Fin janvier, Ian Brossat, conseiller de Paris et adjoint auprès d’Anne Hidalgo, a dévoilé le premier bilan du dispositif de signalement et de contrôle des loyers : 142 dépassements ont été signalés sur la plateforme de la ville depuis 2023 – dont 51.4 % concernent des studios. Une « double peine pour les locataires, souvent jeunes, avec des petits revenus » selon le communiste, et qui devrait déboucher sur une mise en demeure des propriétaires par la mairie.
Quatre ans après l’instauration de l’encadrement des loyers, et malgré l’absence de résultats probants, la lutte contre les propriétaires s’intensifie. Depuis 2000, le prix du m2 des logements anciens a augmenté de 248 % à Paris. Une hausse multifactorielle certes, mais que cet encadrement aggrave, renforçant le déséquilibre entre la demande et une offre raréfiée. Entre la hausse de la taxe foncière et les travaux de rénovation énergétique, il n’y a plus vraiment d’incitation à l’investissement locatif. Ces difficultés, selon Michel Veneau, président de l’Union nationale des locataires indépendants (Unli), pourraient inciter les propriétaires à sortir leur logement du parc privé et le transformer en location saisonnière de type Airbnb. Une hypothèse confortée par la hausse du nombre de résidences secondaires dans la capitale – soit + 49 % entre 2011 et 2016.
Loin de faciliter l’accès au logement, de tels risques le pénalise. Plutôt qu’imposer des seuils de manière arbitraire, une meilleure solution consisterait à débloquer le secteur immobilier, simplifier les normes de construction, ou encore laisser les parties négocier librement les prix.
2 commentaires
Faire circuler au maximum la bio du stalinien Brossat.
Grâce aux escrologistes qui ont réussi à imposer,à partir de cette année, l’interdiction de louer des logements classés F ou G,le manque de logements à mettre en location va drastiquement diminuer ! Merci M’sieurs Dames !