L’association Villes de France dévoile une enquête illustrant la modération fiscale des communes de taille moyenne.

Villes de France, présidé par la maire (DVD) de Beauvais, Caroline Cayeux, vient de réaliser une enquête sur les orientations budgétaires et de ressources humaines des collectivités en 2022, basée sur la réponse de 43 villes et EPCI dont la population moyenne est de 36 000 habitants.

Celle-ci révèle que 93 % des villes considèrent que la revalorisation des valeurs locatives cadastrales cette année (3,4 %) leur suffit et n’augmenteront pas leur taux de taxe foncière sur le bâti et le non-bâti. En revanche, une intercommunalité sur trois n’hésitera pas à orienter la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) à la hausse, notamment à cause de la flambée des coûts de l’énergie.

Les budgets du bloc communal devraient être en forte croissance (+ 4,3 %), ce qui se traduira par l’augmentation de l’encours de la dette. Au demeurant, cet accroissement budgétaire sera dû plus à des dépenses d’investissements (+ 11 %) qu’à des  dépenses de fonctionnement (+ 2,5 %).

Rappelons que, depuis les lois Deferre de décentralisation en 1981, les dépenses des collectivités ont littéralement explosé, seuls 59 % de cette hausse étant dus à la progression du périmètre de leurs compétences.

Aussi faut-il espérer que le vieillissement des agents de la fonction publique territoriale sera l’occasion de baisser les effectifs et de recruter plus de contractuels en douceur.