La tenue vestimentaire des députés pourrait être un sujet anodin et pourtant il est devenu politique. Sous la précédente législature, les provocations délibérées de François Ruffin (LFI), vêtu d’un maillot de football dans l’hémicycle, avaient été la source de grandes crispations au Palais Bourbon.
C’est pourquoi l’article 9 de l’Instruction générale du bureau de l’Assemblée nationale a été modifié afin de définir plus précisément les termes de « tenue de ville », obligatoire pour les députés. Celle-ci doit donc demeurer « neutre et en adéquation avec la solennité des lieux ». Pour les hommes : « le port de la veste est obligatoire [et celui] de la cravate est recommandé », les shorts et bermudas sont proscrits. Cette nouvelle définition s’étend également à toute personne entrant dans le « périmètre sacré », c’est-à-dire dans l’hémicycle et dans les salons attenants.
Chacun se souvient de la polémique causée cet été par Louis Boyard, député de Val-de-Marne (LFI), connu pour ses activités de dealer lorsqu’il était encore étudiant. Il avait demandé à la Présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, « l’interdiction des costumes aux prix indécents ».
Cette affaire révèle le manque de profondeur de la politique aujourd’hui. Qu’il soit nécessaire de modifier le règlement intérieur de l’Assemblée pour éviter que des députés arrivent débraillés en séance est tout bonnement affligeant. Cela montre bien le respect de certains élus pour la démocratie et le peuple qu’ils sont censés représenter.
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Et oui, tout fout l’camp !!! Il est trop tard pour s’en apercevoir et ce n’est pas la mesurette (pour ne pas dire l’amusette) de l’Assemblée Nationale qui va faire bouger les lignes.