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Le Gouvernement présente un projet de loi pour accélérer le développement des réacteurs nucléaires

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En février dernier, à Belfort, le président de la République, alors candidat, avait annoncé un programme de construction de six réacteurs EPR (réacteur pressurisé européen) avant la fin 2027, pour une entrée en service en 2035.

Un projet de loi, qui vient d’être présenté par le Gouvernement et devrait passer en Conseil des ministres mi-octobre, fixe pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 et table sur une augmentation de la consommation électrique de 60%, l’électricité étant censée remplacer entièrement l’usage des énergies fossiles.

Le texte a pour but de simplifier les procédures administratives afin de les ramener sous le seuil des cinq ans en conférant aux projets de construction de centrales une « raison impérative d’intérêt public majeur », ce qui leur permettrait de s’abstenir de respecter le principe d’interdiction de toute destruction d’espèces protégées ou de leur habitat.

Une batterie de mesures est également envisagée pour raccourcir les délais administratifs; la construction des installations ne recevant pas de combustible nucléaire pourra, par exemple, démarrer dès l’obtention de l’autorisation environnementale et se faire  dans des zones relevant de la loi littorale ou encore être dispensée d’autorisations d’urbanisme.

La première paire de réacteurs devrait être construite à Penly près de Dieppe et la seconde près de Gravelines, c’est-à-dire dans des lieux qui accueillent déjà une centrale nucléaire.

Au vu de l’urgence de la situation générée par l’état désastreux du parc nucléaire et la crise énergétique, un tel projet de loi est le bienvenu, mais il ne règle pas le problème du « grand carénage » des centrales d’anciennes générations. La France, autrefois exportatrice d’électricité, doit désormais importer 25% de sa consommation, car la moitié de ses centrales est à l’arrêt à cause de problèmes de corrosion. Il est donc plus que temps d’agir.

Il n’y a pas de raison de sacrifier l’Etat de droit à ce qui est annoncé comme une urgence énergétique et climatique. Plutôt que de supprimer des consultations ou des voies de recours, il faut plutôt s’organiser pour qu’elles puissent se faire dans de meilleurs délais.

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3 commentaires

Laurent46 29 septembre 2022 - 5:01

Et qui va payer ? La Dette bien sûr ..

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Filaire 29 septembre 2022 - 10:31

La France a prévu de construire un EPR à Flamanville en 2002 et avec les appels d’offres effectué avec des Sté étrangère pour un prix bas et dont le personnel ne parlait et ne comprenait pas le Français, nous avons obtenu une construction avec que des mal façons et par cause il faut tout démolir et reconstruire. Nous somme en 2023 bientôt et rien ne fonctionne. On veux construire des centrales et on es pas capable de finir un EPR en 20 ans? Bravo les dirigeants Français pour leurs compétences en nullitées.

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Astérix 30 septembre 2022 - 8:01

C’est la France ! Idem pour la gestion globale de notre Pays ! Une catastrophe nationale mais les français sont des veaux.

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