16 €. Il a clairement mis en cause la présidence Macron en insistant sur le fait que l’augmentation avait été de 27 % depuis 2017. Plus précisément, les frais d’alimentation se seraient alourdis de 30 %, ceux d’inscription de 53 %, ceux pour le matériel pédagogique de 54 %, ceux pour les produits de santé, d’hygiène et d’entretien de 60 %. Le ministère de l’Enseignement supérieur s’est empressé de contester les calculs et de dénoncer une « opération de communication ».

L’Unef parle de « précarité étudiante », laquelle serait une « nouvelle norme sociale ». Le syndicat demande entre autres la mise en place d’une « allocation d’autonomie » et ce, « à hauteur du seuil de pauvreté », une abrogation des « frais différenciés » pour les étudiants étrangers, des repas Crous (opérateur de l’État pour les étudiants) à 1 € pour tous et une « gratuité » des transports publics. Un membre de son bureau national a même déclaré : « Il faut mettre en protection sociale la jeunesse ».

« Protection socialiste » serait plus exact. Le syndicat étudiant (très) à gauche ne nous dit pas qui paierait la « gratuité » des transports publics et la croissance du coût de la « protection » de la jeunesse. Nous avions dénoncé début août la mode du « revenu minimum étudiant » (Rme) adopté par plusieurs dizaines de communes. La proposition de l’Unef reviendrait à étendre au niveau national (et sans doute pour les étudiants étrangers également) une sorte de Rme appelé en novlangue « allocation d’autonomie », alors même qu’il ne s’agirait nullement d’autonomie, mais bien au contraire d’une dépendance à l’égard de l’État.

Pour rappel, l’Unef est ce syndicat anciennement socialiste et aujourd’hui plus à gauche qui a fait scandale en 2021 après la révélation de réunions « non mixtes et racisées (sic) » en son sein. C’est aussi ce syndicat aux finances opaques dont sait qu’en 2019 et 2020, il a été le second syndicat étudiant le plus financé par le ministère de l’Education nationale, à savoir une subvention annuelle de 459.000 €, ce qui représentait alors le coût de la scolarisation à l’année de 69 étudiants (Challenges, 24 mars 2021)…

En bref, un syndicat gavé de subventions publiques qui a pour objet de creuser plus encore le déficit de l’État.

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