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Le revenu minimum étudiant se généralise

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Le revenu minimum étudiant (Rme) n’existe pas au niveau national, au grand dam des associations étudiantes de gauche ? Qu’à cela ne tienne ! La fausse décentralisation donne la solution, celle que permet l’interventionnisme local : ce sont les communes qui octroient le Rme.

Ainsi la commune du Petit-Quevilly en Normandie versera-t-elle à partir du mois de septembre un revenu d’un montant maximal de 100 euros par mois aux étudiants nécessiteux. La commune, bien entendu socialiste, rejoint des dizaines d’autres qui, dans le désordre, versent un revenu à certains étudiants ou à l’ensemble des étudiants, de quelques dizaines à quelques centaines d’euros mensuels, sans contrepartie ou avec quelques obligations : Dunkerque, Grande-Synthe et Gravelines dans le Nord, qui appartiennent d’ailleurs à la même agglomération, et ce, jusqu’à 2.000 euros par an ; Berre-L’Etang dans les Bouches-du-Rhône plus généreuse avec une somme de 2.000 euros chaque année sans condition pendant une durée maximale de six années ; Plougastel en Bretagne, etc. Les commines concernées ont la particularité, nos lecteurs l’auront noté, d’être peu peuplées et de ne pas compter d’université.

Pourtant, les étudiants sont susceptibles de bénéficier d’autres largesses de la part de notre État providence, tant au niveau national qu’au niveau local : bourses d’études, allocations familiales, prêts étudiants, etc. Même si les montants restent faibles, l’objectif est entre autres de permettre aux étudiants les moins aisés de ne pas se trouver obligés à avoir un « petit boulot » et de se concentrer sur leurs études.

On peut comprendre que le fait de mener des études supérieures soit parfois difficile, voire très difficile, pour ceux dont les parents gagnent peu. Il n’en demeure pas moins que, avec le Rme, le contribuable vient suppléer des parents partiellement ou totalement défaillants. Est-ce juste ? Cela encourage-t-il les attitudes responsables ?

On peut d’autant plus se poser la question lorsque l’on sait (et le signataire de ces lignes l’a constaté lorsqu’il était professeur des Universités) que l’on ne voit certains boursiers que deux fois dans l’année : la première pour signer leur inscription et la seconde pour remettre leur copie à l’examen final… avant de se réinscrire pour bénéficier de l’argent « public » la saison suivante !

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